Ish Smith aimerait éviter de décrocher un record NBA insolite
Ish Smith représente la définition parfaite du journeyman. En dix ans de carrière, il aura joué pour les Rockets (deux fois), les Grizzlies, les Warriors, le Magic, les Bucks, les Suns, le Thunder, les Pelicans (deux fois), les 76ers (deux fois), les Pistons et les Wizards (deux fois). Cela fait donc 11 franchises différentes. Comme nous l’évoquions dans notre Le Saviez-Vous spécial voyageurs, il n’en manque qu’une pour égaliser le record all-time, actuellement à 12 (Joe Smith, Chucky Brown, Tony Massenburg et Jim Jackson se partagent cette marque). Ceci dit, Ish Smith actuellement sous contrat à Washington, n’espère pas l’atteindre. L’arrière semble heureux dans la capitale.
« Pour être totalement honnête avec vous, la saison dernière a été celle où j’ai pris le plus de plaisir. J’ai aussi connu de bonnes années avec Stan Van Gundy à Detroit. Nous avons atteint les playoffs… Tout le monde a envie de stabilité et de rester dans une situation où il est désiré le plus longtemps possible. Je n’ai jamais vraiment pensé à combien d’équipes j’avais faites. Quand j’arrive à un endroit, c’est pour y rester. Genre : je ne vais nulle part. » Ish Smith
Tony Massenburg lui, qui a joué entre 1990 et 2005 est très heureux d’avoir pu voyager autant.
« Je suis fier de ça. C’est un record au sujet duquel les gens qui n’y connaissent pas grand-chose en basket diront : ‘Pfff, tu as joué quasiment pour toutes les équipes de la ligue’. Mais vous devez comprendre le niveau de compétition que cela demande chaque année. Quand vous jouez pour 12 équipes différentes en 15 ans de carrière, si vous avez duré aussi longtemps, c’est que vous avez réussi à faire partie des meilleurs basketteurs du monde, l’un des 450 meilleurs, dans une industrie qui est ouverte au monde entier. » Tony Massenburg
De la stabilité Ish Smith a quand même réussi à en trouver depuis 2016. Il avait signé un contrat de 3 ans aux Pistons et n’a pas été transféré pendant ces 3 années. Content de ne pas être transféré, surtout qu’il y a rencontré celle qui est désormais sa fiancée, Nicole Henderson.
« En NBA c’est toujours l’incertitude. Donc c’est un peu plus difficile d’acheter une maison. J’ai toujours loué des appartements comme ça quand il fallait partir la seule chose que j’avais à prendre c’était mes vêtements. Vous voyez ce que je veux dire ? Donc ce style de vie vous empêche de vous marier par exemple. Ce serait compliqué d’avoir une famille dans ces conditions, surtout si vous n’avez pas un spot garanti. » Smith
L’été dernier il a signé un contrat de 2 ans et 12 millions de dollars aux Wizards, ce qui veut dire qu’il arrive dans la dernière année de contrat et est encore susceptible d’être tradé. Les joueurs ne contrôlent pas du tout ça, et Jim Jackson, codétenteur du record, en connait un rayon en termes de trades. Il l’a été 7 fois après avoir effectué 4 années pleines du côté de Dallas.
« Le premier trade ça vous secoue toujours. Parce que j’étais bien établi aux Mavs et à Dallas, puis tout à coup tu es déraciné et tu te retrouves dans un endroit totalement différent. Mais tes plus gros échecs sont parfois tes plus grandes bénédictions. J’ai pu apprendre tellement en vivant tout ça, quand tout ne va pas comme tu l’avais anticipé ou comme tu le voulais. Puis au bout du compte, tu as toujours un boulot à faire. » Jim Jackson
Le positif pour Smith c’est qu’il a appris d’énormément de meneurs : Russell Westbrook, Stephen Curry, Reggie Jackson, Kyle Lowry, Mike Conley, Aaron Brooks, Greivis Vasquez, Monta Ellis, Brandon Jennings… Il a appris aussi de beaucoup de vétérans : Zach Randolph, Tony Allen, Brad Miller, Jared Jeffries, Shane Battier, Kevin Martin, Jason Williams… Désormais il est le vétéran aux Wizards, où 8 joueurs avaient moins de 24 ans l’an passé.
« Ils m’ont appris tellement. Ils m’ont appris le jeu, ce que c’est que de bosser, de s’accrocher, toutes ces petites choses. Et c’est mon boulot, et mon devoir, de transmettre aux gars qui sont avec moi. Ma plus grande joie quand je raccrocherai après 17 années ce serait de voir Isaac (Bonga) dans son second contrat NBA, pareil pour Admiral Schofield, de voir Brad (Beal) être champion, John aussi. Ce serait la plus grande joie, parce que cela veut dire que je suis un bon vétéran. Le leadership est très important. » Smith
Une fois sa carrière terminée, il aimerait se lancer dans le coaching.
Via The Athletic