Chris Bosh : « J’ai eu de la chance, j’ai rencontré des gens qui avaient cette mentalité : ‘Je vais juste aider ce gosse maigrichon' »
Drafté par les Raptors en quatrième position de la draft 2003, Chris Bosh a passé sept saisons au Canada. Là-bas, il a progressé, passant de jeune intérieur trop frêle pour la NBA à ailier fort dominant tournant chaque saison à plus de 20 points par match. Mais les Raptors ne gagnaient pas, et ça lui faisait mal.
« Si on remonte au lycée, je pense que Chris a toujours compris qu’il avait besoin des bonnes personnes autour de lui pour gagner de la manière qu’il voulait. Il n’a jamais été question de dire : « Moi, moi moi » quand on parlait de basket. Il voulait gagner, vraiment. On parle d’un gars qui pleurait après les matchs perdus. Et je ne parle pas des gros matchs, mais même d’un match « normal ». Ça le faisait toujours bosser plus dur, et il regardait ce qu’il fallait faire pour gagner, avant de bosser dessus. » Joel Bosh, son petit frère.
Sauf qu’à un moment, bosser ne suffit plus, et Bosh voulait du changement. Il a donc décidé de changer d’air, et de rejoindre LeBron James et Dwyane Wade au Heat pour former les Three Amigos.
« On venait de voir un moment jamais vu dans le sport professionnel. Ces trois jeunes stars ont joint leur force pour essayer de complètement transformer cette ligue. » Bryan Colangelo, l’ancien président et General Manager des Raptors.
Et si à l’époque on se demandait comment les trois stars allaient faire pour s’entendre sur le terrain et se partager la balle, c’était sans compter sur le caractère de l’ailier fort, qui s’est reconverti pivot pour l’occasion.
« Je ne peux même pas vous dire quand j’ai su qu’il faudrait mettre mon ego de côté pour gagner. Je ne sais pas. Pour moi, pour ce qui est du basket, les décisions étaient faciles à prendre. La vie est dure, mais pour le basket et la préparation, ça venait tout seul. Je savais où aller. J’ai toujours fait confiance à mon instinct. Et merci Dieu, ça a payé. C’est dans ce genre de situations où avoir de bons mentors, des gens autour de soi et être chanceux, ça joue. J’ai été chanceux d’avoir des coachs qui m’aidaient sans me poser des questions. Ils venaient me chercher, me nourrissaient et me ramenaient chez moi. Même maintenant, je ne comprends pas. Ils me disaient : « Et, je ne veux rien de ta part. Je veux juste que tu réussisses. J’ai eu de la chance puisque j’ai rencontré des gens qui allaient m’aider, avaient cette mentalité et se disaient : « Je vais juste aider ce gosse maigrichon. » Ils ne savaient pas qu’ils aidaient un futur Hall of Famer. Ils faisaient ce qu’ils faisaient, et je leur en suis reconnaissant. » Chris Bosh.
Avec ses deux titres et ses 11 sélections au All-Star Game, Bosh a mérité, selon la NBA, d’être inscrit au Hall of Fame.
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