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Comment les fondamentaux aident les big men internationaux à s’imposer en NBA

Nikola Jokic, Clint Capela, Joel Embiid, Rudy Gobert, Deandre Ayton, Nikola Vucevic, Kristaps Porzingis. Voilà une bien belle liste d’intérieurs NBA qui se classe indéniablement parmi les meilleurs de la ligue. Tous ces joueurs, en plus de leur qualité ont un point commun, celui d’être des joueurs internationaux. Un Serbe, un Suisse, un Camerounais, un Français, un Bahaméen, un Monténégrin, un Letton, à qui on pourrait rajouter un Lituano-américain avec Domantas Sabonis et Dominicano-américain avec Karl Anthony Towns. Qui l’aurait cru il y a de cela 20 ans ? Sûrement pas grand monde. Mais aujourd’hui, ces joueurs sont MVP, DPOY, meilleur contreur, meilleur rebondeur… Et pour le coach d’Atlanta et de Clint Capela,  » Nate McMillan, il y a une explication assez simple à cela, la triple menace, la passe, le dribble, le shoot, le tout vers le panier.

« Je pense juste qu’ils arrivent ici avec plus de fondamentaux, plus que ce que n’en ont nos joueurs (les Américains). A un moment, il y avait beaucoup de ce travail de triple menace, mais maintenant, nos gars ne passent plus autant de temps sur ce type de programme d’entraînement. Vous ne passez plus 4 ans à l’université maintenant, c’est là où les coachs ont le temps et peuvent développer ces fondamentaux de la triple menace. » Nate McMillan

D’ailleurs, si McMillan souligne la qualité des joueurs internationaux, il regrette aussi surtout la formation américaine qui produit des joueurs qui ne portent pas forcément d’intérêt à ces mêmes fondamentaux. Ils sont en effet issus d’un basket plus brut, plus direct et peut-être moins réfléchi. Alors le coach des Hawks interroge:

 » ‘Est-ce que tu connais la triple menace ?’ Si vous dites ça à l’un de vos gars, il va être là du genre ‘Passe-moi la balle et laisse-moi juste faire’  » questionne un McMillan presque désolé

Chacun sera libre d’interpréter cette phrase de McMillan, mais on peut au moins douter du fait que la suite soit très à l’avantage des joueurs américains. D’autant que l’ancien coach des Pacers en rajoute une couche sur les qualités des joueurs internationaux. Car s’il ne s’agit absolument pas de dénigrer le niveau des intérieurs américains qui savent toujours dominer la ligue à l’image de Bam Adebayo ou d’Anthony Davis, Nate McMillan souligne cette formation et cette éducation basket, qui fait des joueurs internationaux des joueurs parfois à part.

« Vous voyez ce niveau technique, ce sens du jeu. Ces gars arrivent dans la ligue avec tout ce bagage. » Nate McMillan  

Un bagage technique que ne possède par exemple pas Clint Capela, qui malgré un jeu parfois fruste, est capable de faire la bonne passe à l’extérieur ou de fluidifier le jeu par une action bénigne lorsqu’il le faut, sans pour autant sortir de son rôle. Et ses performances sur le terrain correspondent parfaitement à son jeu. Utiliser toutes ses forces, mais aussi ses capacités de lecture du jeu pour influer en tout point sur son équipe. Et alors qu’il admet que les joueurs internationaux ont cette capacité à « Prendre leur rôle à bras le corps », il exprime son raisonnement sur le terrain, sans florilège.

« Je veux être sûr de faire mon travail. Faire en sorte de finir dès que je reçois le ballon à l’intérieur. Vous créez des rebonds, vous créez des extra-passes. Vous effacez les erreurs des autres avec vos rebonds. Je suis fier de ça. » Clint Capela

Pour Joel Embiid, qui a évolué en NCAA à l’université du côté de Kansas, déjà très menaçant en attaque par son basket complet, la défense est essentielle et doit être exécutée avec la même intensité que l’attaque. Une notion d’effort qui se perd parfois dans la ligue, mais que peu de joueurs internationaux mettent de côté. Souvent de par l’éducation basket qu’ils ont reçu. Alors être meilleur défenseur de la ligue aurait une sacrée saveur pour le pivot des Sixers.

« J’ai envie de devenir meilleur défenseur de l’année. Je pense que je dois être plus actif et c’est dur parce qu’offensivement, on m’en demande beaucoup aussi. Mais ce n’est pas un problème. J’aime ça. J’aime porter mon équipe des deux côtés du terrain. Je pense que c’est probablement ce qui me rend spécial, parce que je suis performant des deux côtés du terrain. » Joel Embiid

Les intérieurs internationaux font aujourd’hui partie d’une vague, d’une tendance à faire confiance à ces joueurs qui n’ont pas été formés au sein du circuit américain. Et même si le phénomène n’est pas nouveau, il n’y a jamais eu autant de joueurs internationaux dominants dans la ligue. Et cela crée une certaine émulation entre eux. Eux qui se connaissent depuis longtemps à travers différents circuits, comme les Américains qui se connaissent depuis les équipes de jeunes.

« Je connais Jokic depuis que je suis au lycée. Joel je le connais depuis longtemps. Rudy, ça remonte au lycée aussi. Nous nous connaissons et nous nous supportons les uns les autres. » Clint Capela

Une forme d’unité qui doit inconsciemment, au moins, les pousser plus loin dans leurs derniers retranchements une fois sur le parquet. Et qui porte ses fruits pour Capela qui a atteint les finales de conférence avec ses Hawks. Des Hawks sortis des playoffs par les futurs champions en titre, menés par un joueur grec, un certain Giannis Antetokounmpo.

Via Yahoo Sport

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