Chris Paul, un leader à l’ancienne pas fait pour tout le monde
Surpayé, rincé, vicieux, loser… les qualificatifs ne manquaient pas pour décrire Chris Paul il y a encore 2 ans de cela. Alors qu’on l’imaginait glisser doucement vers la retraite lors de son transfert à OKC, le meneur a en 2019-20 porté le Thunder jusqu’à un bilan égal à celui des Rockets, qui l’avaient transféré quelques mois plus tôt et qui ont ensuite eu besoin de 7 matchs pour se débarrasser d’OKC au 1er tour… Et puis il y a eu sa signature à Phoenix, où on le voyait au mieux servir de mentor à Devin Booker avant de tirer sa révérence.
Mais encore une fois CP3 a montré à quelle trempe de leader il appartient toujours, passant tout près d’un premier titre NBA face aux Bucks. Matt Barnes et J.J. Redick ont discuté de leur ancien coéquipier (Clippers 2013-15) ce mois-ci dans le podcast ‘The Old Man and The Three’.
« On le dépeint comme une mauvaise personne ou un mauvais coéquipier et je dis aux gens que ce n’est pas quelqu’un que l’on apprécie forcément tout de suite mais plutôt avec le temps car c’est un meneur de jeu à l’ancienne dans la façon dont il fait passer son message. Il fait partie de ces gars des 80’s, ou des 90’s. S’il doit t’insulter, il le fera, quelle que soit la situation. Et ces gars aujourd’hui ont plutôt besoin qu’on leur délivre le message de façon gentille, prévenante. CP3 n’était pas ce genre de gars, mais dans le genre soldat avec qui tu vas au combat et qui va jouer sur une jambe, avec des doigts explosés ou des poignets, des coudes ou des épaules en vrac… Un soldat. » Matt Barnes
Une certaine force de caractère était nécessaire pour trouver sa place aux côtés du joueur 12 fois All-Star.
« Son esprit de compétition, soir après soir. En tant que coéquipier, il fait ressortir ça en toi. Le sentiment de malaise que j’avais avant chaque match des Clippers, l’anxiété de la performance, j’ai connu ça toute ma carrière, mais quand je jouais pour les Clippers, c’était amplifié parce que je savais que j’allais toujours avoir un coéquipier devant qui je serai responsable de chaque putain de chose que je faisais, à qui j’allais devoir rendre des comptes. Mais j’ai toujours su avant de jouer qu’il voulait juste gagner. Qu’il faisait tout ça avec un seul objectif en tête : gagner. » J.J. Redick
« C’était juste la façon dont il délivrait le message. Ce n’est pas qu’il ne disait pas les choses qu’il fallait, c’était juste difficile à avaler pour certains de nos coéquipiers. Mais comme tu l’as dit, il est très direct. Personnellement, je préfère ça. Et certains veulent ça aussi mais quand ça arrive pour de vrai, ils ne savent pas comment gérer ça. » Matt Barnes
Blessé au pouce droit (fracture) le 16 février dernier contre Houston, le meneur est proche d’un retour et reste en attendant très impliqué dans la vie de l’équipe, à l’image de ses instructions envoyées ici et là pendant les temps-morts ou lorsque les équipes sont aux lancers-francs pendant les matchs.
« CP rend les autres meilleurs. Il rend ses équipes meilleures et il n’est selon moi pas apprécié à sa juste valeur. C’est génial de voir Chris dans cette position (à Phoenix), et ce qu’il a fait pour la carrière de Booker, et d’Ayton. » Matt Barnes
via AZ Central