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Comment Michael Jordan «le joueur de poker » a épaté son agent lors de son premier meeting avec Nike en 1984

On l’a vu dans The Last Dance, Michael Jordan lors de son année rookie voulait initialement rejoindre adidas et non pas Nike, dont il ne voulait même pas entendre parler.

« Il ne connaissait rien de Nike. Il voulait aller chez adidas. Il avait un ami, Gary Stokan, qui avait joué à North Carolina et qui travaillait pour la marque, c’est lui qui le fournissait en produits adidas. Il ne pouvait pas les porter en matchs parce que l’école était sponsorisée par Converse, mais il adorait adidas. » David Falk via SLAMOnLine

Convaincu par sa mère et son agent David Falk, il a finalement pris l’avion pour un meeting avec les dirigeants de la marque au Swoosh qui allait changer sa vie… et celle de l’entreprise. Le jour J, les dirigeants ont eu un peu de mal à lancer leur présentation vidéo, agrémentée de quelques chansons telle que ‘Jump’ de The Pointer Sisters ou ‘Jump’ de Van Halen.

« Le problème c’était que (Rob, voir plus bas) Strasser, qui faisait à peu près 1,90 m pour 150 kgs, n’arrivait pas à faire démarrer la machine. Il est assis là, il essaie de lancer la machine et ça ne veut pas. Michael est assis, le regarde faire, il n’a pas l’air très content. Strass est en sueur mais comme dans les films, en nage ! Un seul dirigeant afro-américain de Nike devait être là pour la réunion, Howard White, qui a travaillé plus tard pour Michael et qui avait été meneur de Maryland avant John Lucas. Il arrive 40 minutes en retard, et la machine ne fonctionne pas. Ça ne pouvait pas plus mal commencer pour une réunion de cette importance.

Puis ils ont enfin réussi à lancer la vidéo. Michael n’a pas esquissé un seul sourire. Ensuite on a changé de pièce et Strasser nous a présenté une ligne de chaussures et de vêtements pour Michael. Là encore, il n’a pas esquissé un sourire. À ce moment-là je me dis qu’une fois que ce sera terminé, il va me maudire de lui avoir fait prendre un vol de 6 heures pour signer avec une entreprise qu’il ne voulait pas rejoindre. Mais le soir durant notre dîner avec ses parent avant de rentrer, il me regarde et me dit ‘Je ne veux aller nulle part ailleurs. C’est bon’. Je me suis presque évanoui. C’est là que j’ai vraiment réalisé, après mon premier vrai meeting business avec lui, que c’était quelqu’un de très intelligent. À 21 ans c’était déjà un jeune athlète qui savait gérer ses émotions. Comme à une table de poker, il n’allait pas vous laisser deviner ses cartes. Ça m’a époustouflé. » David Falk

À l’époque, adidas avait informé l’agent que la marque allemande déjà représentée par Kareem Abdul-Jabbar ne serait « pas en position » de suivre Nike, qui avait mis plus d’argent sur la table ainsi qu’un accord sur la possibilité pour Jordan d’avoir sa propre signature shoe. Chez Conserve, on se satisfaisait à l’époque largement de Magic Johnson, Larry Bird, Julius Erving ou encore Isiah Thomas. Plutôt proche de l’ancie directeur marketing de Nike Rob Strasser, Falk a fait son pitch :

« J’ai dit à Nike ‘Écoutez, je pense qu’MJ à lui tout seul peut faire votre réputation. Il est vraiment excitant’. Je leur ai dit ‘Si vous voulez e signer, je veux qu’il soit traité comme un joueur de tennis. Je veux qu’il ait sa propre ligne de chaussures et de vêtements’. Et ils étaient ouverts à ça. Les joueurs de tennis et de golf ont souvent leur propre ligne de produits. Ça marche comme ça au golf. Ça allait à l’encontre de ce que tout le monde pensait en NBA en 1984. Tout le monde voyait ça comme une mauvaise idée. Rod Thorn, qui était le GM des Bulls, m’a dit ‘David, on adore Michael, mais si tu essaies de le traiter comme un joueur de tennis, tu vas le séparer du reste des joueurs’. J’ai répondu ‘Exactement, parce qu’il est différent du reste des joueurs’.

La première année de son contrat, Nike a vendu pour 126 millions de dollars de produits Jordan. Aucune marque n’a fait mieux au rayon basket en général cette année-là.

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