Jeremy Lin : « Le coach qu’on avait ne croyait pas beaucoup en Steph »
Keith Smart n’a pas laissé une empreinte indélébile aux Warriors, qu’il a coachés en 2010-11 et chez qui il a été assistant de 2003 à 2010. Pas étonnant puisque si l’on en croit Jeremy Lin, celui qui est désormais assistant à Arkansas en NCAA ne croyait pas vraiment en Stephen Curry…
« J’étais avec lui durant mon année rookie. Le coach qu’on avait ne croyait pas beaucoup en Steph et le benchait beaucoup, l’engueulait et lui criait beaucoup dessus, il était vraiment dur avec lui. » Jeremy Lin
Indirectement, Smart a participé à forger le caractère et le mental d’acier de celui qui est allé décrocher deux titres de MVP consécutifs, dont un à l’unanimité des votants, 4 ans plus tard.
« C’était presque devenu normal qu’à chaque 4e quart-temps, il soit benché pendant un certain temps. Pour moi c’était le genre de trucs qui aurait déstabiliser n’importe quel joueur, mais même si sa confiance pouvait un peu vaciller à cause de la façon dont il était coaché, il avait la conviction très profonde et très forte qu’il était un super joueur et qu’il deviendrait un grand joueur, et que ça ne se passerait pas toujours comme ça, que ça changerait. Il n’a jamais essayé de trop changer son jeu. Il a essayé de rester agressif. Il avait cette confiance de se dire ‘Il n’y a aucun shoot que je ne peux pas mettre. Je peux prendre feu à tout moment’. Il a toujours cru en qui il était et en la manière dont il pouvait jouer. Parfois ça lui valait d’être benché, mais d’autres fois ça lui permettait de prendre le contrôle d’un match. Il se disait qu’avec le temps les gens comprendraient, il se disait ‘Je suis un super joueur, et je vais développer cette liberté et cette confiance que je mérite en tant que joueur’.
[…] Je ne pensais pas qu’il deviendrait aussi bon. Mais je ne comprenais pas pourquoi Steph était traité de la sorte cette saison-là. Je le trouvais très très bon. Et aussi mal qu’il était traité, il tournait quand même à 18 ou 19 points de moyenne. Je me disais ‘Imagine quand ce gars aura quelques années d’expérience en plus, et qu’il prendra vraiment les rênes, les clés de la franchise, ce qu’il sera capable de faire’. Donc j’ai toujours su que ce serait un grand joueur, mais je ne savais pas qu’il deviendrait légendaire, révolutionnaire, qu’il transformerait son sport comme il l’a fait. »
via SkySports