Une opportunité à saisir pour Lonnie Walker IV : « Le sentiment de pouvoir scorer de partout sur le terrain »
En étant sélectionné par les Spurs en 18e position en 2018, Lonnie Walker IV ne s’attendait sûrement pas à connaitre deux saisons aussi galères. L’arrière de 21 ans n’a pas réussi à s’imposer dans le Texas et a passé la majeure partie de sa première saison en G-League, avant qu’il y ait un peu de mieux pour son exercice sophomore (53 matchs joués, 15 minutes de moyenne). Capable de gros cartons, comme ses 28 points contre les Rockets le 3 décembre 2019, il manque encore de régularité pour s’imposer et ne tourne qu’à 5,6 points, 2,2 rebonds et 0,9 passe par match cette saison.
« Je veux juste être plus régulier dans mon jeu. Gregg Popovicb veut me faire faire des choses, et je vais le faire. Ça commence par la défense, et tout viendra ensuite. » Lonnie Walker IV.
Avec quelques joueurs absents et la volonté annoncée des Spurs de faire jouer les jeunes, Walker va vraisemblablement voir son rôle grandir et pouvoir montrer de quoi il est capable.
« Le but, c’est d’être plus impliqué mentalement et de progresser mentalement. J’ai le sentiment de pouvoir scorer de partout sur le terrain. Je suis à peu près certain d’être un bon défenseur, mais tout vient du mental. Si on se connait bien, on peut devenir un joueur spécial. » Lonnie Walker IV.
L’arrière se découvre même un petit côté leader.
« Je suis un peu plus à l’aise que d’habitude quand il s’agit de parler ou de faire certaines choses. Avec tout ça, j’ai plus d’opportunités pour jouer avec mes coéquipiers, et je suis impatient de jouer à la manière des Spurs et d’engranger des victoires. » Lonnie Walker IV.
Le jeune joueur commence à grandir et c’est une très bonne chose, étant donné qu’il avait un lourd passé à mettre derrière lui. Enfant, l’arrière a subi des attouchements de la part d’un membre de sa famille. Et il a longtemps gardé ça secret, utilisant sa coiffure, sur laquelle il avait le contrôle, selon ses dires, comme thérapie. La raser est donc très symbolique, et la preuve qu’il va mieux.
« J’ai traversé beaucoup de choses, et ça m’a enseigné beaucoup de leçons. Je sais ce que c’est de rencontrer de l’adversité et de ne pas savoir la gérer. J’ai dû affronter ce genre de choses très jeune et je m’en suis sorti. J’essaie juste d’aider les gens qui en ont besoin. Comme tous les autres êtres humains, on a nos démons à gérer quand personne ne nous regarde. Je me suis battu contre ça pendant des années, et la quarantaine m’a permis pour la première fois de me regarder dans le miroir et voir ce que je pouvais faire maintenant que j’étais un meilleur être humain. Ça m’a ouvert les yeux. Le soutien de la communauté de San Antonio, ça représente beaucoup pour moi. Mais le message que je voulais faire passer, c’est que ce n’est pas moi le problème. Je voulais être un message pour ceux qui n’ont pas encore eu le courage de parler de ces choses qui ont pu arriver. J’ai connu des moments difficiles, j’essaie juste d’aider. » Lonnie Walker IV.
Il a commencé à lever des fonds, 3 000 dollars, un début, avec sa fondation pour aider les services de prévention de violences familiales de San Antonio.
« Nous avons tout l’argent qu’il nous faut, on n’a pas besoin de tant, il faut être réaliste. Donc pourquoi ne pas aider les gens qui en ont moins besoin que nous ? » Lonnie Walker IV.
Et tout ça, ce discours, cette volonté d’aider son prochain, ça rend forcément très fier son coach.
« C’est très difficile de parler de ce genre de choses. Il a eu le courage de le faire, et il avance, c’est très bien. On va tous l’aider de la manière qu’on peut. » Gregg Popovich.