Doc Rivers : « Pas différent d’une entorse de la cheville; Un sujet tellement tabou dans la société et probablement encore plus dans le sport »
Après la victoire des Clippers dans le Game 5 et son excellente performance, alors qu’il était jusque là en très grande difficulté, Paul George a confié qu’il avait souffert d’une petite dépression. Il avait du mal à gérer ses mauvaises performances couplées aux conditions uniques de la bulle, et il a reçu le soutien de certains joueurs, notamment Danny Green, qui comprend très bien ce que le Clipper a pu vivre.
« Si vous ne jouez pas bien, alors les murs se resserrent de plus en plus sur vous. Et croyez-moi je sais exactement ce que traverse Paul. Il n’y a rien à faire si ce n’est que de regarder votre téléphone, les réseaux sociaux toute la journée et tout ce qu’ils font c’est vous harceler, et de vous dire qu’il faut bien jouer. Il a connu une période difficile donc je suis certain que les murs se resserraient sur lui et cela devenait sombre pour lui. Pour beaucoup de gars, c’est difficile de s’adapter à cette situation, à cette bulle. » Danny Green
PG n’a pas été surpris d’entendre que d’autres joueurs vivaient le même genre de choses à Orlando, mais la santé mentale reste un sujet tabou, dont il est encore difficile de parler. Une preuve ? Les critiques de Charles Barkley ou Raja Bell. Ce dernier a lancé sur un podcast qu’il « fallait garder ça pour soi. »
« Que j’aie été le premier à le dire ou non, nous vivons tous ça. J’ai eu des discussions avec beaucoup de gars dans la bulle et il y en a certains qui m’ont dit : ‘Mec, je suis content de ne pas être le seul. Je vis ça aussi ici.’ C’est quelque chose qui est réel ici. Il y a une fraternité. Danny me soutient, je le soutiens. » Paul George
Ces dernières années des joueurs ont commencé à en parler, notamment Kevin Love et DeMar DeRozan, et la NBA soutient ces initiatives. Il y a toutefois encore beaucoup de chemin à parcourir, encore plus dans le sport de haut niveau.
« Nous commençons à prendre conscience de la réalité, qu’il n’y a pas de différence entre une entorse de la cheville et quelque chose qui ne va pas bien dans votre tête. Le cerveau c’est plus important. Mais c’est un sujet tellement tabou dans la société et probablement encore plus tabou dans le sport en raison du machisme. Tout ce qui a trait au mental est considéré comme une faiblesse. C’est le message dans toute la société. Je pense que nous devons continuer d’en parler. Plus nous en parlons, plus cela deviendra normal. » Doc Rivers
« Si tu peux avoir le courage de parler de ce qui se passe dans ta tête, mentalement et psychologiquement, peu importe qui tu es, que tu sois Paul George ou quelqu’un de lambda, c’est encourageant. » Landry Shamet
George s’est accroché, a reçu l’aide du psychiatre de l’équipe, d’amis, de la famille et de ses coéquipiers. Cela a eu l’effet escompté.
« Je n’allais pas céder immédiatement. Si c’était devenu sérieux, je pense que mon équipe aurait compris si j’avais eu besoin de quitter la bulle. Mais tout ce qu’il m’a fallu c’est de chercher de l’aide, des conseils, et ça a aidé. Cela m’a mis dans un état d’esprit différent. » Paul George