Ja Morant : « J’ai le sentiment que je n’ai pas encore tout le respect que je mérite »
Grand favori pour le titre de rookie de l’année, Ja Morant a raflé le trophée quasiment à l’unanimité avec une seule voix contre lui. Pas mal pour un joueur qui ne se sent pas apprécié à sa juste valeur et qui est longtemps passé sous les radards et dont beaucoup doutaient de sa capacité à s’imposer rapidement en NBA. Alors, Ja Morant, sous-estimé ?
Je ne dirais pas sous-estimé, mais j’ai le sentiment que je n’ai pas encore tout le respect que je mérite. Cependant, honnêtement je m’en fous. J’ai le sentiment que c’est comme ça pour tous les gars qui essaient de devenir de grands joueurs. Je suis certain qu’il y a d’autres gars parmi les meilleurs joueurs de la ligue qui ont le même sentiment. Quant au titre de rookie de l’année, j’entends encore des ‘il ne le mérite pas’ ou ‘il a de la chance’ ou ‘untel et untel ont joué seulement x matchs.’ Je m’en fous. Mon nom est sur ce trophée, c’est tout ce qui m’importe. » Ja Morant
Sa première saison a été brillante avec une équipe des Grizzlies qui a surpris, grâce notamment à la série connue entre décembre et janvier qui leur a permis d’espérer disputer les playoffs jusqu’au bout.
Nous étions morts de faim, mais nous avions aussi appris de nos erreurs des matchs d’avant. Au début nous avons perdu beaucoup de matchs où nous étions devant, mais où nous n’avons pas réussi à tenir le lead. J’ai senti que plus la saison avançait et plus nous apprenions de ça. Nous avons trouvé ce que devait être le Grizzlies Basketball, alors nous sommes allés sur le terrain et nous avons suivi le plan de jeu. » Ja Morant
Et ce Grizzlies Basketball, justement qu’est-ce que c’est ? Toujours ce grit & grind des années 2010 ?
Non, c’est juste quelque chose qui nous ressemble. Premièrement, ça part de la défense. On va sur le parquet, on se bat, on en veut et on joue ensemble. Nous faisons en sorte que notre défense énergise notre attaque. Quand on fait des stops on peut relancer et courir pour jouer en transition, domaine dans lequel je pense qu’on est vraiment dangereux vu notre jeunesse. On a beaucoup de gars qui peuvent courir. Quand nous avons réussi à être une équipe qui tournait à 30 passes décisives par match, ça a montré à quel point nous voulions partager la balle et ça nous a beaucoup aidés. » Ja Morant
Malheureusement ce qui a pu fonctionner au fur et à mesure que la saison a avancé a ensuite beaucoup moins marché dans la bulle, les Grizzlies ayant été éliminés lors du play-in face aux Blazers. Morant évoque cette expérience toute particulière qu’a représentée ce passage à DisneyWorld.
Le plus difficile a été de s’adapter, car la bulle représentait quelque chose de très différent. Vous êtes bloqués sur le basket comme le disait Paul George. Vous n’avez pas beaucoup d’échappatoires pour sortir de ça et il y a eu des moments où ça me préoccupait vraiment. Le dépression peut vite vous bouffer. Tout le monde sait que je suis un papa poule et ma fille me manquait. Mais je devais passer outre et me rendre compte que pour moi, c’était comme un voyage d’affaires. » Ja Morant
L’heure est maintenant à la concentration et à la préparation pour l’année suivante. Ja Morant est bien du genre à ne rien lâcher.
Je suis juste amoureux du basket et je pense que c’est la chose la plus importante. Il y a sûrement des gens qui jouent au basket, mais qui n’aiment pas ce jeu autant que je l’aime. Et je l’adore. Je veux devenir le meilleur et c’est en me répétant ça que j’entame chacune de mes journées. C’est aussi la mentalité que j’ai quand je rentre sur le terrain, que ce soit un match, un entraînement, peu importe. J’essaie de devenir le meilleur joueur que je peux être alors quoi que ça me demande pour faire ça, je le ferai. Comme je le dis tout le temps, j’adore m’entraîner dur. » Ja Morant
Le gain de maturité dans le jeu pour améliorer la prise de décisions sera probablement le meilleur point de progrès pour le meneur des Grizzlies qui, parfois ne fait pas toujours les bons choix sur un terrain. Mais s’il progresse cet été au même rythme que ce qu’il l’a fait depuis l’université, aucun doute qu’il sera très bientôt un très grand joueur.
Via NBA.com
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