Basketball Manager: Ma partie, Episode 22
StillBallin s’est collé au jeu de simulation de gestion sportive « Basketball Manager » qui offre la possibilité à son possesseur d’enfiler le costume de General Manager d’une franchise NBA. Alors qu’il teste cette réplique version balle orange de Football Manager pour la première fois, le chroniqueur a décidé de relever l’un des défis les plus relevés de l’histoire de la célèbre ligue américaine: faire gagner un titre aux Timberwolves de Minnesota.
[Lire les épisodes précédents]
12h30. Je clique sur le profil de Kevin Garnett, déroule le menu « action » et sélectionne l’occurrence « conversation ». J’appuie sur « demander l’avis de Garnett sur… », cherche Zach LaVine et le trouve.
« Zach LaVine est encore très jeune dans son jeu et dans sa tête », déclare sans ambages le légendaire lycéen. « Mais il fait preuve d’une très bonne volonté et n’est pas paresseux. Il est très doué et dès qu’il aura appris à jouer au basket (sic), il sera un all-star. »
Son opinion rejoint plus ou moins celle de mon staff. Un potentiel à déchirer les coutures et pas grand chose qui pourrait l’empêcher de le concrétiser, si ce n’est que cela va demander de la patience et du temps de jeu.
Certains interlocuteurs avisés m’ont quand même prévenu que le futur demeure incertain pour tout le monde et qu’il reste de l’ordre des possibles que LaVine ne se développe pas ou pas dans la bonne direction. Parfois travailler beaucoup, être déterminé et à l’écoute ne suffit pas à faire passer les caps de compréhension et d’intégration des principes de jeu ou des compétences qui séparent le brillant espoir de l’excellent NBAer.
La date limite des transferts de la saison 2015/16 est dans quelques heures et au regard des rumeurs d’intérêt pour mes deux arrières shooteurs remplaçants bien trop gros pour partager ce rôle, Kevin Martin et Zach LaVine, je me prépare à évaluer proprement toutes les opportunités qui pourraient se présenter. J’ai besoin de savoir aussi précisément que possible ce que valent les deux bonhommes avant d’évaluer une offre de transfert les concernant.
Des franchises s’intéressent à Martin parce qu’il est évident qu’il ne rentre pas dans les plans à long terme de mon organisation et qu’il pourrait venir renforcer une équipe en vue des playoffs. De leur côté, d’autres franchises seraient prêtes à bouger leurs pions pour obtenir LaVine parce qu’elles pensent que son petit temps de jeu et sa frustration supposée relayée par les médias montrent que nous ne comptons pas sur lui, et elles espèrent bien pouvoir le faire exploser chez eux.
Bien évidemment je ne compte pas brader LaVine et prévoit, cette année ou la prochaine, lui donner un temps de jeu à la mesure de son potentiel. Mais je rechigne un peu à lui filer tout de suite ces minutes parce que je veux profiter de la présence de Martin pour soutenir les jeunes titulaires, Wiggins, Towns et Muhammad, et pour éviter d’avoir trop de novices sur le parquet en même temps.
Martin n’ayant pas demander de transfert pour pouvoir user les dernières années de sa carrière dans une équipe compétitive et la frustration de LaVine n’existant manifestement que dans les médias, je n’ai aucune raison de réaliser un trade dès maintenant pour résoudre un problème qui n’est que dans la tête d’autrui. Cela étant dit, rien ne m’interdit de regarder ce qu’on me proposera. Des fois qu’il y aurait une belle opportunité à saisir. Moi-même pourrais-je en chercher une.
14h, les Hawks d’Atlanta me contactent afin de me signifier leur intérêt pour Ricky Rubio et leur volonté de monter un échange incluant l’espagnol. A droite de l’écran se trouve une note à mon attention de Tommy Gillepsie, mon assistant GM, m’indiquant que selon ses informations (à prendre avec des pincettes, précise-t-il), le Jazz d’Utah et les Sixers de Philadelphie ont également un œil sur mon meneur.
