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[Intersaison NBA 2019] Cleveland Cavaliers : poser les bases de la reconstruction (avec ou sans Kevin Love ?)

La free-agency  est toujours le moment fort de l’intersaison NBA et c’est encore plus vrai cette année avec le nombre  impressionnant des stars se retrouvant sur le marché (Kyrie Irving, Kawhi Leonard, Kevin Durant, Jimmy Butler, Klay Thompson et bien d’autres )

Alors que la plupart des équipes sont déjà en vacances, Basket-Infos vous propose de faire le point sur la situation salariale des 30 franchises NBA. Après les Grizzlies, les Knicksles Suns , les Hawks, et les Mavericks, c’est au tour des Cleveland Cavaliers.

Mais pour mieux comprendre ces enjeux il est nécessaire de faire un point sur les concepts clés de l’univers des finances en NBA :

  • Chaque franchise a le loisir de recruter ses joueurs au montant qu’elle le souhaite tant qu’elle ne dépasse pas le plafond maximal autorisé pour sa masse salariale. Ce plafond est le Salary Cap. Pour la saison 2019-2020, il devrait être de 109 millions de dollars. Pour rappel, il était de 101,8 millions cette année. Cette augmentation est la plus forte connue depuis la folle free agency 2016 (augmentation du cap de 24 millions de dollars !) et sera utile pour de nombreuses équipes.
  • Lorsque une équipe dépasse le salary cap elle peut malgré tout continuer de recruter des joueurs par le biais d’exceptions.  La Mid-level exception est disponible chaque année. Elle est de 9,25 millions et applicable sur un ou plusieurs joueurs. La seconde exception est la Bi-annual exception qui donne 5,7 millions de dollars supplémentaires pour recruter. Cependant, comme son nom l’indique, elle n’est disponible qu’une année sur deux.  Chaque franchise a aussi  la possibilité de signer autant de joueurs qu’elle le souhaite au contrat minimum. C’est la minimum exception. Enfin, une dernière possibilité de recruter en ayant dépassé le cap est le Sign and Trade. Par cette technique, le joueur libre qui souhaite partir,  resigne dans son équipe actuelle puis se fait immédiatement échanger contre l’équipe où il souhaite partir moyennant une contrepartie qui permet d’équilibrer les salaires. C’est ce qui s’était produit en 2017 lors du départ de Chris Paul aux Rockets.
  • Au-delà du salary cap, un autre plafond existe en NBA. Lorsque ce plafond est atteint la franchise est encore plus restreinte pour effectuer ses recrutements et doit payer une taxe proportionnelle au montant dépassé.  C’est la Luxury Tax.  Le plafond de Luxury Tax est de 132 millions de dollars pour l’année 2019-2020.  Une franchise qui le dépasse ne peut alors plus que recruter à travers des contrats minimums et une mini Mid-level exception de 6 millions. Pour rappel, c’est cette exception qui avait permis aux Warriors de recruter Demarcus Cousins à l’été 2018.
  • Un autre élément essentiel lors de la Free-agency est les Bird Rights. Ces droits permettent à n’importe quelle franchise de resigner ses joueurs en dépassant le salary cap. Mais attention !  Tant qu’elle n’a pas renoncé aux droits de son joueur libre, le salaire du joueur continue d’être pris en compte dans sa masse salariale. C’est ce qu’on appelle les Cap-Hold. Ils permettent d’éviter qu’une équipe signe des Free-agents au prix fort grâce à l’espace salariale permis par le  départ de ses joueurs puis ensuite resignent tous leurs joueurs grâce aux Bird Rights.
  • Enfin, depuis la saison 2017-2018, les franchises NBA peuvent recruter deux joueurs en two-way contracts. Ils ne peuvent passer que 45 jours en NBA. Le reste du temps ils sont assignés à l’équipe de G-League affiliée à leur franchise. Cette année, ils étaient payés 77 250 dollars.

