Evan Fournier : « Si je ne gagne pas avec l’équipe de France, je l’aurai vraiment mauvaise »
Invité de Tony Parker dans Tony Parker le Podcast, Evan Fournier a évoqué ses objectif pour la fin de sa carrière. TP lui a notamment demandé s’il aurait un goût d’inachevé s’il ne remportait pas de bague NBA.
« C’est le but ultime pour moi, clairement, » a confié Evan. « Gagner c’est quelque chose que je veux vivre. Je vais chasser ça. Il y a tellement de facteurs dans une carrière et je ne sais pas si j’aurais un goût d’inachevé. Parce qu’il faut tomber dans une situation qui te permet de jouer le titre. Tu ne choisis pas l’endroit où tu es drafté, l’endroit où t’es tradé, etc. Néanmoins tu fais du basket pour gagner et j’ai envie de vivre des moments comme ça. Si ça ne se fait pas, oui, j’aurais une partie de moi qui sera là : ‘Oui, j’aurais aimé vivre ce moment-là.’ Maintenant je pense que j’ai assez de recul pour comprendre qu’une carrière NBA il y a beaucoup d’aléas. J’aurais donné le meilleur de moi-même quoi qu’il arrive. »
Ce sur quoi TP a rebondi :
« Je disais dans toutes mes interviews que si je ne gagne pas avec l’équipe de France, j’aurais vraiment l’impression – et c’est peut-être un peu dur – mais j’avais vraiment ce sentiment-là que je n’aurais pas réussi ma carrière, » a déclaré Tony Parker. « Car j’ai chassé ça toute ma carrière. En NBA j’ai gagné à 21 ans et j’ai gagné tôt. J’ai l’impression que tous les étés j’ai chassé un titre en équipe de France. Quand on a gagné en 2013, j’ai eu un soulagement : ‘c’est bon maintenant.’
Evan est dans la même situation :
« L’équipe de France pour moi c’est différent parce qu’il n’y a qu’une équipe de France, tu joues pour cette équipe, » a expliqué Evan. « En NBA, il y a 30 équipes, tu peux changer. Là c’est l’équipe de France. Bien sûr que si je ne gagne pas avec l’équipe de France je l’aurai mauvaise, je l’aurai vraiment mauvaise. En plus c’est chiant, nous, ils nous ont enlevé un championnat d’Europe. Donc quand j’ai vu la médaille d’argent j’étais dégouté parce que tu ne sais jamais si tu auras une autre opportunité. Mais clairement je l’aurai mauvaise. Je vais tout donner pour y arriver de toute façon. »
A 30 ans il sait que sa fin de carrière approche relativement vite, mais il ne se fixe pas de limite.
« Je me dis que je vais jouer jusqu’à ce que je me sente bien, » a confié Evan. « Je n’ai pas envie d’être comme certains joueurs sur les rotules à la fin, où je ne peux pas courir, j’ai mal partout. Je n’ai pas envie de faire ça. Après tu vois de plus en plus de joueurs qui jouent tard. Je me dis qu’avec le poste où je joue, je peux facilement aller jusqu’à 36 ans. Après ce qui est sûr, c’est qu’à 35 ans je ne vais pas changer de club tous les ans, c’est un truc que je ne pourrai pas faire. J’ai une famille, tu veux une stabilité. Ma carrière en équipe de France ça va dépendre un peu des résultats des 2-3 prochaines années. Si sur une des deux compets’ on gagne un truc, je peux m’arrêter après Paris. On verra.