Qu’importe, je dédaigne le bouton « ouvrir les discussions » au profit du bouton « indiquer ne pas vouloir transférer Ricky Rubio ». Aussitôt une petite fenêtre s’ouvre dans laquelle Gillepsie me demande s’il doit passer le mot à toutes les franchises pour éviter d’être d’avantage importuné à ce sujet ou que n’apparaissent des rumeurs dans la presse. Je lui réponds par l’affirmative.
Dans le message suivant, Gillepsie m’indique que Portland et Indiana seraient en contact avancé pour un trade mais pourraient avoir besoin d’une troisième équipe pour faciliter les négociations. Il me demande si je veux qu’on tente de s’immiscer dans la discussion. Bien sûr que je le veux, ça ne coûte rien de voir si on peut en tirer quelque chose.
15h30, mes yeux ne décollent plus de mon fil d’infos. Les médias s’excitent sur des rumeurs impliquant Damian Lillard, Jeff Teague, Al Horford ou encore Danilo Gallinari. Gillepsie, lui, me dit que les discussions actuelles chauffent plutôt autour de Bradley Beal, Ryan Anderson et Ben McLemore.
Je regarde rapidement ce que fait McLemore cette année. 9,4 pts en 28 minutes avec un bon 39,5% de réussite à trois points. Un assez sympa 54,1 True Shooting Percentage. La majorité de ses tirs sont pris en catch and shoot, ce qui explique son adresse et montre qu’il est actuellement plutôt bien utilisé par les Kings (merci Rajon Rondo).
Ce McLemore-là est peut-être intéressant. Aucun de mes recruteurs n’a eu l’occasion de rédiger un rapport à son sujet pour que je puisse avoir une idée de ses performances défensives, donc faute de mieux, je me rabats sur le scouting report que Sam Mitchell avait réalisé sur Sacramento, juste avant que mon équipe les rencontre. L’assistant coach avait placé quelques mots sur l’arrière pour dire qu’il y avait de forte chance que le jeune arrière soit désigné pour défendre sur Wiggins et qu’il peut faire un travail de bonne qualité quand il est dans un bon jour.
« Quand il est dans un bon jour » n’est pas une phrase que j’aime entendre dans une évaluation. Ainsi, s’il peut être utile voire même précieux, McLemore n’est toujours pas un joueur fiable. J’ai besoin de shoot mais plus encore de défense et la versatilité du jeune arrière en la matière rend très difficile la construction d’une solide défense collective. Ne pas savoir quand est-ce qu’on va pouvoir compter sur lui de ce côté du terrain rend presque impossible la construction des automatismes indispensables à cet objectif et ses moments de mollesse impromptus risquent de frustrer ses coéquipiers. Et moi-même par la même occasion.
Je reviens sur Brad Beal, mentionné par Gillepsie. Je demande à ce dernier de fourrer son nez dans les discussions. S’il y a une opportunité d’obtenir le shooteur de Washington, je veux au moins pouvoir l’analyser. Un carré Towns, Wiggins, Beal et Rubio affiche un charme auquel il serait difficile de résister. D’ailleurs, je vérifie les consignes générales que j’ai donné à Gillepsie : Towns, Wiggins et Rubio sont bien inscrits comme intransférables, et Muhammad, LaVine et Bjelica comme « non disponibles ». Pour les autres, Gillepsie peut les placer dans les pourparlers selon ce qu’il jugera pertinent.
16h, un panneau s’ouvre sur l’écran pour m’indiquer qu’à partir de maintenant et jusqu’à la date limite des transferts à 21h, ce n’est plus moi qui ferait avancer le temps de la partie en appuyant sur le bouton « continuer » mais celui-ci coulera tout seul jusqu’à l’heure fatidique sans que je puisse le retenir d’une quelconque façon que ce soit. Impossible donc de passer de longues minutes à fouiller les stats des joueurs inclus dans une proposition de trade, à lire des dizaines de rapports de scouts ou à hésiter indéfiniment devant un trade à conclure comme un gamin dans un magasin de jouet avec un seul billet à la main. Impossible de faire tout ça sans prendre le risque de rater des opportunités ou de se faire doubler.
