Immanuel Quickley, meneur de son destin
Drafté en 25ème position de la draft 2020, Immanuel Quickley a fait partie des nombreuses bonnes surprises de la saison des Knicks l’année dernière. Alors cette année, il sera un petit peu plus attendu. Par les fans et les suiveurs de la ligue, mais aussi par son coach Tom Thibodeau avec qui il a semble-t-il développé un petit gimmick à l’entraînement. En effet, l’entraîneur a une façon bien à lui de montrer à son jeune meneur qu’il attend un peu plus de lui sur certaines séquences.
« Une petite grimace parfois. » Confie Quickley qui a lui l’habitude de lui répondre par un petit sourire en coin.
Une grimace qui parfois se transforme en apostrophe un peu plus virulente et typique de coach Thibs. Mais pour Quickley, il n’y a aucun problème à cela. En fait, il apprécie plutôt même.
» J’aime ça. J’aime ça. C’est ce que vous voulez quand vous êtes joueur. Vous voulez quelqu’un qui va vous pousser, vous donner des responsabilités. Et je ne souris pas pour être irrespectueux. Je souris parce que j’aime vraiment quand quelqu’un me pousse parce que c’est un challenge. » Immanuel Quickley
Après une première saison terminée à 11,4 points, 2,1 rebonds et 2 passes à un peu moins de 40% au tir et à 3 points, Quickley connaît aujourd’hui ses forces et ses faiblesses. Et son coach sait aussi où il est le plus utile de le mettre sur le terrain et surtout dans quel rôle. Dans une équipe des Knicks qui brille par sa polyvalence et son homogénéité, Quickley n’est pas forcément un meneur pur et dur. Et ça tombe bien, la responsabilité peut être endossée par plus d’un joueur. Notamment dans la seconde unit.
» La grande aide pour Quickley, c’est qu’il joue avec Derrick (Rose) et Alec (Burks), et donc, le poste de meneur est interchangeable entre ces gars. Ils bougent la balle et lancent vraiment bien des systèmes les uns pour les autres. Donc, souvent, Quickley remontera la balle, Derrick le fera. Alec pourrait le faire aussi ou alors nous pourrions partir sur des handoffs (main à main) rapides. Nous allons faire tourner la gonfle. » Tom Thibodeau
Pour Quickley, qui devrait voir ses responsabilités augmenter, ce n’est pas une pression. Et il l’admet lui aussi, il n’est peut-être pas un meneur classique, mais il connaît ses points forts et sait qu’il peut jouer avec presque n’importe qui à ses côtés, en meneur ou non.
» J’ai l’impression que je suis un joueur de basket avant tout. Que ce soit en jouant meneur, en jouant loin du ballon, en étant capable de scorer, en étant capable de faciliter le travail des autres et des aider à scorer. J’ai l’impression que c’est là que je suis le meilleur, en étant polyvalent. C’est ça qu’est le jeu NBA. Si vous regardez, des meneurs conventionnels comme Kyle Lowry et Fred VanVleet jouaient ensemble à Toronto. On trouve des joueurs de tout horizon, il n’y a pas vraiment de « meneur de jeu » défini par des règles bien précises. » Immanuel Quickley
Pour Tom Thibodeau, c’est la même chose, Quickley est polyvalent et se fond parfaitement dans le moule actuel de la NBA. Aujourd’hui, le meneur est différent de celui d’il y a 10 ou 15 ans et il faut surtout savoir utiliser ses meilleurs atouts pour en tirer le meilleur parti.
» Nous savons ce qu’il fait de bien. Et quand vous regardez notre ligue actuellement, je dirais que la définition du meneur de jeu a changé. Nous voyons beaucoup plus de meneurs scoreurs. Nous voyons des meneurs qui jouent le pick-and-roll. Nous voyons des meneurs puissants qui vont pénétrer et finissent fort. Donc il faut jouer sur ses forces et couvrir ses faiblesses. » Tom Thibodeau
De son côté, Quickley souhaite aussi travailler certains aspects de son jeu pour s’adapter à cette ligue où les meneurs sont de plus en plus puissants et capables de pénétrer, chose qu’il ne fait que très peu, et a tendance à s’arrêter à 3-4m pour balancer son impressionnant floater. Alors il travaille dans ce sens, en espérant que cela portera ses fruits.
» Je suis un bon athlète. Pas un super athlète. Je suis fort, mais pas aussi fort que la plupart des joueurs. Donc je dois travailler dur. Je dois être le travailleur le plus acharné, peu importe l’équipe dans laquelle je suis. » Immanuel Quickley
En tout cas, et même si les Knicks devront confirmer leur très belle saison saison passée, Thibodeau ne se fait pas de soucis pour son meneur, travailleur acharné, à qui il donnait tout de même 19,4 minutes de temps de jeu chaque soir l’année dernière. Un total qui pourrait être amené à augmenter si Quickley confirme les promesses entrevues en 2020/2021.
» C’est une éponge. Il regarde tout le monde. Il vient presque tous les soirs et il travaille toujours sur quelque chose. Et ensuite, il le travaille jusqu’à maîtriser la perfection. Donc c’est ça que j’aime à propos de lui. »
Déjà largement au-dessus du lot en Summer League, Quickley a confirmé hier soir ses bonnes dispositions lors du premier match de présaison des Knicks contre les Pacers. En 21 minutes, il a planté 10 points et pris 6 rebonds. Mais il a surtout distribué 7 passes décisives ce qui devrait le conforter, mais aussi conforter son coach, dans l’idée de lui faire porter le ballon et de créer pour les autres. Du moins, s’il tient ce rythme toute la présaison et qu’il confirme en début de régulière, la vérité de début octobre n’étant pas tout le temps celle de février mars, voire même de décembre.
Via The Athletic