Kobe Bryant, clutch jusqu’en dans son recrutement; Matt Barnes : « J’allais signer à Miami, et sorti de nulle part, un appel »
Juillet 2010, Matt Barnes sort d’une année qui s’est terminée en finale de conférence avec le Magic. De cette saison, une image reste gravée : celle de sa feinte face à un Kobe Bryant stoïque sur une remise en jeu, quelques mois plus tôt. Tout le monde imagine que les deux se détestent et pourtant Barnes, devenu free agent, quitte Orlando pour signer aux Lakers.
Dans le podcast Forgotten Seasons, il a expliqué comment un coup de fil -qui aurait facilement pu passer à la trappe- a tout changé, alors qu’il avait déjà prévu de rejoindre le Miami Heat.
« Mon agent m’a dit : ‘Ils allaient donner plus d’argent à J.J. et ils pensaient que ça te poserait problème’. Et je lui ai répondu, j’ai été moins bien payé que les gars à côté de moi toute ma carrière, je m’en fous, je veux juste un peu d’argent car je pense l’avoir mérité. C’est l’excuse qu’ils ont donné à mon agent, mais je me suis dit que ça voulait sûrement plutôt dire qu’ils ne voulaient pas re-signer. On veut tous être payés, et autant qu’on peut l’être, du moment que j’en ai un peu, ça me va.
Et puis dès le début de la free agency, Pat Riley me contacte. J’ai grandi en Californie, j’étais fan des Lakers, et putain c’est Mafia Pat Riley qui m’appelle. Il m’a dit que si je venais le lineup de fin de match ce serait LeBron, D-Wade, Mike Miller, Chris Bosh et moi. Ils construisent cette équipe de rockstars, Orlando ne veut pas de moi… Là je me dis ok, je vais aller gagner un titre à Miami ! Ma décision était prise. Et puis sorti de nulle part je reçois un appel. Et je ne suis pas quelqu’un qui décroche facilement, même si le nom s’affiche, mais je ne sais pas pourquoi là j’ai répondu, c’était un numéro que je ne connaissais pas. J’ai décroché : ‘Allô ? ‘MB, ça gaze ?’ ‘Ouais ça va, c’est qui ?’ ‘Kob ». ‘Arrête tes conneries, c’est qui ?’ ‘Nan, c’est Kobe’. On commence à parler, il me dit qu’il aime ma ténacité, comment je joue, ci et ça, et me demande si j’ai déjà songé à devenir un Laker. Je lui dis que j’en ai toujours rêvé, que c’est mon équipe préférée. Et il me dit ‘Bon, quiconque est assez fou pour venir chercher la merde avec moi est assez fou pour jouer avec moi, je vais faire en sorte que tu viennes’. Et voilà. Trois, quatre jours plus tard, j’étais un Laker. Quelle meilleure manière de rejoindre mon équipe favorite qu’en étant recruté par le meilleur Laker de l’histoire ?» Matt Barnes
Barnes (Bruin de 1998 à 2002) et Bryant (drafté en 1996) s’étaient rencontrés pour la première fois sur le campus de UCLA, où Kobe -plus à l’aise entouré de jeunes de son âge que dans le vestiaire des Lakers à l’époque- a passé beaucoup de temps à ses débuts en NBA.