Être le rookie de Kevin Garnett, par Glen ‘Big Baby’ Davis

35e choix de la draft 2007, Glen ‘Big Baby’ Davis est arrivé à Boston en même temps que Kevin Garnett, avec qui il est par la suite devenu très proche… même si les choses n’avaient pas forcément démarré de la meilleure des manières entre les deux futurs champions 2008.

« Quand il est arrivé, je n’ai pas réalisé ce dont je faisais partie avant le premier vrai jour à la salle pour faire des pick-up games. Dès le premier match, ça faisait peur. Je défendais sur KG, et il m’a insulté de tous les noms, mais vraiment. C’est mon premier jour, je prends un tir, je le mets et je dis ‘vas-y envoie, envoie!’ en me parlant à moi-même. Et il me lance un ‘bitch ass nigga à qui tu parles?!’. Je viens de BR (Baton Rouge) moi donc je me dis ‘ok, je dois répondre là, mec tu peux pas laisser quelqu’un te parler comme ça ton premier jour’. Donc je lui dis  ‘j’essaie juste de trouver mon swag!’. Mais poliment, pas en étant agressif. Et il me répond ‘fuck ton swag !’ hyper fort. Je regarde autour, je me dis je dois répondre quelque chose. Et je réponds ‘fuck ton swag!’. Il me regarde genre ‘ok, ok’.

Et là je me dis merde, j’ai vraiment dit fuck ton swag à KG, le premier jour ! J’espère que ça n’ira pas plus loin, donc le lendemain matin je lui demande de venir avec moi chez Waffle Station pour lui parler. Il est là en train de se faire sa gaufre, et il ne me dit rien du tout pendant qu’il est en train de la faire. Quelqu’un qui t’ignore, ça fait peur. Je me dis et merde… Et il ne m’a rien dit de toute la journée, donc je suis allé lui parler. Je me suis excusé, je lui ai dit ‘je suis désolé pour ce qui s’est passé hier’. Et il m’a dit ‘tu sais quoi young fella, je t’aime bien, c’est bon’.

Après ça j’étais son rookie, j’étais là pour tout ce qu’il faisait, je faisais tous ses PB&J… mais ça avait ses avantages quand même. Par exemple une fois il m’a emmené faire du shopping. Moi je suis allé assis, à attendre, et il me dit ‘allez, prends quelque chose !’ Je dis non c’est bon, mais il insiste (rire). Et là il m’enfile une une écharpe autour du cou. Il m’a appris à porter des écharpes, des bonnets… C’est le genre de trucs qu’il faisait. Et quand on jouait au Booray (jeu de cartes), s’il récupérait des billets de 50$, il me les donnait, parce qu’il n’aimait pas les billets de 50, il ne voulait que des billets de 100. On a même eu une réunion d’équipe une fois où Perk et Leon s’étaient plaints du fait qu’il était tout le temps avec moi. On était grave proches. »