Les sept clés de l’intersaison 2016
Nouvel article écrit par Free publié sur BasketEvolution qui nous parle cette fois de l’intersaison 2016 avec l’arrivée du nouveau contrat TV.
Il y a presque deux ans maintenant, la NBA annonçait avoir trouvé un accord avec les diffuseurs ABC et TNT pour un montant de 24 milliards sur 9 ans. Une somme considérable puisqu’elle correspondait au triple de l’ancien accord télévisuel et permettait à elle seule une augmentation de 20% des revenus de la ligue. Un tsunami financier qui allait frapper à la date d’entrée en vigueur du contrat, soit le 1er juillet 2016. Nous y voici maintenant et si les conséquences ont déjà pu se faire ressentir sur de multiples points, il est encore difficile d’imaginer la secousse qui aura lieu dans quelques jours. Afin d’essayer d’y voir plus clair malgré tout, voici un article qui présente les sept clés de l’été à venir.
1) Les franchises dépenseront-elles leur argent coûte que coûte ?
La grande question de la dernière intersaison était de savoir si les joueurs privilégieraient plutôt la sécurité sur le long-terme avec des signatures de 4 ou 5 ans ou l’optimisation financière de la montée du Salary Cap avec des contrats courts (réponse assez claire : première option). L’interrogation de cette intersaison est plus du côté des franchises: dépenseront-elles leur argent à tout prix ? Nous en avions déjà parlé dans un précédent article mais les estimations évaluaient une marge sous le Salary Cap moyenne aux alentours des 35/40 millions par équipe. Ce Cap Space semble si énorme qu’il devient difficile d’imaginer l’ensemble des franchises pouvoir satisfaire leurs besoins faute de joueurs valables. Mais cette pénurie n’est pas le seul élément à prendre en compte pour se faire une bonne idée de la complexité du problème.
Tout d’abord, il y a le Salary Floor. Nous reviendrons plus tard sur cet aspect du CBA mais les franchises devront bien afficher une masse salariale minimum de 84,6 millions (90% du Salary Cap à 94 millions) à la fin de la saison. En cas de non-respect, la sanction n’est pas grave puisqu’il s’agit de payer la différence aux joueurs de l’effectif pour arriver à ce seuil. Mais donner de l’argent contre aucun service supplémentaire n’est pas vraiment dans l’idéal du propriétaire de franchise.
Ensuite, il y a l’incertitude autour du Salary Cap de 2017. Nous avions expliqué précédemment les mécanismes du shortfall qui pourraient être résumés grossièrement de cette manière : si tout le monde dépense beaucoup d’argent en salaire cette année, le Salary Cap de 2017 sera plus faible qu’annoncé actuellement (107 millions), si tout le monde dépense peu d’argent en salaire cette année, le Salary Cap de 2017 risque d’être autour de la prévision, voire plus. Pressentir dans quel sens ira la marée sera sans doute primordial stratégiquement parlant pour les General Managers puisque dans notre premier cas (grosse dépense 2016, faible Salary Cap 2017), celui qui aura dépensé peu cet été se verra à l’intersaison suivante avec un Cap Space toujours important malgré une faible augmentation du Salary Cap mais avec beaucoup moins de concurrents (bloqués par leurs précédentes dépenses) et un panel d’agents libres de haut vol. Dans notre second cas (faible dépense en 2016, haut Salary Cap 2017), celui qui aura dépensé beaucoup alors que peu de monde l’aura fait en 2016 aura non seulement l’avantage d’avoir une équipe normalement plus compétitive mais aussi l’opportunité de recruter à nouveau avec un Cap Space en forte croissance.
Une explication plus détaillée du shortfall à retrouver ici
Un raisonnement qu’il est important de limiter par trois facteurs.
- Le mécanisme du shortfall n’est pas éternel et il est légitime de penser qu’après les grandes variations de 2016 et 2017, 2018 devrait revenir à une croissance normale du Salary Cap (les projections annoncent même une légère baisse comme contrecoup du shortfall). Avoir dépensé sans compter en 2016 et 2017 peut ainsi se retourner contre soi assez rapidement.
