Meyers Leonard : « Je pense qu’il y a un intérêt mutuel entre Miami et moi, mais on verra, d’autres équipes sont très intéressées »
Cette année il va falloir se vendre et se vendre vite, Meyers Leonard (6.1 points et 5 rebonds par match en 20 minutes de moyenne pour la saison 2019-20) l’a bien compris.
Free agent, l’intérieur de 28 ans et 2,13 m sort d’une saison folle avec le Heat et même s’il a souvent (il a démarré les matchs 2 et 3 des Finales) été relégué sur le banc dans la bulle et qu’il a été ralenti par une blessure à la cheville, il a fait preuve d’une attitude exemplaire et estime avoir une vraie valeur sur le marché :
« Je sais et je sens que je peux aider une équipe à gagner, une équipe qui joue le titre. Je l’ai déjà dit, quand vous regardez mes stats sur ESPN et que vous voyez par exemple 6 points et 5 rebonds… premièrement je ne cours pas après les stats. Est-ce que je pourrais shooter davantage ? Oui. Est-ce que ça me pose parfois des problèmes de ne pas shooter plus ? Oui. Est-ce que je pourrais essayer de faire gonfler mes stats au rebond ? Oui. Mais devinez quoi ? Je n’en rien à carrer de mes stats. Ce que je veux c’est gagner. Ils savaient ça à Miami, je pense. Spo et mes coéquipiers le savaient, ça c’est sûr. Je disais souvent à Bam ‘Je m’en fous royalement de mes stats au rebond, va en prendre 15, je vais bloquer leur meilleur rebondeur et tu viendras les attraper’.
Maintenant, bien sûr je dois continuer à être agressif et à avancer en tant que joueur, mais je sais quel impact je peux avoir. Parfois en revoyant la vidéo je suis genre ‘Merde, faut pas se demander pourquoi il vient d’avoir un layup facile, c’est parce que j’éloigne le 5 du cercle, car je shoote à 40% (43% même, ndlr) à 3-points ces trois dernières saisons’. Cette offseason est courte, mais je commence lundi et je vais bosser très dur, je serai prêt. La NBA est un business. Je pense qu’il y a un intérêt mutuel entre Miami et moi, mais on verra, d’autres équipes sont très intéressées. Je suis en bonne position. Au final je me rends compte de la chance que j’ai et je suis reconnaissant de tout ce qui se passe pour moi. » Meyers Leonard
Dans une interview donnée à Jeremy Werner (247Sports), Leonard a aussi tenté de résumer son expérience dans la bulle.
« Unique. Il y a eu du bon et du mauvais. Faire les Finales, c’était incroyable. Je n’échangerai ça pour rien au monde. J’ai démarré les matchs 2 et 3, on a remporté le Game 3. Je pense avoir très bien joué, compte tenu des circonstances. Mais juste au moment où le COVID est arrivé, je me suis blessé, une blessure importante. Gérer ça et savoir que j’allais perdre mon rôle de titulaire ça a été très dur. J’avais connu beaucoup de hauts et de bas à Portland, et j’avais enfin quelque chose pour lequel j’avais tellement travaillé, donc c’était dur.
Le fait de ne pas avoir ma femme avec moi aussi a eu un impact important. Je suis casanier, à Miami je vais à la salle pour m’entraîner, jouer les matchs, et ensuite je rentre. C’est comme ça. J’aime ma femme plus que tout. Elle est simplement tellement… je ne sais pas, elle est géniale. Elle est la rock star de notre foyer et j’ai énormément de chance de l’avoir. Donc ne pas l’avoir pendant 2 mois a été vraiment difficile pour moi parce que ce n’est pas ce à quoi je suis habitué.
Et puis enfin l’hymne. Ç’a été une décision difficile à prendre. Je savais au fond de moi que je devais rester debout pour mon frère et ma forte connexion avec l’armée. Même actuellement avec toutes les choses caritatives que je fais en coulisses, quand j’écoute ces hommes raconter la douleur qu’ils ont expérimentée, c’est difficile parfois. Je ne dirais pas son nom, mais un jour j’ai rencontré l’un des Navy SEAL les plus badass, genre le meilleur sniper, et j’ai dit ‘C’est un honneur de te rencontrer’, car on avait quelques amis en commun. Il m’a dit ‘Non jeune homme, c’est un honneur de TE rencontrer’. Je n’ai pas compris de quoi il parlait et il m’a dit ‘Tu réalises ce que tu as fait pour notre pays ? On fait ce qu’on fait pour que tu puisses faire ce que tu fais’. Ils ont vu le pire du pire, ils mettent leur vie en jeu tous les jours, et ils ont cet état d’esprit altruiste. Donc cette émotion et cette douleur, je la ressens tous les jours avec eux. » Meyers Leonard
via 247Sports