Quel jeu d’enfoiré. Pour ajouter à la tension qui a déjà commencé à ramper le long de ma nuque, l’habituel cadran qui affiche l’heure a doublé de volume et a quitté sa position discrète au coin de l’écran pour en prendre une un peu plus voyante en haut à gauche. Comme si on avait mis un peu de la série « 24h » dans ce jeu,
16h38, les lignes de news s’empilent les unes sur les autres. Au milieu du flot de rumeurs, Houston me contacte à propos de Bjelica et me fait savoir qu’il pourrait envisager de m’envoyer Terrence Jones et Donatas Motiejunas pour obtenir l’ailier serbe. Je réponds poliment -en cochant dans l’effectif texan les joueurs qui pourraient me convaincre de transférer Bjelica- que les Rockets n’ont vraisemblablement pas de quoi me faire entamer les pourparlers (la seule case que j’ai biffée est celle en face de James Harden).
Les Pistons me proposent directement d’échanger Brandon Jennings ($8M/an jusqu’à l’été prochain) et des draft picks du second tour contre Shabazz Muhammad et Kevin Martin. Ils essuient une fin de non recevoir de ma part. Gillepsie me demande si Wilson Chandler m’intéresse. Je lui dis non.
16h51, premier transfert de la soirée ! Les Knicks de New York, en difficultés avec leurs postes arrières et notamment la mène, font l’acquisition des joueurs de Washington, Ramon Sessions et Gary Neal en échange de l’intérieur sous-estimé Kyle O’Quinn. En parallèle, les médias disent Dallas être en discussion avancée avec les Lakers pour conclure la venue de Louis Williams.
17h15, l’agent de Tim Hardaway Jr se glisse dans mes infos pour me murmurer que son client apprécie beaucoup le projet qui est en train de prendre forme dans le Minnesota et qu’il serait ravi d’en faire partie. Minnesota gagnerait beaucoup à monter un transfert pour Hardaway Jr, dit-il, un shooteur comme lui étant le pendant idéal de Wiggins, Towns et Rubio. Manifestement, on n’a pas mis au courant cet agent du peu d’estime que j’ai pour son poulain.
Et bim, second trade officiel avec Darren Collison (8,3 pts à 51,7 TS% et 2,3 passes) qui fait ses valises pour Miami. En retour, Sacramento récupère le power forward à tout faire, Josh McRoberts. Avec ce move, le Heat booste considérablement sa puissance de feu arrière tandis que les Kings font l’acquisition d’un précieux role player qui devrait pouvoir apporter du spacing, du playmaking et un peu de défense aux côtés de DeMarcus Cousins.
17h44, Tommy Gillepsie me dresse une rapide liste des joueurs qui circulent sur les lèvres des GM de la ligue pour savoir si je veux tenter d’entrer dans la danse pour certains d’entre eux. Parmi eux, se trouve notamment Al Horford, OJ Mayo, Jeff Teague ou encore Terrence Ross, soit au final personne qui me fait lever un sourcil. Non pas que je n’aimerais pas avoir Horford dans mon équipe mais ce que je devrais débourser pour cela me coupe toute envie. Sans parler que je pourrais le perdre sans contrepartie dans quatre mois. Gillepsie ajoute que ses efforts pour refourguer Nikola Pekovic et Adreian Payne se heurtent pour l’instant à un mur de silence.
17h51, Gillepsie -que j’imagine glisser dans tous les sens des portraits de joueurs sur un gigantesque écran transparent comme dans le film Minority Report, avec huit bras de chaque côté de son corps et des yeux à multi-facettes empruntés à une mouche géante- m’indique qu’il y aurait un transfert Dieng-Payne-Rudez contre Jason Smith ($4,3M jusqu’à juillet 2016, 29 ans, 2,13m, 8,8 pts à 52 TS% et 3 rebonds en 18,6 minutes et toujours ce diabolique shoot à mi-distance) qui semblerait pouvoir être conclu, si je le voulais. Smith pourrait être utile à mon équipe et ça me permettrait de me débarrasser de Payne mais j’espère pouvoir tirer un peu plus de Dieng, que ce soit sur le terrain ou lors d’une transaction. Donc non, je ne donne pas mon accord.
18h07, on apprend que le sulfureux arrière shooteur des Hornets, PJ Hairston, est transféré à Memphis contre l’intérieur rookie, Jarell Martin. Les Grizz essaient de se trouver du shoot quitte à parier sur un cas social que Charlotte veut foutre à la porte.