- La NBA et le syndicat des joueurs peuvent très bien se mettre d’accord pour annuler le shortfall et faire échouer les plans trop prévoyants. Néanmoins, le manque de communication sur ce sujet laisse un certain flou désagréable pour tout décisionnaire.
- Les négociations sur un potentiel nouveau CBA pour 2017 amène une nouvelle variable difficile à saisir. Les joueurs peuvent très bien récupérer 4% de part de revenues en plus, ce qui équivaudrait à une augmentation immédiate du Salary Cap de 8 millions. A contrario, les discussions peuvent très bien aboutir à un lockout et des matchs annulés auraient pour conséquences possibles de bloquer le Salary Cap à son ancienne valeur pendant deux saisons comme après l’épisode de 2011.
Dans une ligue avec des cycles et des dynamiques de plus en plus courtes, une mauvaise gestion des deux intersaisons à venir pourrait s’avérer fatale à de nombreuses équipes et les GMs doivent transpirer face à une équation aux multiples inconnues dont la résolution semble pourtant indispensable pour mener à bien leur projet.
2) Comment contourner le Salary Floor ?
On en parlait dans le précédent point mais le Salary Floor risque d’être un point central pour de nombreux front office, notamment ceux qui ont lancé récemment des reconstructions et qui ont donc encore peu d’intérêt à s’engager avec des joueurs onéreux dès maintenant. Certes, le côté assez bénin de la sanction ne demandera pas d’interventions majeures mais tout mouvement a son importance. Trois tactiques semblent apparaître pour gérer au mieux cette situation
– Surpayer mais sur le court-terme. Les contrats courts ont leur défaut (instabilité, absence de Bird Rights) mais possèdent également l’avantage d’être de faibles engagements. Quitte à dépenser son argent quoi qu’il arrive, pourquoi ne pas se payer les services d’un joueur qui aura autant le mérite de jouer que de remplir la masse salariale ? Voir un joueur comme Amir Johnson, un vétéran qui connaît son rôle, une bonne présence dans le vestiaire, un remplaçant utile, finir avec un contrat de 40 millions sur 2 ans ne serait pas si surprenant que ça.
– Récupérer des contrats expirants, tard si possible. Fut un temps où ils étaient chéris plus que tout par les General Managers, une époque où le Cap Space était une denrée rare. Si la côte de ces derniers a tellement chuté qu’il fallait payer (via un pick de Draft) pour s’en débarrasser, il ne serait pas étonnant de voir certaines franchises pister de nouveau ce genre de contrats. Néanmoins, c’est une tendance que l’on pourrait plutôt voir apparaître aux alentours de la trade deadline de février. Non seulement car les franchises avec beaucoup de Cap Space ont peut-être intérêt à conserver cette marge de manœuvre le plus tard possible mais aussi pour la raison suivante : si lors d’un transfert l’intégralité du salaire d’un joueur permute d’une masse salariale de franchise à une autre, le montant que doivent lui payer les franchises est au pro-rata du nombre de jours de saison régulière passés avec l’équipe. Par exemple, quand Portland a acquis Anderson Vareajo et ses 10 millions de salaire la saison dernière, les Blazers n’ont du lui payer en réalité que 3 millions, les 7 autres millions étant à la solde des Cavaliers (tout du moins pour la saison 2015-16). Pourtant, face au Salary Floor, la franchise incluait bien le salaire entier de Vareajo, lui permettant de justesse d’atteindre le seuil en question à 61 millions alors qu’elle n’en a payé que 54. Ce contournement du Salary Floor commence à devenir tellement courant que c’est un axe important pour le syndicat des joueurs à régler au prochain CBA.
