[Interview] Mike Budenholzer : « Giannis Anteteokounmpo va encore continuer de s’améliorer dans beaucoup d’aspects du jeu »
Arrivé en début de semaine à Paris, les Milwaukee Bucks ont eu le temps de s’acclimater avec deux entraînements mercredi et jeudi en vue du match de ce soir face aux Hornets. Nous sommes allés à la rencontre de Mike Budenholzer, à la tête de la meilleure équipe de la saison.
Bonjour coach, comment vous remettez-vous du décalage horaire ?
Pas si mal. Ca va de mieux en mieux, deux entraînements, de la bonne nourriture et on s’adapte vite !
Est-ce que vous voyez une différence avec le premier entraînement de mardi ?
Oui, même si mardi l’important était surtout de se dégourdir les jambes après un long moment. Aujourd’hui, l’entrainement était vraiment intéressant. Vous savez ils n’ont pas touché la balle pendant une journée et demie et c’est vraiment beaucoup pour eux ! Ces mecs là adorent toucher la balle, histoire de se mettre en rythme pour demain
Quand la NBA vous a annoncé que vous alliez parcourir 6500 km au milieu de la saison régulière, comment avez-vous réagi ?
Vous savez, quand la ligue vous dit quelque chose, vous devez vous y plier. C’est une requête énorme que de jouer un match de saison régulière à l’étranger. Je comprends que ça soit important pour la ligue, pour s’exporter et se développer internationalement, que différentes équipes doivent le faire. C’est un match de saison régulière, ça compte. Ensuite nous devrons retourner à notre calendrier classique. On s’y fera.
Comment avez-vous réagi lorsque vous avez vu que Milwaukee et son petit marché avaient des fans jusqu’en France ?
C’est énorme pour notre organisation d’avoir une équipe incroyable avec deux All-Stars comme Giannis et Khris. C’est une juste récompense pour nos joueurs, surtout pour Giannis, un MVP international qui va jouer un match de saison régulière ici, en Europe.
On vient de voir shooter Giannis en mouvement à l’entraînement, est-ce que c’est pour maintenant en match ou c’est un pari pour l’avenir ?
On veut le voir shooter maintenant ! Il en prend déjà beaucoup plus que l’an dernier. Il a fait des progrès et sa confiance grandit de jour en jour.
Coach, Giannis va-t-il encore beaucoup progresser ?
Il va encore continuer de s’améliorer dans beaucoup d’aspects du jeu. Il est incroyable, mais on pense qu’il sera encore meilleur à l’avenir.
Les Hornets et vous-mêmes êtes deux des équipes avec la plus haute efficacité au shoot, comment cela a-t-il évolué depuis votre arrivée dans la ligue ?
Ca a changé de manière assez significative. Les coaches et les front offices ont eu accès à plus d’informations et nous les avons fait redescendre aux joueurs. Prendre des tirs qui rapportent plus de points, ça fait partie de notre sport, de notre ligue.
Si les joueurs sont plus efficaces à mi-distance naturellement. A quel point les en éloignez-vous pour des tirs plus efficace ?
C’est un équilibre à trouver. Parfois, ils pensent qu’ils sont bons dans un domaine mais ne comprennent pas à quel point ils doivent être incroyables dans ce domaine s’ils veulent l’utiliser à haute fréquence. Les joueurs ne doivent pas ne dépendre que d’un seul shoot, c’est la même chose, on ne peut pas vivre avec le tir à 3 points, il faut aussi pénétrer. Plus ton jeu est varié, meilleur tu deviens.
Vous avez coaché Tony Parker à San Antonio, quel est son héritage dans la ligue ?
Tony, c’est l’un des plus grands champions de notre ligue, c’est un leader. C’est le meilleur joueur français mais avant tout, c’est un excellent coéquipier. Si vous parlez avec n’importe lequel de ses anciens coéquipiers à San Antonio, il vous dira qu’il prenait soin des autres en dehors du terrain, surtout avec les rookies et les internationaux. Il était toujours là pour aider à s’adapter, à comprendre Pop’ ou Tim Duncan. C’est un joueur unique avec un héritage fabuleux.
Propos recueillis par Hugo Givernaud
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