Pacers : Rick Carlisle, les raisons d’un retour
Après avoir annoncé son départ de Dallas, Rick Carlisle a choisi Indiana et les Pacers comme nouvelle franchise à entrainer. Il y a plusieurs raisons qui expliquent ce choix :
Premièrement, le sexagénaire est déjà passé par Indianapolis. Il aura connu les années les plus fastes de l’histoire de la franchise. Il a d’abord fait partie du coaching staff entre 1997 et 2001, en tant qu’assistant coach de Larry Bird, puis est revenu en 2003, cette fois-ci en tant que Head coach, après avoir entrainé les Pistons.
C’est d’ailleurs face aux Pistons que se déroula l’évènement le plus marquant de son retour dans l’Indiana : Malice at the Palace.
Malgré cet incident, Carlisle aura atteint à 4 reprises les finales de conférence en 7 ans dans l’Indiana. Il connaitra même les finales en 2000 (perdues 4-2 face aux Lakers). Mais c’est bien à Dallas qu’il aura le plus marqué son temps. En 13 saisons dans le Texas, il a remporté le titre en 2011 (4-2 vs Miami). En outre, il possède un bilan de 555 victoires pour 478 défaites chez les Mavs.
Espérons que ce retour aux Pacers lui permette enfin de franchir l’ultime étape qui lui a échappé lors de ces 2 premiers passages. C’est en tout cas ce que souhaite Kevin Pritchard, le président des opérations Basket :
Nous sommes en mode « win-now »: nous voulons gagner/être performant tout de suite. Nous avons donc identifié certaines caractéristiques que nous voulions chez notre futur entraîneur », a déclaré Kevin Pritchard.
« Ces caractéristiques étaient tout d’abord une expérience de plusieurs années, nous voulions vraiment avoir quelqu’un qui ait un pedigree de champion et cela peut être difficile de trouver toutes ces caractéristiques chez une seule personne. Là où nous avons eu de la chance cette année, c’est que Rick est devenu disponible. »
Rick Carlisle entretient de bonnes relations avec Herb Simon, le proprio, et Kevin Pritchard. De plus le roster des Pacers convient parfaitement à son style de jeu.
« C’est mon type d’équipe. Quand je regarde le roster et que je parle à tous ces gars, j’ai encore plus l’impression que c’est un groupe de gars avec lequel je vais m’éclater à travailler », a-t-il déclaré. « J’aime la façon dont ils parlent. Nous allons trouver un moyen de présenter une meilleure défense et nous devons retourner aux Playoffs et nous y imposer. »
Après les épisodes Nate’s, Nate Mc Millan, viré en août, et Nate Bjorkgren, viré après un saison très compliquée, les Pacers étaient à la recherche d’un coach qui met en avant les relations humaines. Pour ça, Carlisle est le Némésis de Bjorkgren : il est un coach qui travaille mieux dans une équipe expérimentée. L’occasion était trop belle pour Pritchard qui s’est empressé de le contacter. L’affaire fut conclue en moins d’une semaine.
Carlisle devrait prochainement parapher son contrat. Il affirme avoir déjà parlé avec chaque joueur et il serait déjà en train de préparer la prochaine saison.
En témoigne ce scouting report que le tacticien a rendu ce mercredi, sur chaque joueur de l’effectif, et dans lequel il explique également que selon lui, les Pacers pourraient être un véritable contender pour le titre dès la saison prochaine.
« Mon objectif avec ce groupe est de le développer afin que nous puissions prendre du plaisir en attaque comme en défense. », a-t-il déclaré avant d’aborder la combinaison Domantas Sabonis–Myles Turner. « Je pense qu’il y a moyen de travailler avec leur talent individuel tout en les aidant à s’intégrer avec les autres gars sur le parquet. J’en ai parlé à tous les deux, et ils sont ouverts à cette idée. Myles est un rim protector d’élite et c’est un élément capital si vous voulez vous améliorer défensivement. Et Domas, comme je l’ai mentionné plus tôt, est tellement polyvalent, il peut faire tellement de choses ».
Cette saison, ce qui a pêché pour les (désormais) hommes de Rick Carlisle ce sont les blessures. Les Pacers ont entre autres perdu T.J Warren (leur meilleur scoreur lors de la saison 2019/2020) au bout de seulement 4 matchs. Une fracture de fatigue au pied gauche qui a nécessité l’opération.
De plus, Myles Turner a manqué 24 des 72 matchs de la saison à cause de multiples blessures, dont une fracture à la main droite en janvier dernier qui l’a handicapé pendant toute la saison.
Heureusement, Rick Carlisle à l’habitude de faire avec les blessures et arrive très bien à gérer son roster et à faire jouer ses joueurs, mêmes limités. Il explique :
« Si un joueur a un historique de blessures important et que vous le faites jouer pendant les 12 premières minutes du match, c’est difficile », a-t-il déclaré. « Plus un joueur est fatigué, plus il est susceptible de se blesser. L’une des choses que nous avons faites avec Dirk Nowitzki l’année où nous avons remporté le championnat, c’est que nous avons commencé à le faire jouer trois périodes par mi-temps. Dans ce scénario, en jouant ces portions de six ou sept minutes, il n’est jamais fatigué et il aide les joueurs qui l’entourent. »
Via ESPN