– Renégocier et prolonger. Lors de la dernière intersaison, les Nuggets se sont distingués avec une stratégie peu commune mais qui pourrait faire des émules : avec beaucoup de Cap Space mais sans visées particulières sur le marché des agents libres, la franchise du Colorado avait décidé de renégocier les contrats de Gallinari et Chandler à la hausse puis de les prolonger. L’idée étant que plutôt de laisser d’un côté du Cap Space inutilisé et de l’autre attendre la fin de contrat du joueur pour laisser la concurrence dicter son prix, autant le payer plus maintenant avec du Cap Space disponible afin de le conserver à un prix jugé plus intéressant pour les prochaines saisons. Dans le cas de Wilson Chandler, son salaire pour la saison 2015-16 était passé de 7,1 à 10,5 millions, de quoi le convaincre de prendre l’extension jusqu’en 2019. Le joueur y gagne une sécurité long terme mais surtout la hausse de salaire par rapport à son ancien contrat, un bonus impossible à acquérir autrement. Ce genre de scénario est assez rare puisqu’une renégociation (réalisable uniquement à la hausse) ne peut avoir lieu que sur des contrats de 4 ou 5 ans et après la fin de la troisième saison. De plus, la hausse de salaire ne peut effectuée qu’avec du Cap Space (et plafonnée bien évidemment jusqu’au salaire maximum). Enfin, une extension de contrat est limitée à 3 saisons supplémentaires. Une combinaison de facteurs qui rendent les cas possibles assez rares. Mais attendez-vous à voir des propositions apparaître pour Jeff Teague, George Hill, Taj Gibson ou Derrick Favors.
3) L’apartheid du Salary Cap
Le Salary Cap actuel est tellement poreux qu’on en oublierait presque qu’il est un seuil limitant. Et effet, il est assez difficile lorsque l’on signe un agent libre dont on ne détient pas les Bird Rights d’aller dépasser ensuite ce montant. Certes, on peut noter qu’il est toujours possible de bien gérer prolongations et signatures de nouveaux joueurs en synchronisant correctement les opérations comme les Spurs ont pu le faire l’an dernier avec le Cap Hold de Kawhi Leonard et la venue de LaMarcus Aldridge. Néanmoins, la majorité des situations n’offrent pas ce genre de facilité et poseront un dilemme à toute équipe avec de nombreux agents libres : d’un côté, prolonger le maximum de joueurs dont on détient les Bird Rights afin de pouvoir dépasser le Salary Cap, de l’autre côté, récupérer des nouveaux joueurs correspondant plus aux besoins de l’équipe mais nous bloquant face à un seuil d’un coup assez étanche.
Les Hornets en sont un bel exemple : conserver Batum, Jefferson, Williams, Lee, tous agents libres cet été, sera coûteux mais possible. Aller s’attirer les services d’un Dwight Howard sera tout aussi onéreux mais aura également le désavantage d’obliger à se défaire des Bird Rights de deux ou trois des noms évoqués juste au-dessus. Et une fois le Cap Space entièrement dépensé, ils vous restent la Room Mid-Level Exception à 2,9 millions et des contrats minimums. Au final, c’est une répartition intelligente des ressources qu’implique ce genre de problème avec d’un côté la quantité (dépasser le Salary Cap vous offre plus de ressources financières) et de l’autre la flexibilité (choisir sur qui vous allez miser ces ressources ressources financières). Un exercice qui s’annonce périlleux pour certaines franchises.
4) Des conditions parfaites pour les transferts
Les nombreuses règles concernant les transferts sont tellement complexes qu’elles ont propulsé la Trade Machine d’ESPN comme outil indispensable permettant de valider toute proposition. Mais le temps d’un été, tout cela pourrait être facilité. En effet, la complication majeure dans toute discussion d’échange est de faire correspondre les salaires. Cela oblige à insérer de nouveaux joueurs, d’impliquer une troisième équipe, de compenser par des tours de Draft, bref, on arrive vite à un cercle vicieux où l’accord initial devient de plus en plus acrobatique. Mais cette exigence ne vaut que lorsque l’une des franchises est au-dessus du Cap. Si tout le monde est en dessous, vous pouvez bien échanger un joueur au salaire maximum contre un joueur au salaire minimum, pas besoin de rajouter d’éléments pour confirmer le transfert. Un front de plus à surveiller pour les General Managers.