18h20, le téléphone sonne. C’est Philadelphie qui me dit être prêt à prendre le contrat de Nikola Pekovic si je veux bien mettre Zach LaVine dans ses valises. C’est non, Phil.
18h26, Gillepsie m’informe qu’il y a trois, quatre franchises qui veulent se renseigner sur Shabazz Muhammad. Je lui dis qu’il peut discuter avec elles, au cas une belle offre sortirait d’un chapeau. Et voilà Jeff Teague qui atterri à Indiana, d’après les journalistes ! On ne sait pas encore en échange de quoi. Ailleurs, on se murmure que Chicago essaierait de dégonfler leur secteur intérieur en échangeant Paul Gasol.
18h37, les premières réactions à l’arrivée de Darren Collison à Miami, en lutte pour la deuxième place de la conférence Est, fleurissent. Plutôt positives, on assiste même à un léger emballement certainement un peu disproportionné. Mais c’est vrai que le Heat se renforce à un endroit clé dont le manque de profondeur le mettait un peu en difficulté. Pendant ce temps, Milwaukee et Phoenix seraient en négociation avancée pour le trade de Jabari Parker. Wow.
18h42, on ne sait toujours pas ce qu’Atlanta a accepté pour se séparer de Teague et les médias et réseaux sociaux commencent à être sur les dents. Une troisième équipe serait incluse dans la transaction, paraîtrait-il.
18h43, les Rockets s’invitent sur mon écran pour s’enquérir de la possibilité de trade de Kevin Martin. Plus précisément, ces sauvages me proposent de l’échanger contre le poulet sans tête qu’est Corey Brewer. Bordel, je préfère vomir des spaghettis par le nez plutôt que d’avoir Brewer dans mon roster. Et il a un put** de contrat de trois à un peu moins de 8 millions l’année, en plus.
J’aimerais bien dire à Darryl Morey d’aller se faire boulotter par un chien de la casse mais un petit bouton qui avait échappé à mon intention me soumet une bien meilleure idée. Ce bouton me permet de laisser fuiter -par inadvertance, bien sûr- les discussions concernant cette proposition de transfert.
Les offres ne se bousculant pas pour Martin, cette rumeur pourra peut-être inciter d’autres franchises à agir avant qu’il ne soit trop tard. Je demande aussitôt à Gillepsie de faire le tour de la NBA pour essayer de monter un transfert avec Martin. En parallèle, je réponds à Houston par un perfide et complètement mensonger « Besoin d’un délai pour réfléchir à la proposition », comme si je pouvais réellement être intéressé et comme si j’avais d’autres offres sur ma table. La trade deadline, ça rend mauvais.
Ce serait quand même bien que les franchises intéressées s’excitent un peu. La fin de la période de transferts arrive bientôt. Un peu plus de deux heures encore,
18h55, Entre autres informations dans le brouhaha qu’il me présente, Gillepsie m’indique que les Suns semblent vouloir expatrier PJ Tucker (afin de filer le spot de small forward à Jabari Parker?). Le puissant ailier a de nombreux défauts (tel que tituber sur les parquets une bouteille à la main, selon @SunsFR) mais il est un solide défenseur capable de rentrer un nombre raisonnable de tir à trois points.
J’ai toujours été intrigué par l’idée de le voir repositionné en power forward. Ses qualités physiques devraient lui permettre de livrer une belle opposition défensive tant à des intérieurs qu’à des ailiers pour contrecarrer les fourberies du small ball et du pick’n’roll adverse. De l’autre côté du terrain, son shoot à longue distance juste suffisamment correct a de quoi générer un sérieux spacing. Je demande à Gillepsie de creuser l’idée d’une transaction comprenant Tucker.
19h13, je suis bombardé de demandes à propos de mes dispositions vis-à-vis d’un transfert de Zach LaVine. Boston, notamment, semble très intéressé. Pour l’instant, c’est niet les gars. Ou alors venez avec une offre que je ne peux pas refuser.
Tiens, Delon Wright, le meneur des Raptors drafté en 20ème position l’été dernier coincé derrière Kyle Lowry et Cory Joseph, ainsi qu’Anthony Bennett (no comment here) sont désormais des Nuggets. Darrell Arthur fait le chemin inverse.
