Randy Brown raconte comment il est devenu le hype man des Bulls : « What time is it ? »
« What time is it ? »
“Game time !”
Si vous regardez le documentaire The Last Dance vous n’avez pas pu échapper à ce fameux cri des Chicago Bulls avant leurs matchs lors de la saison 1997-98. C’est à Randy Brown, le meneur remplaçant des Bulls, que le reste de l’équipe répondait « Game Time » avant d’entrer sur le terrain.
What time is it? GAME TIME! #TheLastDance pic.twitter.com/zclmp9HMht
— United Center (@UnitedCenter) May 11, 2020
Mais Brown n’est pas celui qui a lancé ce fameux cri de ralliement, c’est Cliff Levingston, qui a évolué aux Bulls de 1990 à 1992.
« Je ne sais pas exactement quand Cliff a commencé. Tout d’abord, ce qui est drôle c’est que Cliff était connu pour être le gars qui était tombé sur une feinte à une main de MJ. Vous vous en rappelez ? (c’est ici). Quand Cliff a signé, intitule de vous dire qu’on parlait de ça. Mais Cliff a toujours été connu pour être un mec qui apportait de l’énergie. Il avait une super personnalité. Il était joyeux, il avait toujours le sourire. Et je ne sais pas exactement comment il a lancé ça, mais c’était lui qui le faisait. Il prenait la parole et c’était vraiment très populaire. Honnêtement je ne me rappelle pas ce que nous disions avant ça, mais de ce que je me souvient, ça a toujours été : ‘What time is it?’” Will Perdue, aux Bulls de 1989 à 1995.
Quand Brown est arrivé dans l’équipe, le poste était à pourvoir
« J’ai auditionné pour ça. » Brown
Brown est arrivé aux Bulls en octobre 1995 et c’est lors de la pré-saison que les « auditions » ont démarré
« Quelques joueurs s’y sont essayés avant moi, et un jour Michael m’a dit ‘Allez, B, c’est ton tour.’ Je me rappelle avoir mis tout mon cœur et mon âme dans ce cri. Et MJ a réagi genre : « Le job est à toi.’ Donc pendant les trois années suivantes c’était mon boulot de faire monter les gars en température pendant ces 30 secondes. C’est devenu une de mes marques déposées. Beaucoup ne savent même pas que c’est ma voix. Mes enfants ne le savaient pas avant d’avoir vu le documentaire ‘The Last Dance' » Brown
Triple champion NBA, il est aussi fier d’avoir été celui qui chaque soir hypait ses coéquipiers.
« J’en retirais de la fierté. Beaucoup de gens ne savent même pas que je suis de Chicago. J’ai eu la chance de jouer pour ma ville. C’était mon moment. J’étais devant l’équipe pendant 30 secondes et je prenais ça très au sérieux. Je savais que c’était une particularité de notre équipe. Je ne savais pas que ça allait perdurer. Mais j’en retirais de la fierté. Et pensez-y, j’ai été la dernière personne à le faire. Cela n’a plus été fait depuis 1998. » Brown
Et ces petits moments, où Brown lâchait quelques mots à toute l’équipe avant de lancer son « What time is it ? » avaient vraiment de l’importance comme le rapportait récemment Scott Burrell, qui expliquait que cela lui donnait la chair de poule.
« Avec Phil Jackson, personne n’était assuré de jouer. Donc tout le monde devait être prêt à jouer. Tu ne savais pas si tu allais entrer en jeu. Donc c’était une façon de motiver l’équipe pour que tout le monde soit prêt et que chaque individu soit prêt pour l’équipe. » Brown
Via The Athletic