5) Le retour des Poison-Pill Provision
Qui ne se souvient pas des cas Omer Asik et Jeremy Lin lors de l’été 2012 ? Deux joueurs qui avaient été chipés par les Rockets malgré leur statut d’agent libre restrictif. Daryl Morey, le GM de Houston, avait usé d’un mécanisme bien particulier du CBA pour cela : la Gilbert Arenas Provision. Cet héritage de l’agent Zéro fait référence à son passage des Warriors aux Wizards en 2003. Drafté au second tour en 2001 par Golden State, les Californiens n’avaient pas pu le conserver après ses deux premières années de contrat, faute de Cap Space et de Bird Rights (accessible uniquement après 3 ans de contrat). Washington lui avait proposé une première année à plus de 8 millions de dollars là où la franchise de la Baie était limitée à la Mid-Level Exception, c’est-à-dire 4 millions. Afin de mieux récompenser les franchises qui réalisaient des bons coups sur des joueurs non-drafté au premier tour, on instaura une règle bien particulière dans le CBA. Pour tout agent libre restrictif avec une ou deux années d’expérience dans la ligue, les deux premières années du contrat proposées ne peuvent pas être supérieures à la valeur de la Mid-Level Exception. A partir de la 3ème année, le salaire peut aller aussi haut que le maximum autorisé au moment où est signé l’accord. Enfin, la 4ème année ne peut être supérieure que de 4,1% par rapport à la 3ème. De quoi permettre à la franchise détenant les droits de conserver le joueur.
Cette étrange structure n’est pas la seule originalité de ce type de contrat : pour la franchise adverse qui propose une offre, c’est le salaire moyen de l’ensemble de l’accord qui comptera dans la masse salariale. Dans le cas de Omer Asik et Jeremy Lin, les Rockets avaient proposé deux offres de 25 millions sur 3 ans et leur salaire a donc été de 8,3 millions sur chacune de leurs saisons. Si les Bulls ou les Knicks avaient matché l’offre, le format aura été le suivant : 5 millions la 1ère année (montant Mid-Level Exception), 5,2 millions la 2ème (augmentation de 4,5%), 15 millions la 3ème (le reste du contrat). Cette différence de structure et notamment les potentielles 3ème et 4ème de contrat peuvent mettre à mal la franchise qui contrôle le joueur d’où le surnom de Poison-Pill Provision qui leur a été donné.
Si l’on a plus vu ce genre de cas se reproduire depuis, l’été à venir pourrait signifier un retour au premier plan. Tout d’abord, la liste des cibles potentielles n’est pas sans qualité : Jordan Clarkson, Langston Galloway, Boban Marjanovic, Tyler Johnson, Dwight Powell et autres Eric Moreland (hum). Ensuite, la généralisation du Cap Space peut faciliter ce genre de montage financier. Néanmoins, il y a deux limites à prendre en compte. La première, c’est que rien n’empêche les franchises qui détiendront le statut restrictif du joueur de trouver un accord avec lui sans passer par la case « offre concurrente » puis égaliser celle-ci. La deuxième, c’est qu’il existe un délai de 3 jours entre l’officialisation d’une offre adverse et la décision de l’équipe contrôlant le joueur de matcher ou non. 3 jours (plus la durée du Moratorium) pendant lesquels du Cap Space est immobilisé sans pouvoir être utilisé ailleurs. Et comme nous allons le voir dans le point suivant, c’est tout sauf anodin.
6) Un Moratorium express
Un élément souvent sous-estimé lors des intersaisons est la gestion du timing. On a toujours du mal à croire que quelques heures peuvent faire la différence sur des décisions dont les conséquences se compteront en année. Et pourtant, on assiste à chaque fois à des entretiens de dernières minutes, à l’instauration de plans de secours, à des hésitations qui font flancher les GMs les plus sûrs d’eux. Face à l’attente habituelle de la tombée des grands dominos que représentent le recrutement des stars, certaines franchises privilégient des signatures d’un plus petit acabit mais aevc confirmation dès le 1er juillet. Avec un Moratorium plus court cette année suite à l’imbroglio DeAndre Jordan, cette dynamique devrait se confirmer et il sera tout aussi important de viser le bon profil sportif que celui qui prendra rapidement sa décision. Les grosses franchises, souvent plus adeptes à effectuer des montages compliqués pour remplir au mieux leur Cap Space, auront aussi moins de temps de disponible pour confirmer leur signatures. Autant dire qu’avec le contexte de pénurie de talents, la première semaine risque d’être un champ de bataille digne d’une Blitzkrieg.
