Rudy Gobert : « Ces rebonds, ils font mal »

Cette nuit avait lieu un match au sommet de la conférence Ouest, entre le Jazz, premier, et les Suns, seconds. Affrontement qui s’est terminé par une défaite des coéquipiers de Rudy Gobert, après prolongation et sur le score de 117 à 113. Une défaite qui fait fondre l’avance qu’ils ont sur leurs concurrents (les Suns ne sont plus qu’à 1,5 match de leurs adversaires du soir), mais pas si importante mathématiquement. Sur le fond par contre… Le Jazz a en effet montré un manque de gnac dans les derniers instants de la rencontre. Les hommes de Quin Snyder ne se sont pas jetés sur les balles qui trainaient, ils n’ont pas bloqué les rebonds défensifs, ont manqué de hustle… Et c’est ce qui a permis à Phoenix de l’emporter. Exemple : malgré les 18 prises de Rudy Gobert, le Jazz a perdu la bataille des rebonds, n’en captant que 45, contre 61 pour leurs adversaires.

« Ces rebonds, ils font mal. Surtout quand on a fait une grosse défense juste avant. On les force à louper un tir, et on ne peut pas terminer la possession défensive. Les Suns sont bons, et si on leur laisse des possessions supplémentaires, des tirs supplémentaires, ils vont en tirer parti. » Rudy Gobert.

Cette défaite apporte donc une nouvelle question : quand ça comptera, le Jazz pourra-t-il faire tout ce qu’ils n’ont pas fait cette nuit ? L’année dernière, contre les Nuggets, ils n’en ont pas été capables, ce qui a fini par causer leur élimination. S’ils veulent remporter le titre cette année, et ne pas jeter à la poubelle leur belle saison régulière, ils vont devoir régler ce problème. À voir s’ils le peuvent, puisqu’à part Gobert, aucun joueur du Jazz n’est un vrai rebondeur. Bojan Bogdanovic est grand, mais pas très bon dans ce domaine, Royce O’Neal, lui, ne fait qu’1m93, ce qui limite son efficacité, et pour ce qui est de Donovan Mitchell et Mike Conley, et bien eux aussi sont petits. Ce dont les Suns ont profité, en attirant Gobert loin du panier pour ensuite prendre un tir à mi-distance. Si ça ne rentrait pas, ils avaient des joueurs plus grands que leurs adversaires pour prendre le rebond. Et ça a plutôt bien fonctionné.

« On doit se donner au rebond, surtout moi. J’ai joué 40 minutes et j’en ai pris un seul. Je dois être plus agressif. Rudy fait du très bon boulot, il aide sur les pick-and-rolls. Il faut qu’on soit là pour prendre les longs rebonds. » Bojan Bogdanovic.

Ce ne serait donc pas étonnant, en playoffs, de voir Gobert aligné avec Derrick Favors, à l’ancienne, justement pour compenser cette faiblesse.

Bon, une des raisons de cette défaite, c’est aussi l’incapacité des extérieurs du Jazz à rentrer le moindre trois points. Ils affichent un piteux 11/44 lors de la rencontre, et il ne manquait pourtant pas grand-chose pour l’emporter.

« On a mal tiré lors des deux derniers matchs. C’était deux rencontres totalement différentes. Cette nuit, on n’était vraiment pas loin, à deux rebonds de la victoire. La rencontre d’avant (perdue de 8 points face au Jazz) on était mené de 20 points un moment. On a répondu de la bonne manière. » Donovan Mitchell.

Prochaine rencontre pour le Jazz : cette nuit contre Portland. Pas l’adversaire idéal pour se remettre dans le sens de la marche.

« Maintenant, chaque match sera compliqué. Chaque équipe se bat pour sa position en playoffs et on a une rencontre compliquée contre Portland, à domicile, qui arrive. Donc on doit se reposer et rester prêt. » Bojan Bogdanovic.

Via Deseret News et The Athletic.

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