Afin d’être le plus clair possible, chaque équipe verra ses joueurs répartis selon leur situation contractuelle dans 3 catégories :

  • les salaires engagés, c’est-à-dire le total des salaires des joueurs sous contrat pour l’année prochaine, plus le montant du contrat des futurs rookies. Sur le tableau ci-dessous ce sont les joueurs dont le salaire n’est pas surligné pour 2018-19
  • les salaires potentiellement engagés, qui recouvrent tous les contrats qui ne sont pas encore garantis pour l’an prochain. Cela concerne les Player Option (salaire surligné en vert),qui permettent à un joueur de mettre fin à son contrat un avant son terme, les Team Option (salaire surligné en bleu), qui sont l’équivalent pour les franchises, et les contrats non-garantis (salaire écrit en rouge).
  • les joueurs libres(free agents), qui n’ont pas de contrat pour l’an prochain. Ceux-ci peuvent être free agents restrictifs (salaire surligné en rouge), ce qui donne la possibilité à leur franchise de s’aligner sur n’importe quelle offre de contrat qui leur est faite, ou free agents non-restrictifs (Salaire surligné en jaune), c’est-à-dire libres de signer où bon leur semble.

 

La situation salariale des Cavaliers :

Via Earlybirdrights

 

Cela donne donc :

SALAIRES ENGAGES + OPTIONS :  142,7 millions de dollars

ESPACE  MAX SOUS LE CAP :  -33,7 millions de dollars (au-dessus du cap donc)

(PO : Player option; TO : Team option; UFA : Free-agent sans restriction; RFA : Free-agent avec restriction; NG : contrat non-garanti)

Joueurs engagés : Kevin Love, Tristan Thompson, Brandon Knight, Jordan Clarkson, Larry Nance Jr, John Henson,  Matthew Dellavedova, 5ème choix de draft, Collin Sexton, Cedi Osman, Ante Zizic, 26ème choix de draft

Joueurs potentiellement engagés : J.R Smith (NG)

Free agents : David Nwaba (RFA), Channing Frye (UFA), Nik Stauskas (UFA), Marquese Chriss (UFA)

(Two- way contracts : Deng Adel, Jaron Blossomgame)

 

Les Cavs viennent de terminer leur première saison Post-Lebron. Le moins que l’on puisse dire, c’est que son départ a laissé des traces. La franchise est passée d’équipe en Finales NBA à une des pires équipes de la ligue. Pourtant, l’effectif de début de saison pouvait laisser espérer des résultats sensiblement meilleurs. Mais la blessure de Kevin Love et la volonté du management de garder leur choix de draft, (il serait allé aux Hawks si le Pick sortait du top 10 de la draft) a rapidement conduit les Cavaliers vers le chemin du tanking.  Koby Altman, le GM des Cavaliers a d’ailleurs travaillé toute l’année pour réaliser des trades afin de faire partir des vétérans parfois au lourd contrat (comme George Hill) et afin d’accumuler des tours de draft. La reconstruction a donc bien été lancée cette saison.

Le premier objectif va d’abord être d’assainir les finances de l’équipe.  En raison des contrats hérités de l’époque LeBron James, les Cavaliers ont encore dans leur effectif, de nombreux joueurs avec des contrats conséquents. De plus, Kevin Love et Larry Nance Jr commenceront leur nouveau contrat longue durée l’année prochaine. Résultat : Les Cavaliers ont pour l’instant, une masse salariale au-dessus de la Luxury Tax !  Il va donc falloir dégraisser alors que la franchise possède dans ses rangs, 10 contrats garantis pour l’année prochaine. Le premier cas à gérer est celui de JR Smith. Il sera sans doute vite fixé car sa dernière année de contrat à 15,6 millions n’est garantie qu’à hauteur de 3,9 millions de dollars. JR Smith a été écarté une bonne partie de la saison du groupe, et les Cavs vont très probablement le couper avant que son contrat ne devienne garanti. Des rumeurs du côté de Miami ont fait émerger l’intérêt du Heat pour récupérer  JR Smith afin de se débarrasser de contrats lourds comme celui de Dion Waiters ou celui de James Johnson. Mais on voit mal comment Miami pourrait convaincre Koby Altman de réaliser une telle opération alors que les finances de sa franchises sont déjà malmenées. A moins peut-être, d’accompagner  l’offre de tours de draft intéressants.

