Jason Kidd assure qu’il a changé et beaucoup appris : « Deux personnes différentes »
Peu avant la nomination de Jason Kidd en tant que coach des Mavericks, Mirin Fader a sorti un livre sur Giannis Antetokounmpo : ‘Giannis: The Improbable Rise of an NBA MVP’ où le portrait fait de Jason Kidd le coach n’était pas très flatteur.
« Je ne pense pas qu’il soit une mauvaise personne, mais mentalement, il m’a en quelque sorte fait vriller le cerveau » Larry Sanders
Jeune coach, sa pédagogie ne passait pas avec beaucoup de ses joueurs, ce qui a en partie signé sa fin aux Bucks. Depuis 2018 Kidd a appris le métier de coach, qu’il avait découvert lors de son tout premier poste aux Nets alors qu’il venait quelques semaines avant de prendre sa retraite de joueur. Il assure qu’il n’est plus le même.
« J’ai énormément appris. » Jason Kidd
Il explique même que ce sont désormais « deux personnes différentes » et Jared Dudley, qui l’a eu en tant que coach aux Bucks et est désormais son assistant après l’avoir côtoyé ces deux dernières saisons aux Lakers, confirme.
« Il est si calme et posé maintenant » Jared Dudley.
La situation aux Mavs est aussi bien différente puisqu’à Milwaukee il avait débarqué dans une équipe catastrophique, et très jeune, mais aussi prometteuse avec Giannis Antetokounmpo et Khris Middleton. En 2014-15, malgré la blessure de Jabari Parker, les Bucks avaient remporté 41 matchs, ce qui avait valu à Kidd de finir 3ème dans le classement du coach de l’année.
« Nous étions une jeune équipe », a ajouté Dudley, « et il s’en prenait davantage aux joueurs, genre ‘Giannis, tu n’as pas le droit de tirer à 3 points’. Il essayait de les développer pour plus tard. Ce que vous voyez maintenant chez ces gars, Giannis et Middleton, c’est à quel point ils se sont améliorés pendant ces années. Ici, Kidd n’a pas besoin de faire ça. Ces gars sont déjà bons. Les role players sont des vétérans. »
Ce qui ne change pas pour Dudley, c’est son attention aux détails, surtout quand il s’agit d’enseigner tout ce qui touche aux systèmes défensifs. Il pense aussi que son expérience aux Lakers a été très bénéfique et lui a appris la patience, même s’il demande à voir ce qu’il en sera si les Mavs enchaînent les mauvais résultats.
« Ouais », dit Dudley avec un sourire. « C’est ce que j’attends de voir, pour être honnête avec vous. Mais Jason va réussir. Il a toujours eu une politique de la porte ouverte, mais vous voyez déjà des relations qui se créent avec les joueurs, alors que c’est quelque chose qu’il ne faisait pas en début de carrière. »
Kidd confirme qu’il a beaucoup appris dans la gestion des relations avec les joueurs au contact de Frank Vogel.
« Frank m’a ouvert les yeux sur beaucoup de choses », a-t-il déclaré. « Frank a fait un excellent travail de communication avec les stars, les role players et les gars au bout du banc. Il traitait tout le monde équitablement et leur faisait confiance. Il m’a montré que l’échec n’était pas un problème. Il n’y a pas de mal à ce que les gars s’énervent contre vous s’ils n’aiment pas entendre la vérité. En même temps, tout le monde savait à quoi s’en tenir. C’est l’une des choses que j’ai le plus apprises en passant ces deux dernières années avec Frank. »
Et pour l’instant tout se passe bien, les joueurs sentent même qu’il y a une ambiance différente.
« Il y a une atmosphère différence au centre d’entraînement. C’est positif et c’est top. » Tim Hardaway Jr.
Même Kristaps Porzingis, sans doute le plus attendu cette saison à Dallas, et qui avait du mal à s’épanouir sous la direction de Rick Carlisle, semble heureux.
« Je dirais qu’il y a certaines choses qui sont plus claires que l’an passé. » Kristaps Porzingis,
A voir si cela sera bénéfique aux Mavs, car il sera avant tout jugé sur le bilan comptable de l’équipe.