Karl-Anthony Towns en a marre : « Je vois une régression »
Karl-Anthony Towns n’aime pas trop manier la langue de bois depuis qu’il est arrivé en NBA, il y a six ans et demi. Mais depuis quelque temps, il est encore plus transparent sur ce qu’il pense avec les médias, et son message de soutien envers l’organisation des Wolves il y a quelques jours, après le limogeage de Ryan Saunders, a dû rassurer pas mal de fans de la franchise.
« L’organisation a fait un move qu’elle estime le meilleur. On doit faire de notre mieux en tant que joueurs pour la soutenir, et on va aussi soutenir le nouveau coach, Chris Finch, et tout ce pour quoi il se bat. On va faire de notre mieux pour être les meilleurs possible pour l’aider. » Karl-Anthony Towns.
Sauf que l’arrivée de l’ancien de Toronto n’a pas eu l’impact espéré, et les Wolves n’ont pas gagné une rencontre depuis qu’il est là, pour cinq défaites. Ce qui avait fait tirer la sonnette d’alarme à Ricky Rubio il y a quelques jours. Il n’y a pas eu d’électrochoc comme c’est parfois le cas, et les Wolves ont fini la première partie de saison par une défaite contre les Hornets.
« On n’exécute pas, et je suis fatigué de regarder les feuilles de match, de voir les mêmes stats et de parler des mêmes choses. Comment on n’a pas réussi à gagner, on doit faire ci et cela… Manifestement, ce qu’on a essayé n’a pas marché. On doit retourner au boulot, faire en sorte que le plan fonctionne et on verra ce qui se passera. » Karl-Anthony Towns.
Ce qui doit être particulièrement frustrant, ce que quand Ryan Saunders était aux commandes, les Wolves perdaient, certes, mais ils étaient au moins compétitif. Alors que depuis l’arrivée de Finch, c’est blowout sur blowout…
« Je vois une régression. C’est de notre faute, en tant que joueurs. On doit être meilleur. On doit utiliser cette pause pour nous regarder dans la glace et dire qu’on veut régler les problèmes. Si on ne veut pas, on va retourner sur le terrain et on va perdre encore et encore. Merci pour la pause. Vraiment. On va pouvoir recharger nos batteries. Il faut vraiment qu’on se regarde dans un miroir et qu’on résolve le problème. On ne devrait pas jouer comme ça, et il n’y a pas grand-chose de plus à dire. » Karl-Anthony Towns.
Pour la défense des Wolves, Malik Beasley (suspendu après avoir plaidé coupable dans un procès) et D’Angelo Russell sont blessés. Et c’est compliqué de remporter des matchs avec deux de ses meilleurs joueurs sur le flanc, les Warriors l’ont montré l’année dernière. Mais d’un autre côté, les Wolves donnent l’impression de ne même pas vouloir se battre et leur langage corporel est désespérant. Anthony Edwards continue d’arroser à trois points, Rubio perd la belle comme un rookie, Jarrett Culver ne progresse pas… Même Towns est loin de ses standards, avec certes 16points et 15 rebonds contre les Hornets, mais à 6/14 aux tirs et sans paraître s’intéresser à ce qu’il se passe sur le terrain.
« Chaque jour est un nouveau départ, et on apprend, mais c’est inquiétant de voir qu’on baisse très vite la tête, et qu’on laisse les matchs nous échapper. Il faut qu’on change ça. On doit resserrer la rotation et faire jouer les gars qui se donnent le plus. On va avoir une nouvelle manière de voir les choses après la pause. On doit être plus compétitif sur chaque action. Ces mauvaises performances ne vont s’arrêter que quand on le décidera. On ne peut pas être compétitif si on ne se donne pas à fond. Et ça veut aussi dire jouer dur, avec la volonté de gagner la bataille avec le gars qui est en face de vous, pour récupérer un rebond compliqué ou ce genre de choses. Des petites choses dans le jeu qu’il faut que l’on continue à tenter pour pouvoir gagner. » Chris Finch.
Le problème, c’est que tant que le franchise ne montre pas l’exemple et continuera de ne pas donner l’impression de vouloir gagner des matchs, ça sera compliqué pour les role players de relever la tête. Peut-être qu’un trade pourrait redonner un coup de boost aux Wolves… Shams Charania a rapporté que le front office se renseignait sur des ailiers forts, comme John Collins ou Aaron Gordon.
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