Al Horford : « Les Sixers sont construits pour les playoffs »
Recruté l’été dernier pour 109 millions sur quatre ans par Philadelphie, l’intérieur Al Horford n’a pas eu l’impact attendu cette saison. À 34 ans, il a été gêné toute l’année par des petits pépins physiques qui l’ont empêché de s’exprimer, même s’il n’a manqué que cinq matchs seulement.
« Physiquement, je n’étais pas au niveau que je voulais. Je ne vais pas chercher d’excuses, mais en ce moment je vais beaucoup mieux. Les jours de repos m’ont été bénéfiques. On retourne au boulot en ce moment, et le plus gros challenge pour nous c’est de retrouver l’intensité suffisante pour jouer des matchs de NBA. On passe de ne pas pouvoir s’entrainer du tout à pouvoir faire des workouts individuels. Et quand on arrivera à Orlando, on s’entrainera ensemble, et on devra vite faire des matchs. C’est un processus, et je dois m’assurer que je continue à progresser et que je suis à mon meilleur niveau, spécialement quand les playoffs vont commencer. » Al Horford.
L’ancien Celtic est d’habitude assez réservé, et le voir se fendre d’un commentaire aussi long n’est pas banal. Mais peut-être que la situation à Philadelphie lui pèse pas mal et qu’il ressentait le besoin de s’exprimer. Candidats au titre, les Sixers n’ont pas pu faire mieux qu’une sixième place à l’Est, avec 39 victoires et 26 défaites. La raison de cette déception ? Horford et Joel Embiid ont dû mal à trouver leurs marques ensemble sur le terrain, ce qui a plombé les résultats de la franchise.
« Je veux juste qu’on joue bien, et que moi-même je joue à un haut niveau. Je sais que pour qu’on gagne, je vais devoir partager le terrain avec Embiid parfois. Je dois jouer avec des gars différents. Le temps loin de parquets va vraiment nous être bénéfique, je pense. Pour tout le monde, et surtout pour Ben Simmons. Il peut revenir en forme, aller sur le terrain et avoir de l’impact. J’essaie de tirer le maximum de choses de la situation, de rester prêt. Le coach Brett Brown va devoir de décider comment et quand je vais jouer. Combien de temps aussi. Je dois juste être prêt. » Al Horford.
Pour expliquer leurs mauvaises performances tout au long de la saison régulière, les Sixers ont souvent expliqué être une équipe construite pour les playoffs. Et Horford n’en démord d’ailleurs toujours pas.
« Je pense que c’est une bonne opportunité pour l’équipe. On a réussi des choses positives avant que la saison ne se stoppe. On a réussi à trouver des solutions et à être performant. Surtout les derniers matchs. On ne savait pas si Ben Simmons allait pouvoir jouer, et maintenant on sait qu’on va pouvoir compter sur lui. L’équipe est au complet, et je suis persuadé qu’on est construit pour les playoffs. La saison régulière est toujours compliquée, on avait de nouvelles recrues et tout le monde essaie de s’intégrer. Mais je crois que cette seconde chance est une super opportunité pour nous. Je pense vraiment que les playoffs, c’est un autre niveau quand on parle de qualité de jeu. Je veux être sûr d’être à mon top le 17 août, quand la post-saison va commencer. » Al Horford.
Et il y avait effectivement du mieux chez les Sixers, notamment du côté d’Horford lors des dernières rencontres. Sur les six derniers matchs avant la suspension de la saison, le troisième choix de la draft 2007 tourne à 15,8 points, 9 rebonds et 6,2 passes décisives par match. Des stats plus proches de son statut et de son salaire que ses 12 points, 6,9 rebonds et 4,1 passes affichés jusque-là. Problème, Embiid était absent sur cinq de ces six rencontres. Les deux ont intérêt à se trouver sur le terrain, sinon la signature d’Horford, pour 109 millions sur quatre ans rappelons-le, pourrait vite se retrouver être une grosse erreur que les Sixers risque de se trainer comme un boulet pendant de nombreuses saisons. Même si la dernière n’est que partiellement garantie.