7) La bataille des fins d’effectif aura t-elle lieu ?
Une intersaison en général se divise en deux parties. La première, courte et intense, concerne essentiellement les stars et les role players les plus recherchés. Ensuite arrive le moment des plus petits profils qui n’ont souvent plus que les restes à grignoter, à savoir le contrat minimum. Mais lors de cette intersaison où l’on peut penser que de nombreuses franchises auront encore du Cap Space à foison passé la première période, il y a de quoi se demander si le jeu de l’offre et de la demande n’ira pas jusqu’à bousculer le monde des seconds couteaux où seule la situation comptait, faute de concurrence au niveau des salaires. Surtout qu’au Cap Space il faudra sans doute ajouter les exceptions habituelles (Mid-Level, Bi-Annual) qui auront beaucoup de mal à aller convaincre financièrement des 7/8ème homme. Et la différence entre un million et deux millions de salaire est, on aurait tendance à l’oublier, énorme pour tous ces joueurs de bout de banc. Mais est-ce que la différence est assez grande entre un Donald Sloan et un Tim Frazier, un Johny O’Bryant et un Thomas Tobinson, pour justifier ce double de dépense ?
Autrement dit, y a t-il un écart de qualité notable entre le contingent des habitués des fins de roster NBA et ceux de la D-League voire même du continent européen ? Il faudra surveiller ce dernier de près d’ailleurs, la montée des salaires pourrait convaincre plus de monde qu’à l’accoutumée de faire le grand saut. Il faut noter aussi que le salaire minimum a un double avantage pour les franchises car non seulement c’est une exception permettant de dépasser le Salary Cap mais la ligue prend également en charge une partie des salaires pour les joueurs au minimum mais avec plus de 2 ans d’expérience. Par exemple, pour un joueur avec 10 ans d’expérience, le minimum sera de 1,6 millions mais l’équipe en paiera que 1 million (montant correspond au minimum avec 2 ans d’expérience). Pas sûr donc que la bataille ait lieu.
Cela devient un cliché de le dire mais la NBA actuelle est une ligue presque sans temps mort, l’habituel nadir estival étant même devenu l’un des zéniths de la saison. On peut aimer ou non le cirque de l’intersaison mais il est difficile de nier son importance dans la construction actuelle des effectifs. De quoi s’y intéresser, la complexité apparente et bien réelle ne rendant l’exercice qu’encore plus passionnant. Happy Interseason !
Par Free sur BasketEvolution
Franchement merci , c'est vraiment un super article.
Le tout est un peut compliqué mais vraiment hyper intéressant , super boulot :)
Merci du retour!
Comme évoqué sur le forum, en lisant un article de Jonathan Tjarks, je me dis que j'ai sans doute oublié deux points, moins CBAesque et plus sportif :
1) à quel point la tendance small-ball va influencer le marché des pivots cet été ? Ils sont de loin le poste le mieux représenté cette intersaison mais sont aussi ceux dont le besoin est de – en – important car les grands axiomes actuels (spacing offensif, switch défensif) ne vont pas dans leur sens. Grosse offre, faible demande, tout ça dans un contexte de pénurie, l'été sera un excellent sondage sur ce sujet.
2) quid des potentiels problèmes de vestiaires et ressentiments de la part de certains joueurs (notamment stars) ? C'est le genre de préoccupation devenue légèrement obsolète mais les écarts de salaire à cause de l'inflation des revenus dans la ligue rappelle étrangement les nineties et le début des années 2000.
Amen