19h15, on découvre avec surprise la contrepartie que les Hawks ont obtenue en échange de Jeff Teague: CJ Miles, Lavoy Allen et le choix du premier tour de la draft 2016 des Pacers. Le flou demeure encore autour de l’existence ou non d’une protection à ce dernier. La sphère médiatique se déchire entre ceux qui pensent qu’Atlanta s’est fait pigeonné et ceux qui estiment au contraire que la transaction est équilibrée.
19h23, je me rappelle extrêmement tardivement que j’avais mis sur ma liste de joueurs à surveiller quelques potentielles perles (ou du moins bons éléments) cachés qui passent pour le moment sous le radar de la ligue. Parmi eux, deux joueurs ont reçu une évaluation particulièrement intéressante de la part de mes scouts.
Ils voient ainsi en Jordan Adams (21 ans, drafté à la 22e place de la draft 2014), le shooting guard de Memphis, un élément susceptible de devenir un très bon titulaire en NBA et ont à chaque fois terminé leur rapport en me disant que je ne devrais pas hésiter à essayer de le recruter tant que sa valeur reste encore confidentielle. J’avais envoyé à tour de rôle chacun de mes scouts NBA pour vérifier si tous partageaient cet avis, ils semblaient tous plus ou moins en convenir (bien sûr, aucun n’a oublié de me préciser que les certitudes n’existent pas et qu’ils ne pouvaient pas pour autant garantir le succès d’Adams).
La seule chose qui m’empêche d’aller tenter de voler l’arrière aux Grizzlies est qu’il présente avant tout un profil de scoreur, ce qui n’est absolument pas ce dont a besoin mon effectif. Sans toutefois perdre Adams de vue, c’est vers un autre joueur que mon esprit va discrètement tendre dans les deux petites heures qui restent avant la date limite des transferts. Jarell Eddie, arrière ailier de 24 ans et de 2 mètres qui attend patiemment son heure en bout de banc des Wizards,
Selon mes évaluateurs, il n’est pas aussi coté qu’Adams mais il rentre parfaitement dans la case du role player silencieux qui facilite les choses pour tout le monde. Ce gros shooteur extérieur dispose d’un précieux jeu sans ballon et en défense, s’il ne peut pas être qualifié de « bon », il ne peut pas non plus l’être de « mauvais ». Il aurait a priori la taille, la longueur (envergure de bras de 2,08m) et la vitesse latérale pour devenir solide dans ce registre, voire plus. En clair, j’ai devant moi le possible prototype du « 3 and D » pas cher et qui ferme sa gueule.
Washington le paie actuellement $561k et son contrat comporte une année de plus, non garantie. Je demande à Gillepsie d’essayer de refourguer Kevin Martin, Nikola Pekovic ou Adreian Payne chez eux en lui indiquant que j’aimerais obtenir Eddie dans la transaction. Si je peux faire d’une pierre deux coups, hein. Si ça ne fonctionne pas et qu’il n’y a aucun autre vautour que moi autour du shooteur avant ça, j’attendrai les dernières minutes pour tenter de l’obtenir, histoire de ne pas laisser le temps aux magiciens de réfléchir.
19h29, plusieurs journalistes évoquent les discussions entre Milwaukee et Phoenix autour de Jabari Parker qui s’enlisent. Faites un effort les gars, je veux voir le jeune mormon chez les Suns.
19h31, Oklahoma City essaie de m’entuber en me proposant d’acquérir Kyle Singler et DJ Augustin en échange de Kevin Martin et Tyshaun Prince. Pour montrer que même si je suis disposer à lâcher Martin sans trop de difficultés, il ne faut pas me prendre pour un jambon, je refuse sèchement (4 ans le contrat de Singler, 4 ans !).
Aussitôt le panneau de négociation s’ébroue en affichant le retour à la charge du Thunder qui cette fois a l’impression de me proposer quelque chose de plus équitable avec Dion Waiters et Mitch McGary en contrepartie du seul Martin.
