Shawn Marion estime avoir sa place au Hall of Fame : « Si le jeu est ce qu’il est aujourd’hui, c’est en partie grâce à moi »
Avant de penser à ses qualités de défenseur sur des postes 4 voire 5 malgré son « petit » 2,01 m, avant de penser à sa capacité à sprinter avant de claquer des alley oops ou à celle de rentrer un 3-points ici ou là, de contrer ses adversaires ou de multiplier les interceptions, lorsqu’on entend Shawn Marion, on pense bien souvent avant tout à une chose : sa mécanique de tir… originale.
« C’est vraiment triste parce que tout le monde présentait mon shoot comme un problème à certains stades de ma carrière. Pourquoi vous parlez de mon shoot ? Ce n’est pas important. Des shoots j’en mets. Je tournais à quelque chose comme 22 et 12. Pourquoi parler de mon shoot ? Pourquoi ne pas parler des double-doubles que j’empile ? Pourquoi ne pas parler de ma 1ère ou 2ème place parmi les meilleurs intercepteurs de la ligue ? Du fait que je sois dans le top 5 des rebondeurs ? Pourquoi se focaliser là-dessus ? Personne n’a la même mécanique. Personne ne m’a jamais donné de réponse valable. » Shawn Marion
Ce shoot peu orthodoxe, combiné au fait qu’il n’ait jamais été nommé dans une All-Defensive Team et qu’il n’était pas un scoreur d’élite expliquent pourquoi le Hall of Fame de Springfield n’a pas encore pensé à lui.
« J’ai laissé une super empreinte sur le basket et je suis en paix avec ça. Il y a un héritage Shawn Marion je pense. Mais qui décide, sur quelle base ? Si vous regardez les chiffres, pour moi, c’est évident. Non ? Qu’est-ce que je suis censé faire ? Ne pas censé faire ? Ce n’est pas moi qui contrôle ça. Je sais que c’est politique. Mais il y a certaines choses que vous avez méritez. Et je l’ai mérité. » Shawn Marion
Aujourd’hui âgé de 42 ans, Marion est le seul joueur de l’histoire NBA à avoir compilé au moins 17 000 points, 10 000 rebonds, 1500 interceptions, 1000 contres et 500 tirs à 3-points en carrière. Il est aussi l’un des deux joueurs seulement à avoir tourné à au moins 15 points, 8.5 rebonds, 1.5 interceptions et 1 contre par match, avec Hakeem Olajuwon.
« Si le jeu est ce qu’il est aujourd’hui, c’est en partie grâce à moi. Je peux sortir de chez moi la tête haute et parler de basket, parce que je sais ce que j’ai pu faire sur ce terrain. Ce que j’ai fait c’est le modèle de ce que tout le monde essaie de faire actuellement. Tout le monde essaie de trouver quelqu’un pour faire tout ce que j’arrivais à faire. Sans succès. Ils ne trouvent pas quelqu’un qui puisse tout faire en même temps. » Shawn Marion
Quatre joueurs seulement ont aussi terminé au moins une saison avec des moyennes de 19 points, 9 rebonds, 2 interceptions, 1.5 passe et 1 contre par match : le champion 2011 et quadruple All-Star en fait partie (il l’a fait 4 saisons d’affilée) en compagnie de David Robinson (1 fois), Charles Barkley (1 fois) et Olajuwon (5 fois).
« Je n’ai jamais fait partie d’une All-Defensive Team, alors ça aurait dû être le cas 4 ou 5 fois, facile. Pourquoi ? Je n’ai jamais été défenseur de l’année, alors que j’aurais dû l’être, une ou deux fois pour être honnête. Je ne veux taper sur personne, mais comment vous justifiez donner ce titre à Draymond Green ? Ce n’est pas la même époque mais c’est la même chose. Je défendais sur bien plus de joueurs que lui. C’est facile de jouer small ball aujourd’hui et de défendre. Ce n’est pas dur. Je faisais ça quand c’était vraiment dur, quand c’était un vrai défi. Quand le poste le plus dominant dans la ligue était le poste 4, et que je devais défendre sur Tim Duncan, Kevin Garnett… tous les soirs. Ces gars viennent d’être nommés au Hall of Fame. Et je défendais sur eux tous les soirs. Combien de joueurs défendent vraiment aujourd’hui ? » Shawn Marion
via The Athletic
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— TRIP DOUBLE ✈️🏨🏀😍 (@TripDoubleUSA) April 27, 2020