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[Interview] Juhann Begarin : « Moi, mon objectif c’était d’avoir un contrat NBA, pas un contrat two way »

Revenu des États-Unis cet été après avoir été drafté en 45ème position par les Boston Celtics, Juhann Begarin rempile cette année au Paris Basketball. Fraîchement remonté en Betclic Elite, le club va pouvoir se confronter à l’élite du basket français et donc encore plus développer ses jeunes. A l’occasion du Media Day de l’équipe, le jeune Begarin, qui vient d’avoir 19 ans cet été, s’est exprimé en conférence de presse sur son été en Summer League, sa draft et ses objectifs cette saison avant de retourner vers Boston dans un an si tout se passe comme prévu. Basket Infos a aussi pu s’entretenir avec l’explosif meneur/arrière qui semble définitivement prêt pour les défis qui l’attendent.

Faire le grand saut entre Pro B et Summer League n’arrive pas tous les jours et n’a rien d’évident. Entre la deuxième division française, façonnée au basket européen et la Summer League, essentiellement composée de jeunes joueurs qui souhaitent se montrer, les deux ligues ont des mentalités et des façons de jouer bien différentes auxquelles Begarin a dû s’adapter cet été. Pas simple, mais il a tout de même su s’adapter.

“J’étais assez choqué de la différence de mentalité dans le jeu et par la différence de vision. Donc il m’a fallu m’adapter, j’ai pris un peu de temps certes, parce que j’ai fait quelques bonnes perfs’, mais ça aurait pu être encore mieux. Mais c’était particulier pour moi, j’ai dû m’adapter très rapidement pour pouvoir être performant, donc j’ai essayé de faire du mieux que j’ai pu.”

Une expérience enrichissante qu’il a forcée, pour pouvoir au mieux se montrer et exposer aux yeux de tous ce dont il est capable. En effet, il n’était pas prévu qu’il joue la Summer League dès cette année.

“J’ai demandé à pouvoir participer à la Summer League pour pouvoir montrer mon niveau à Boston et mon niveau en général. A la suite de ça, les Boston Celtics ont décidé de ne pas me garder cette année et m’ont envoyé en Europe pour une saison supplémentaire pour pouvoir encore plus progresser et revenir meilleur. Donc j’ai fait le choix de continuer l’aventure avec le Paris Basketball parce que c’est le club qui m’a aidé à atteindre mes objectifs et le club avec qui j’ai commencé. Après la Summer League j’ai pris quelques jours de repos et je suis reparti pour cette nouvelle saison avec le Paris Basketball.”

Une décision qui coulait de source en cas de retour en Europe.

“C’était quelque chose de clair pour moi que si je ne restais pas là-bas j’allais continuer avec le Paris Basketball parce qu’il n’y a pas de raison que je ne continue pas, on est monté en Betclic Elite et c’est un nouveau niveau où je dois m’imposer donc il y n’y avait pas de raison de changer d’équipe.”

Surtout que le plan numéro 1 était de rester en NBA dès cette année.

“Moi, mon objectif c’était d’avoir un contrat NBA. Pas d’avoir un contrat two way parce que ce n’est pas un contrat dans le roster et que moi l’objectif c’est d’avoir un contrat dans les 15.”

Pour cela, il va falloir travailler sur certains aspects de son jeu pour pouvoir passer au niveau supérieur. Et si des représentants de la franchise sont déjà venus le voir, il semble qu’ils ne lui aient pas encore donné de cahier des charges précis, même s’il aura le temps de développer cela avec eux durant la saison.

“Ils sont déjà venus et ils vont revenir me suivre tout au long de l’année parce qu’ils ont drafté un joueur et ils ne vont pas le lâcher comme ça dans la nature sans le suivre donc forcément ils vont regarder mes performances et m’indiquer la marche à suivre. Ils m’ont envoyé pour une année. Moi je sais que j’ai encore du travail à faire pour être meilleur là-bas. Je ne sais pas exactement ce sur quoi ils souhaitent que je travaille parce que je n’ai pas eu l’occasion d’avoir de conférence ou autre avec eux, mais je pense que cela va se faire dans l’avenir.”

Mais après tout, peu importe pour Begarin qui sait déjà ce qu’il doit travailler pour s’améliorer et faire son trou.

“Aujourd’hui je suis bon en défense, mais après il me reste encore pas mal de choses à apprendre. Offensivement, j’estime que je suis bon aussi, mais il faut encore améliorer puisque ça reste encore assez brut. Je peux encore m’améliorer sur le tir, prendre de meilleures décisions sur certaines situations, même si c’est déjà bien, car vu que l’on est en Betclic Elite, il va falloir être encore plus précis et en NBA encore plus donc on va travailler sur ça. C’est sur ces axes que je dois progresser le plus cette année.”

En tout cas, Begarin sait qu’il pourra compter sur quelque chose qui fait sa force depuis toujours, sa polyvalence. Il est bien conscient que c’est un atout fort de son jeu et compte dessus pour s’imposer en NBA. Où il fera tout pour gratter des minutes.

“A l’origine, je joue au poste 2. Je veux être le plus performant possible sur ce poste. Après, en NBA de nos jours, il n’y a plus vraiment de poste attribué. Il y a beaucoup de switch donc je vais être amené à défendre sur des 1,2,3,4 et même 5 mais ce n’est pas un souci pour moi. Tant mieux, puisque si je suis capable de défendre sur les 1,2,3,4,5, ça veut dire que je vais gagner plus de temps de jeu. Et après en attaque forcément il y a des limites, il y a la taille, le poids, etc. donc ça va être plus compliqué. Mais plus il y a de postes, mieux c’est, parce que ça veut dire que je vais pouvoir gagner des minutes et je pourrai être polyvalent et aucune équipe ne pourra dire qu’elle ne me voudra pas ou qu’il y a un autre joueur alors que je joue à tous les postes.”

Et quand Juhann Begarin évoque le moment de sa draft, lui qui était présent aux États-Unis, on se rend compte qu’elle s’est finalement, déroulée comme pour beaucoup d’entre nous, dans l’expectative d’être appelé.

“Moi je ne sais pas. J’y suis allé et j’ai attendu qu’on dise mon nom. Je n’avais pas de prédictions ou quoi. J’ai juste regardé la draft comme tout le monde et attendu qu’on puisse appeler mon nom.”

Enfin, lorsqu’il est interrogé pour savoir si le plan est de retourner à Boston dès l’été prochain, la réponse est sobre et sans équivoque.

 » C’est ça »

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