Je sais qu’OKC accorde une certaine valeur à Waiters mais ce n’est pas mon cas. Je demande un délai juste pour faire croire aux autres franchises qu’une véritable bataille est actuellement livrée pour obtenir Martin. Pour l’instant aucune des offres n’étaient un tant soit peu satisfaisantes, mais ça peut encore venir et mes filouteries auront peut-être pour effet de pousser certains à la panique et à lâcher plus qu’ils n’auraient dû. Mon assistant GM m’a dit que Houston, Memphis, Charlotte, San Antonio, Washington, Chicago et New York étaient intéressés, même si aucun d’eux n’a bougé pour le moment.
19h44, Gillepsie m’informe que ça s’agite pas mal autour de PJ Tucker et que certaines discussions sont même assez avancées. Les Suns sont très intéressés par Zach LaVine, me précise-t-il, et je raflerai aussitôt Tucker si je voulais bien le mettre dans la discussion. Nope, trouve autre chose Tommy.
Décidément, c’est dur de penser à tout quand on roule à pleine vitesse jusqu’à la trade deadline, je ne pense que maintenant à demander l’avis de Flip Saunders sur l’éventualité d’obtenir PJ Tucker. Punaise, j’ai pas le temps, les news défilent et peut-être dans l’une d’elle y a-t-il Gillepsie qui me propose un bon trade avec Tucker, Martin ou autres et que je dois répondre dans la minute sinon le deal sera pour une autre franchise. Je parcours le fil rapidement sans lire les transferts insignifiants et les rumeurs sans rien trouver de ce type et fonce sur le profil de Saunders.
Flip commence à me rabrouer -à juste titre- pour discuter si tardivement avec lui de sa position quant aux joueurs qu’il veut absolument conserver, ceux qu’il apprécie mais dont il pourrait accepter le départ si la contrepartie en vaut la peine, ceux pour qui il n’a pas d’opinion et ceux qu’il aimerait voir partir. P**aaain, on va même pas pouvoir parler de Tucker maintenant, j’ai pas le temps, j’ai pas le temps !
Bien obligé face à la vérité, j’admets mon erreur et m’excuse. Manifestement peu rancunier, Saunders accepte de me répondre au débotté et donne Wiggins, Towns et Garnett comme intransférables et Rubio, Muhammad, Bjelica, LaVine et Tyus Jones dans ceux qu’il voudrait garder, sauf offre alléchante. Parmi ceux dont le sort l’indiffère, on retrouve les joueurs coincés dans les rotations et sans potentiel particulier à long terme comme Kevin Martin, Gorgui Dieng, Nikola Pekovic, Tyshaun Prince, Andre Miller et Damjan Rudez. Sans surprise, il aimerait voir partir Adreian Payne. Lui aussi a vu l’ancien Spartan traîner sa peine et reçu ses demandes de minutes.
19h49, Gillepsie interrompt mon entretien avec Saunders pour me dire qu’il a sur la table une offre de Washington proposant Kris Humphries ($4,6M/an jusqu’à l’intersaison 2017), DeJuan Blair ($2M cette année et une team option) et mon petit Jarell Eddie en échange de Kevin Martin. Rrrah, c’est pas fabuleux mais je ne suis pas sûr de pouvoir trouver mieux.
Les deux ans sur le contrat d’Humphries et le nombre bien trop colossal d’intérieurs à gérer que me procurerait cette transaction seront-ils compensés par le bénéfice d’octroyer quatre mois de véritable temps de jeu à Zach LaVine en plus et l’arrivée d’Eddie? Je sais pas, purée. Comme un lâche je décide de gagner un peu de temps pour voir si d’autres offres plus intéressantes se présentent en demandant à Gillepsie d’essayer de faire inclure des choix de draft appartenant à Washington.
Le panneau par lequel l’assistant GM m’a interrompu s’efface et je retrouve ma conversation avec Saunders. Je lui parle de mon intention de recruter PJ Tucker, avec l’idée de le faire jouer en power forward qui se positionne loin du panier. Le coach valide cette proposition mais me prévient cependant qu’il a déjà beaucoup de monde à s’occuper à tous les postes et notamment sur celui d’ailier fort. Pour lui, un tel ajout sans départ risque d’être dangereux en matière de gestion du personnel. Lui-même explique ne pas avoir envie de gérer les embouteillages comme un policier de la circulation.
