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Michael Jordan a perdu son petit frère : « Quand Kobe Bryant s’en est allé, une partie de moi s’en est allée »

Michael Jordan a pris la parole à l’occasion de la cérémonie en l’honneur de Kobe et Gianna Bryant pour rendre un dernier hommage, en pleurs, à celui qu’il appelle son « petit frère ». Voilà son discours.

« Peut-être que ça a surpris des gens que moi et Kobe on soit de proches amis. Mais c’était le cas, on était très proch. C’était mon ami, il était comme mon petit frère. Tout le monde voulait toujours parler des comparaisons entre lui et moi. Moi, je voulais juste parler de lui. On a tous des frères et sœurs, des petits frères et des petites sœurs, qui, pour n’importe quelle raison, n’arrêtent pas de vous voler des affaires, votre manteau, vos chaussures… Tout. C’est énervant, mais ça finit par se transformer en amour. Juste à cause de l’admiration qu’il a pour vous, en tant que grand frère ou grande sœur. Il voulait savoir tous les petits détails de la vie qu’il allait vivre, dans quoi il allait s’embarquer. Il m’appelait, m’envoyait des messages n’importe quand, même au milieu de la nuit. Ces messages parlaient de post up moves, de footwork, et parfois de l’attaque en triangle. Au début, ça a aggravé les choses, mais ça a fini par se transformer en passion. De la passion, ce gamin en avait, à tel point que vous ne pourriez pas comprendre.  C’est ce qui est incroyable avec la passion, si on aime quelque chose, que vous avez une grosse passion pour quelque chose, vous pouvez faire des choses extrêmes pour essayer de les comprendre, de les avoir. Ça peut-être des glaces, du Coca, des hamburgers… Peu importe, mais quelque chose que vous adorez. S’il faut marcher pour en avoir, vous le feriez, si vous deviez supplier quelqu’un, pareil. Kobe Bryant était pour moi l’inspiration que quelqu’un faisait vraiment attention à la façon dont je jouais au basket, ou la façon dont il jouait au basket. Il voulait être le meilleur joueur possible. Et en apprenant à le connaître, je voulais être le meilleur grand frère que je pouvais. Pour faire ça, j’ai dû accepter les appels nocturnes ou les questions débiles. J’ai fini par tirer de la fierté, en apprenant à le connaître du fait qu’il essayait juste de devenir une meilleure personne, un meilleur joueur. On a parlé de business, on a parlé de tout. Il essayait juste d’être une meilleure personne. Maintenant, à cause de lui, je vais devoir voir des tonnes d’autres memes avec des images de moi en train de pleurer pour les trois ou quatre prochaines années ! J’ai dit à ma femme que je ne voulais pas faire ça, parce que je ne voulais pas voir ça. C’est l’effet que Kobe me fait. Je suis sûr que sa femme Vanessa, ses amis, pourraient tous dire la même chose. Il savait vous atteindre d’une façon qui vous affectait, même s’il était un chieur. Il a toujours eu le sens de l’amour, et il était capable de faire ressortir le meilleur chez vous. Ça a été le cas pour moi. Je me souviens, il y a quelques mois il m’a envoyé un sms. Il disait qu’il était en train d’essayer d’apprendre à sa fille des moves. Et je ne savais pas ce à quoi je pensais, ou sur quoi je travaillais quand j’étais jeune. Mais vous, vous pensiez quoi quand, en grandissant, vous avez travaillé sur vos moves ? J’ai demandé quel âge elle avait, il m’a répondu : 12 ans. J’ai alors dit qu’à 12 ans j’essayais de faire du baseball. Il m’a renvoyé un texte qui disait « LMAO » (je suis explosé de rire ndlr). Et c’était à deux heures du matin.

Le truc avec lui, c’est qu’on pouvait parler de tout ce qui avait un lien avec le basket, mais aussi avec la vie en général. Et quand on grandit, on a des amis avec qui on peut avoir ce genre de conversations. C’est plus rare quand on grandit avec des adversaires, et qu’on peut avoir avec eux ce genre de conversations. Je suis venu voir Phil Jackson, en 1999 ou en 2000, je ne me rappelle plus quand il était ici, à Los Angeles. Je suis entré, et Kobe était assis ici. J’étais en costard, et la première chose qu’il m’a demandée, c’est si j’avais amené mes chaussures. « Non, je ne pensais pas jouer ! » Mais son envie de compétition, et sa volonté de jouer contre ceux qui, selon lui, pouvaient l’aider à progresser étaient impressionnantes. C’est ce que j’aimais chez lui. C’est ce que j’adorais chez lui. Peu importe où il me voyait, il me lançait toujours un challenge. Et je l’admirais parce qu’on voyait rarement sa passion, on voit rarement quelqu’un qui essaie de progresser chaque jour. Pas seulement dans le sport, mais aussi en tant que parent, que mari. Je suis inspiré par ce qu’il a fait, ce qu’il a partagé avec Vanessa et ses enfants. J’ai une fille qui a 30 ans, je suis tout juste devenu grand-père et j’ai deux jumelles, de six ans.  Je suis impatient de retourner à la maison et de les prendre dans mes bras, de voir l’amour et le sourire qu’elles nous donnent en tant que parent. Parce que c’est ce qu’il m’a appris, juste en regardant ce soir comment il répondait et réagissait aux côtés des gens qu’il aimait. On va continuer d’apprendre ces choses de lui.

À Vanessa, Natalia, Bianca et Capri, ma femme et moi allons continuer de vous garder proche de nos cœurs et dans nos prières. Nous allons toujours être là pour vous. Je veux aussi offrir mes condoléances et mon soutien à toutes les familles qui ont été affectées par cette tragédie. Kobe a donné tout ce qu’il pouvait, peu importe ce qu’il faisait. Après le basket, il a montré sa créativité. Et je pense qu’aucun de nous ne savait qu’il avait ce côté-là. Il avait l’air tellement heureux dans sa retraite, il a trouvé de nouvelles passions et il a continué à enseigner, en tant que coach. Plus important encore, il était un père et un mari incroyable, qui était dévoué à sa famille et qui aimait ses filles. […] Quand Kobe Bryant s’en est allé, une partie de moi s’en est allée. Et je regarde cette salle, autour du monde. Une partie de vous est morte. Sinon vous ne seriez pas là. On doit vivre avec ces souvenirs, et apprendre d’eux. Je vous promets qu’à partir d’aujourd’hui, je vais vivre avec la connaissance que j’avais un petit frère, que j’ai essayé d’aider du mieux que je le pouvais. Repose en paix, petit frère. » Michael Jordan.

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