Danny Green étonné par l’organisation des Sixers à son arrivée
Décidément, Danny Green avait des choses à dire. Alors qu’il avait déclaré, en conférence de presse de fin de saison, que les Sixers avaient sauté des étapes et étaient restés dans leur zone de confort cette année, il en a remis une couche à propos de la mentalité de l’équipe, toujours dans le podcast de John Clark.
“ Je ne dis pas qu’on a pas respecté les Hawks, mais l’équipe s’attendait à gagner- en sautant les étapes et en s’attendant à ce que la victoire arrive, sans pour autant faire en sorte qu’elle arrive. On pensait être une meilleure équipe et je pense que beaucoup de monde pourrait dire la même chose.”
Malheureusement, rien ne s’est passé comme prévu et Philly a pris la porte.
“Mais ils ont mieux joué, ils étaient plus en forme et on a pas saisi notre opportunité. On ne les a pas pris au sérieux et on a sauté les étapes. On a pensé que ça arriverait sans rien faire pour cela, et cela vient avec de la maturité.”
De son côté, Green ruminait sa blessure et pense que son absence a été préjudiciable au-delà du basket pur.
“J’étais là, assis sur le bord du terrain à penser que j’aurais peut-être pu apporter quelque chose au niveau de cette maturité. Il n’y a pas de garantie à cela, on ne sait pas, mais j’aime à penser que j’aurais pu faire une petite différence et que nous aurions au moins pu passer un tour supplémentaire. Qui sait, on aurait, on aurait pu, on aurait dû… Mais ce n’est pas arrivé. Les équipes en meilleure santé sont généralement les dernières à rester en course. Et parce que nous ne l’étions pas, nous nous sommes rapidement fait sortir.”
Plus loin encore que l’état de forme des troupes, Danny Green semble dénoncer de nombreux manques pour une équipe candidate déclarée au trophée Larry O’brien.
“ Depuis le premier jour, quand Doc Rivers est arrivé, je savais qu’il y avait beaucoup à faire et notamment pour lui. Je ne dis pas que c’était une mauvaise organisation ou une mauvaise équipe, mais je peux dire que certaines habitudes devaient changer. On peut dire que beaucoup de choses devaient changer. Ca n’allait pas arriver du jour au lendemain. C’était quelque chose qui allait prendre des mois, peut-être un an ou deux. Et on a réussi à régler ça ensemble plus vite que ce je ne le pensais et en vrai on a même plus gagné que ce que j’imaginais. C’est pour ça qu’on était aussi déçu, parce qu’on savait qu’on avait une opportunité en or, avec le potentiel de cette équipe, à quel point on aurait pu être fort…”
Et malgré une progression plus rapide qu’il ne l’imaginait, le père Danny attend des joueurs qu’ils en fassent plus. Et mieux. Tout en faisant confiance au management pour régler tout ça.
“Dès le premier jour, j’ai pensé qu’il faudrait un certain temps à cette équipe pour bien faire les choses, les mettre en ordre et acquérir cette culture de la gagne, cette atmosphère et ces habitudes de faire les choses de la bonne manière et d’être les meilleurs professionnels. En réalité, les gars se sont en fait adaptés et assez bien ajustés, pour la plupart, mais il y a encore du chemin à faire. Je suis sûr que Doc va s’en occuper. Je suis sûr que Daryl Morey va prendre les bonnes décisions et faire les mouvements nécessaires. Elton Brand est un élément clé dans ce domaine. Je suis curieux de voir comment ça va se passer avec la draft et la free agency.”
Triple champion NBA avec les Spurs (2014), les Raptors (2019) et les Lakers (2020), Green cherche aussi à inculquer la gagne à ses jeunes coéquipiers. Et il semble prendre ce rôle de mentor au sérieux aux côtés des autres vétérans.
“Je pense qu’ils aiment tous le jeu et qu’ils veulent gagner. C’est sûr que cela leur tient à coeur. Évidemment Joel en a montré un peu plus en montrant ses émotions. C’est juste qu’ils ne sont pas très bons pour le dire dans les médias ou par d’autres moyens. Mais tous les gars ici veulent être compétitifs, veulent gagner et être excellents. On peut le voir dans leurs activités quotidiennes, comment ils fonctionnent. Ils ne le savent juste pas encore. Ils ont juste besoin d’être guidés et c’est là que Doc intervient. C’est ici que moi, Dwight (Howard) et George (Hill) entrons en scène et que nous leur apprenons comment gagner.”
Enfin, il rappelle à tout le monde qu’un titre ne se gagne pas que sur le terrain et que la route jusqu’à celui-ci commence bien en amont de la saison régulière.
“ Ça ne commence pas avec les matchs, sur le terrain, à l’entre-deux. Tout commence bien avant. Ça commence pendant la présaison, avec les étirements, comment tu agis en déplacement, comment tu te débrouilles pour être à l’heure dans l’avion. Des petites choses comme ça. Ce genre d’habitudes comme être là chaque jour pour ton coéquipier et le soutenir. Ce sont ces habitudes qu’il te faut construire dès le premier jour pour construire une équipe qui gagne le titre.”
Et alors qu’il sera free agent cet été, Danny Green a l’impression qu’on voudrait bien de lui encore un peu en Pennsylvanie.
“J’ai le sentiment qu’ils me veulent de retour”
Danny Green avait beaucoup de choses à dire, le message est passé. Reste maintenant à voir si celui-ci sera entendu et surtout écouté.