Steve Kerr admiratif de la gestion de Phil Jackson : « Je ne me suis jamais senti aussi important qu’à Chicago »
Les premiers épisodes de The Last Dance nous ont donné l’occasion de voir à quel point Phil Jackson était apprécié par son groupe. Une proximité qui a lui a permis de gérer des situations compliquées, comme ce fût le cas avec Scottie Pippen qui, en conflit avec Jerry Krause, ne voulait plus porter l’uniforme des Bulls.
« C’était mon moment préféré des premiers épisodes de voir comment Phil était lié à Scottie. Il s’est assuré que Scottie reste connecté avec le reste du groupe en disant : ‘Nous allons sacrifier le début de saison, mais nous devons l’intégrer. C’est l’un de nos gars, nous devons le ramener parmi nous. Aucun autre coach n’aurait dit que ce que Phil a dit. » Steve Kerr
Si cet épisode a été difficile à gérer, Phil Jackson a aussi dû s’adapter à un autre joueur de son effectif : Dennis Rodman. Le coach aux 11 bagues a suivi de très près son joueur, notamment mentalement, en engageant un thérapeute qui s’occupait de lui chaque semaine. The Worm avait également droit à quelques petits « passe-droits« .
« Ça ne nous dérangeait pas. Ce n’était pas comme si c’était un rookie qui se pensait meilleur que tout le monde. C’était Dennis Rodman. C’était un grand joueur, mais un être humain complexe. Donc nous comprenions que Phil avait un gros boulot entre les mains. »Steve Kerr
Le coach de la Baie se souvient aussi d’une réunion au cours de laquelle Phil Jackson avait montré une vidéo du discours prononcé par Rodman lors de la remise du trophée de DPOY en 1990.
« Dennis pleurait pendant cette conférence de presse, en disant à quel point ça signifie beaucoup pour lui. La raison pour laquelle Phil nous a montré ça, avec Dennis à côté, c’est parce qu’il voulait montrer à tout le monde que même s’il était suspendu ou renvoyé ou n’importe quoi, il se sentait concerné. Et il voulait aussi que Dennis voie qu’on tenait tous à lui. » Steve Kerr
La sortie du documentaire a d’ailleurs été l’occasion pour le coach des Warriors de prendre des nouvelles de son ancien entraîneur, critiqué après son passage aux Knicks.
« Je pense qu’il va bien. Phil a toujours été bien dans sa peau. »Steve Kerr
Kerr admet avoir beaucoup discuté avec Jackson lorsqu’il est passé de consultant à coach des Warriors en 2014.
« Nous avons beaucoup parlé de l’attaque en triangle. Il a recherché une attaque qui pourrait coller à sa philosophie pendant de nombreuses années. Le triangle n’était pas juste une attaque à diriger, c’était une partie de la philosophie globale de l’équipe en termes de cohésion et de connectivité. Et j’y ai totalement adhéré quand je jouais là-bas. Je ne me suis jamais senti aussi important en tant que joueur qu’à Chicago. La mienne c’était ‘Strength in Numbers’ [La Force du Nombre]. Je voulais avoir la même philosophie où tout le monde est mis en valeur, touche la balle. Que tout le monde soit valorisé. C’était tellement puissant pour moi en tant que joueur. Tout ça vient de Phil. » Steve Kerr
Via ESPN