Mike Conley : « Surréaliste »
Visage des Grizzlies pendant une décennie avec Marc Gasol, légende de la franchise du Tennessee, où il a passé 12 saisons, désormais Mike Conley se retrouve du côté de l’ennemi. Forcément ce game 3 à Memphis avait une saveur particulière pour le meneur de jeu.
« Tout d’abord c’est incroyable de jouer contre un gars comme Ja (Morant), de voir un gars aussi talentueux, une jeune superstar de la ligue, porter le maillot que j’avais l’habitude de porter. Recevoir les acclamations de la foule que j’avais l’habitude d’entendre. C’est surréaliste. C’est comme boucler la boucle. Vous n’avez jamais imaginé que ça se passerait ainsi. En tout cas, pas moi. Parfois c’est comme si vous viviez assez longtemps pour devenir le méchant et c’est ce que je suis devenu pour les Memphis Grizzlies maintenant. Je dois juste accueillir ça sans sourciller, continuer de faire ce que je fais et m’amuser avec ça, m’amuser sur le terrain. » Mike Conley
Mais il a été sans pitié avec son ancienne équipe puisqu’il a été l’homme de la victoire des siens 121-111. Il a compilé 27 points à 8/16 dont 7/10 à 3-pts, 6 rebonds et 8 passes pour le meilleur plus/minus du match : +16. Il a été décisif en fin de rencontre aussi lors du 14-2 qui a plié le match. Pas vraiment perturbé donc.
« Mike a été formidable. Des deux côtés du parquet. Il a été Mike Conley. Il l’a toujours été pour nous toute l’année et là il est passé à un autre niveau. Et j’ai l’impression que lorsque vous avez un gars comme lui qui peut porter le ballon, qui peut aussi contrôler le jeu, cela rend ma vie et mon travail plus faciles. Quand je réussis certains tirs, c’est parce qu’il voit des choses, qu’il me les communique ou qu’il me met en position de marquer et de faire des actions. C’est grandement lié à la présence de Mike Conley. C’est un grand joueur. » Donovan Mitchell
« Lorsque nous avons commencé à jouer, toutes ces choses sont en quelque sorte passées par la fenêtre. Je pensais que je serais plus perturbé, mais en même temps, je prenais du plaisir et je me battais. Je me suis mis dans le rythme du match très tôt, j’ai vu quelques tirs rentrer, j’ai vraiment trouvé un bon rythme… c’est un environnement génial pour jouer, c’est toujours l’un de mes endroits préférés, donc c’était sympa de vivre ça. » Mike Conley
Après une première saison dans l’Utah qui n’a pas été simple, sur et en dehors des parquets, cette année on retrouve le Mike Conley qui a mené les Grizzlies en finales de conférence. Il est aussi une des raisons de la magnifique saison des hommes de Quin Snyder.
« Je pense que le plus important c’est qu’il est concentré. Il a juste un regard différent. Et c’est l’une des choses que j’ai vues de lui dans la bulle et cette année c’est à un niveau encore supérieur. Il sait de quoi il retourne. Il a joué pour Memphis pendant combien d’années ? 13 ans. Au bout du compte, il y a toujours de l’amour. Ça se voit. Et il y a aussi du plaisir à se mesurer à eux. Et je trouve ça impressionnant parce qu’il est facile d’être distrait. Je me souviens de son premier match pour son retour ici, mentalement, il était éparpillé. Et c’est bien normal. C’était un moment émouvant pour lui, mais être de retour ici pour affronter Ja, qui est comme — vous avez l’ancien et le jeune face à face. Je pense que c’est plutôt cool. C’est une histoire de dingue, mais lui, il est en compétition. Il fait son truc des deux côtés du parquet. Et ces deux gars relèvent le défi à bras le corps. C’est pour ça que j’aime Mike, c’est pour ça que nous l’aimons. » Donovan Mitchell
Dans ce Game 3 COnley a montré la voie des deux côtés du terrain pour les siens, excellent face à Ja, qu’il a aidé à contenir après ses 47 points, limité à 10/23 au tir et 28 unités.
« L’une des choses dont nous avons parlé c’est d’essayer de nous améliorer sur le plan défensif au fur et à mesure que le match avance. De toute évidence, Ja est un joueur formidable. Je pense que Mike Conley a été incroyable. Avec sa rapidité, sa présence sur le ballon. » Quin Snyder
S’il continue sur cette bonne lancée, le Jazz n’en sera que plus difficile à battre.
Via ESPN