Top 15 des freshmans NCAA: n°3 Andrew Harrison

Ce soir, nous découvrons la troisième marche du podium de notre top 15 des freshmans NCAA avec Andrew Harrison. Le jumeau d’Aaron, qui évoluera sous les ordres de John Calipari à Kentucky l’an prochain, a déjà tout d’un futur grand. Pour lui plus que pour d’autres, la période passée en NCAA sera décisive car elle lui permettra de prouver qu’il peut à la fois gérer un collectif et être un joueur d’impact depuis son poste de meneur. Alors, Andrew Harrison est-il vraiment LE point guard de demain?

Physiquement, la réponse est claire. Comme Derrick Rose ou John Wall avant lui (tous deux passés sous les ordres de Calipari), Harrison est largement au-dessus des normes du poste. 1m96 de muscle, 2m03 d’envergure, 98 kilos, il est fait pour le très haut niveau. Son handle impeccable et sa créativité déroutante en font un bon meneur. Son instinct de scoreur, sa qualité de finition près du cercle en font une future star. Ne craignant pas le contact, aussi juste main droite que main gauche, redoutable en transition, le futur meneur de Kentucky est une menace offensive réelle. Sans parler de son premier pas foudroyant… Ajoutons encore des passes tout-terrain fabuleuses, un potentiel défensif certain et une adresse très intéressante, sur catch-and-shoot comme sur dribble et il devient clair qu’Andrew Harrison n’est pas un joueur comme les autres.

Pourtant, Harrison possède encore de nombreux défauts, dont certains seront, à n’en pas douter, surveillés de très près par coach Cal’. Utilisant parfois trop sa force pure pour forcer le passage, ce qui lui sera plus délicat au haut niveau, il devra développer sa vision du jeu. Car Harrison possède une fâcheuse tendance à oublier ses coéquipiers, à forcer le tir ou à enchaîner les turnovers.  Son jeu sans ballon déficient devra progresser, et d’une façon générale, son approche du jeu n’est pas encore bonne. Harrison se plaint auprès des arbitres, de ses coéquipiers, n’est pas constant dans l’effort et oublie de défendre après quelques échecs.

Pour Andrew Harrison plus que pour beaucoup d’autres prospects de ce top, la NCAA sera une période charnière. Là où d’autres ne voient qu’un point de passage obligé, Harrison se voit offrir une occasion unique de gagner en maturité, d’apprendre énormément sur la gestion du collectif en tant que meneur, de devenir plus lucide dans le jeu. S’il le fait, sa capacité innée à scorer tout en impliquant ses coéquipiers permettra à Kentucky d’aborder la March Madness en s’autorisant tous les espoirs. Sinon, la saison qui vient de s’achever a montré qu’un assemblage de jeunes talents seul ne mène à rien en NCAA. Harrison peut devenir un meneur fantastique, capable de changer le destin d’une franchise. Mais s’il échoue, son avenir pourrait bien être plus proche d’un Kemba Walker ou d’un Brandon Knight, joueurs apportant leurs points match après match sans vraiment parvenir à tirer leur franchise vers le haut.

Retrouver les autres previews des freshmans NCAA :

Joel Embiid (Pivot, Kansas)
Nigel Williams-Goss (Meneur, Washington)
Anthony « Cat » Barber (Meneur, North Carolina State)
Matt Thomas (Arrière, Iowa State)
Keith Frazier (Arrière, SMU)
Eric Mika (Pivot, BYU)
Wayne Selden(Ailier Shooteur, Kansas)
Aaron Harrison(Arrière, Kentucky)
Tyler Ennis (Meneur, Syracuse)
Noah Vonleh(Ailier fort, Indiana)
Aaron Gordon(Ailier Shooteur, Arizona)
Julius Randle (Ailier Fort, Kentucky)