Scottie Pippen : « Avec Horace Grant nous étions inséparables et Michael Jordan avait un problème avec ça »
Il se murmure que Scottie Pippen, serait « blessé et déçu » de la façon dont il est dépeint dans The Last Dance, ce qui serait à l’origine de son silence depuis la diffusion du documentaire. Toutefois, juste avant le début il avait donné une interview au sujet des Bulls à Thuzio, interview passée inaperçue et qui ressort maintenant. Il y évoque notamment sa relation avec Michael Jordan et celle compliquée entre MJ et Horace Grant.
« Quand je suis arrivé aux Bulls, j’étais très proche de Horace Grant. Nous avons été draftés ensemble, nous étions dans le même avion pour nous rendre à Chicago pour la conférence de presse. Donc avons immédiatement accroché et il y a eu un lien entre nous, comme des frères. Nous avons commencé à bosser ensemble, et nous avons grandi ensemble et nous étions inséparables. Michael (Jordan) avait un petit problème avec ça. Et c’était plus un problème avec lui, Horace. Michael et Horace n’étaient pas vraiment sur la même longueur d’onde. Horace était un jumeau, il croyait dans l’égalité dans tout et il y avait des jours où quand Michael jouait 45 minutes, voire même 48 minutes, Horace ne comprenait pas que le lendemain Phil disait à Michael : Michael, tu n’as pas à t’entraîner. Horace avait le sentiment qu’il avait un traitement spécial, donc ça a en quelque sorte crée une petite séparation dans notre relation. Ca a rendu les choses difficiles pour moi de trouver un équilibre entre ma relation avec Horace, et le fait que j’essayais d’être l’ami de Michael. Avec le temps, ma relation avec Horace est restée solide, mais quand il est devenu free agent, il a décidé de ne plus être là. Et nous sommes devenus un peu plus proches avec Michael parce que j’étais en quelque sorte le joueur qui était là depuis le plus longtemps ici avec lui. » Pippen
Concernant la retraite de MJ en 1993, il avait été surpris, et ne savait pas trop les raisons, révélées dans The Last Dance par MJ
« J’ai été aussi abasourdi que vous. C’était une surprise, c’était un choc. Je pensais que nous étions les meilleurs du monde, que nous ne pouvions pas être stoppés et nous étions à un tel niveau de domination. Je me demandais pourquoi tourner le dos à ça. Mais il se passait d’autres choses dans sa vie qu’il devait gérer et à ce jour, nous ne savons pas ce que ces soucis étaient et pourquoi il a quitté le basket. » Pippen
A son retour les Bulls ont continué de dominer avec 3 titres de plus. Quand on lui demande s’il a une préférence, il rétorque :
« Ils sont tous géniaux, mais je dis toujours que rien ne peut dépasser les 3 premiers, mais les 3 derniers avec Dennis Rodman (éclat de rire), rien ne peut dépasser ça. En regardant en arrière sur la saison 96 lorsque nous avons remporté 72 matchs, je ne sais pas comment nous avons fait. Nous avions le plus grand fêtard dans notre équipe. Quand tu sors avec Dennis, la serveuse se ramène avec un plateau rempli de verres et c’est comme ça toute la nuit. C’était fun. Vous savez Phil Jackson était le coach le plus cool. Il comprenait. Le truc avec Phil c’est qu’il te récompensait : tu gagnes, nous ne nous entraînons pas. C’était la beauté de cette saison-là. Nous étions si matures, que Phil nous laissait faire ce que nous voulions. Nous fumions le cigare dans l’avion (rire). Nous prenions notre pied. » Pippen