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Killian Hayes et l’art de la passe, « C’est en grande partie dans son ADN »

Après bientôt 2 saisons passées dans la grande ligue, le frenchie Killian Hayes, s’est imposé comme un créateur intelligent, qui aide bien les Pistons en sortie de banc ces derniers temps. Oui avec Cade Cunningham qui joue sur le même poste que toi, c’est compliqué d’avoir une place dans le 5. Néanmoins, ses qualités à la passe sont indéniables et elles aident grandement une équipe de Detroit qui ne joue pas grand-chose cette saison, à part le 1st pick de la prochaine Draft.

Alors certes, en attaque, des progrès sont encore à faire, notamment au niveau du scoring. Ne tirer qu’à 36% de réussite c’est inquiétant. Mais en parallèle, ses qualités de playmaker sont déjà impressionnantes pour son âge :

« Beaucoup de ses passes et de ses actions se font de manière instinctive », a déclaré le coach des Pistons, Dwayne Casey. « C’est ce qui nous a attirés chez lui ».

Sur cette action, on peut voir le coup d’œil d’Hayes qui, après avoir reçu la gonfle suite à un drive de Cade Cunningham, tente une pénétration et en un éclair, remarque la course d’Isaiah Livers côté opposé. Il lui ressort astucieusement la balle et le N°12 n’a plus qu’à shooter à 45°

Outre la connexion entre les 2 coéquipiers, cette action dévoile à merveille le côté « passeur instinctif » dont Dwayne Casey parlait.  Contrairement à la plupart des joueurs NBA, qui auraient besoin d’un temps pour réagir et trouver le coéquipier démarqué, Hayes analyse constamment le jeu et arrive tout de suite à cerner le joueur qui va ou qui sera démarqué :

« Je regarde les aides défensives », a déclaré Hayes à The Athletic.  » Je regarde comment son joueur défend, si d’autres gars font la rotation… quand je vois cette fenêtre, je sais que je peux faire cette passe. Je ne suis pas vraiment inquiet. Bien sûr, je veux que la balle aille à mes shooteurs, mais je fais confiance à n’importe qui dans cette équipe pour prendre un tir. Je sais que je peux faire cette passe n’importe où. S’ils se rendent disponibles, je sais que je peux la faire. »

Sur cette autre vidéo, on peut admirer la dextérité du jeune N°7. Vous allez croire que l’on est chauvin, mais regardez plutôt. Sur l’action, Killian se sert de l’écran de Marvin Bagley III pour se débarrasser de son vis à vis (ici Tyler Herro) et amorcer un drive sur sa main forte. Et malgré l’arrivée d’Oladipo sur ses talons, Hayes fait mine de partir sur sa gauche. Dewayne Dedmon tombe dans le panneau et vient en aide, oubliant Rodney McGruder à 3 points. Killian Hayes n’en demandait pas tant et envoie un passe laser à une main sur son ailier qui fait ficelle malgré le retour de Trevor Ariza.

« C’est en grande partie dans son ADN », a déclaré Casey. « C’est un meneur de jeu naturel. Il voit le jeu. Même si j’étais en colère contre lui avec ses passes à une main hier soir, il en réussit aussi quelques-unes. Vous ne voulez pas tout lui retirer. Vous voulez qu’il utilise ses instincts. Mais il faut quand même comprendre que les joueurs NBA sont plus longs, et que tout le monde défend les mains levées, donc si vous faites une passe à une main, vous allez faire face à un joueur de 2 mètres. »

C’est la définition du meneur passeur. Il se doit d’essayer de tenter des choses, aux risques de perdre des ballons. Actuellement en NBA, l’exemple le plus parlant reste les frères Ball, passeurs élites, mais qui commettent parfois du déchet. L’expérience vient avec les années et nul doute que tous ces fils illégitimes de Jason Williams sauront prendre de bien meilleures décisions dans quelques années. C’est exactement pareil pour Killian Hayes, bien que son playmaking soit déjà bien au-dessus de la moyenne.

 

Aller, encore une action, promis c’est la dernière. Là on voit que Hayes tente une passe risquée à destination de Saddiq Bey. Si au premier abord on pourrait croire que c’est une passe dangereuse, car elle risquerait d’être interceptée, dans les faits, c’est tout l’inverse ! Cette passe est rapide et inattendue. La trajectoire fait qu’elle aurait été extrêmement compliquée à intercepter. De plus elle trouve Saddiq Bey parfaitement dans le rythme, ce dernier n’ayant plus qu’à dégainer.

En conférence de presse, le gamin rajoute même une touche d’arrogance :

« Le coach pourrait dire le contraire », a déclaré Hayes avec un sourire. « Je sais quelles passes je peux faire. Il me réprimande pour les passes à une main et d’autres choses du genre. Mais quand il en voit une sur la cible, il est content. Mais c’est vrai que je dois limiter les pertes de balle. »

Avec cette capacité à faire la bonne passe au bon moment, nul doute que l’ancien joueur de Cholet a le package technique pour se faire une place en NBA sur le long terme.

Via The Athletic 

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