En plus du départ programmé de Smith, les Cavs devraient continuer à essayer de dégraisser. Jordan Clarkson, Brandon Knight et Tristan Thompson sont tous des joueurs avec des contrats à plus de 12 millions de dollars et pourraient donc être tous les trois, des candidats potentiels au départ si les Cavs arrivent à trouver preneur pour eux. Mais, la difficulté pour Cleveland est de se débarrasser de ses gros contrats sans pour autant lâcher des tours de draft. La franchise est même dans l’optique d’en récupérer le plus possible dans le cadre de leur reconstruction. C’est ici que se trouve toute la complexité de la situation des Cavs. Ainsi, s’ils n’arrivent pas à trouver des deals intéressants pour ces joueurs, Cleveland devrait les conserver d’autant plus que la plupart de ces gros contrats arriveront à expiration à l’été 2020.

Le dossier important à suivre pour les Cavaliers cet été, sera celui de Kevin Love. Il a signé une prolongation l’été dernier, et semblait parti pour être le nouveau franchise Player. Mais il a été très souvent blessé cette saison et n’a joué que 22 matchs. De nombreuses rumeurs de trade se sont répandues tout au long de la saison, mais rien ne s’est finalement réalisé. Ces rumeurs vont certainement réapparaître cet été. Une photo récente de lui en vacances dans l’Utah a d’ailleurs fait le Buzz et certains journaux locaux ont déjà imaginé une potentielle arrivée de Kevin Love au sein de la franchise de Salt Lake city. Toutefois, aucune information concrète n’est sortie, et il est tout à fait possible que Cleveland décide de le conserver. Il sera en tout cas intéressant de voir ce que le front-office décidera car ce choix influencera forcément  la reconstruction.

Cette reconstruction va d’ailleurs passer immanquablement par la draft. Les Cavaliers ont hérité à la loterie, du 5ème choix de draft. Ils ont également récupéré cette saison, dans le trade d’Alec Burks, le 26ème choix des Rockets.

Avec leur 5ème choix de draft, les Cavs ne devraient probablement pas choisir un meneur. Ils ont déjà drafté l’an passé,  à ce poste, Collin Sexton qui a montré une progression constante cette saison. Il sera un des fers de lance de la reconstruction. Plusieurs ailiers intéressants sont attendus autour de cette 5ème place, comme Deandre Hunter, Cameron Reddish ou encore Jarrett Culver.  Les Cavs, qui ont l’objectif d’avoir le plus de jeunes à fort potentiel possible, pourraient aussi décider de descendre dans la draft afin de récupérer plus de Picks. Les Hawks, qui possèdent les choix  8, 10 et 17, pourraient être un partenaire idéal de trade si les Cavs souhaitaient partir sur cette stratégie.   Les Cavaliers voudront en tout cas, accumuler du talent  grâce à cette draft.

Verdict : la reconstruction a été entamée en cours de saison et Koby Altman va en donner la direction durant cette intersaison. Il a déjà recruter un coach, John Beilein, qui possède une grande expérience dans le coaching universitaire.  La prochaine étape est la draft, on y verra ce qu’il compte faire avec ses deux choix de premier tour.  Il va  devoir également  prendre une décision sur l’avenir de Kevin Love mais aussi sur celui de plusieurs vétérans de l’équipe.  Après cet été, on devrait voir plus clairement la direction que prend  Cleveland.

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