Ainsi, si je mets la main sur Tucker, je ferai bien de lourder un ou deux big men. Je repense à l’offre de transfert des Wizards qui me ferait récupérer Kris Humprhies et DeJuan Blair en plus des nombreux intérieurs que j’ai déjà. Conclure ce deal ferait criser Saunders (et je ne pourrais pas lui en vouloir), sauf à contrebalancer ces arrivées par d’autres mouvements (trader Dieng, couper Payne, couper Blair, etc…). Tout ça commence à se compliquer sérieusement. Je lui indique avoir pris note de sa position et prends congé.
20h, il ne reste plus qu’une heure avant la fin des transferts dans le jeu. Ça ne doit pas correspondre à plus de dix ou quinze véritables minutes. Je ne regarde pratiquement plus que les news qui me concernent directement, je ne sais plus qui fait quoi et je n’ai absolument plus aucune idée d’où en est ce fichu transfert de Jabari Parker.
Mais punaise, New York, pourquoi vous venez me casser les douilles si c’est pour me proposer de prendre Calderon en échange de Martin, sérieux?
20h06, Gillepsie me dit, avec un flegme qui contraste quelque peu avec le stress qui fait des va et vient entre mes épaules, que Phoenix serait prêt à nous laisser Tucker en échange de Gorgui Dieng. Il précise que ce transfert dont les salaires ne correspondent pas ($5,5M pour Tucker contre $1,5 pour le sénégalais) serait possible en mordant généreusement dans la trade exception de $5M obtenu dans l’échange de Chase Budinger contre Damjan Rudez en 2015.
Au regard des premiers mois de la saison, on ne peut pas vraiment dire que Dieng est devenu le précieux role player que j’espérais. Sa défense reste très moyenne et son tir longue distance ne fait pas mouche pour l’instant. Je n’oublie pas non plus que la question de sa prolongation de contrat va se poser dès cet été et qu’il risque de demander bien plus que je ne veux lui offrir s’il reste à ce niveau de jeu.
Peut-être, cependant, finira-t-il malgré tout par devenir ce joueur suffisamment grand et rapide pour défendre aussi bien sur des pivots que sur des « small ball power forwards » ou de pouvoir s’opposer au pick’n’roll. Sans parler de l’éventualité qu’il développe aussi un jour un shoot à trois points aussi valable que son tir à mi-distance.
Aaaargh tant pis si Dieng prend de l’ampleur par la suite, trop de doutes et de potentiels problèmes existent autour de lui alors que j’ai besoin de la solidité et de la défense que peut me procurer PJ Tucker. Vas-y, Tommy. Tentons cet échange.
20h15, sort de nulle part une proposition mettant sur ma table Damian Lillard en échange d’un package Andrew Wiggins, Ricky Rubio et Zach LaVine. Je papillonne des yeux quelques instants, le temps que tout reprenne bien sa place dans mon cerveau. Je vais refuser parce que j’ai notamment pris cette équipe de Sota pour Wiggins et Rubio, que je ne suis pas un fan absolu de Lillard et que celui-ci aura 30 ans quand Towns en aura 25. Mais mince, ça aurait fait du bruit.
20h16, Houston retoque à ma porte pour savoir ce que j’ai décidé à l’égard du transfert Martin-Brewer proposé. La mascarade n’est plus nécessaire et je n’ai d’ailleurs aucun moyen de savoir si elle a eu un effet. Les offres pour mon arrière ont afflué mais à quel point était-ce dû à la croyance que j’étais en pourparlers avancés avec les Roxx? Je dis à Darryl Morey ne finalement pas être intéressé par ce bon vieux Corey mais que je suis prêt à écouter toutes les offres qui pourraient comprendre James Harden (sait-on jamais) et dans une moindre mesure, Clint Capela ou KJ McDaniels. Ils m’indiquent qu’ils vont reconsidérer la question.
20h20, Tommy Gillepsie m’annonce sans même prendre la peine de préparer le terrain que les Suns ont préféré l’offre de Houston à la nôtre. Ils envoient ainsi PJ Tucker aux côtés de Dwight Howard, en échange de Donatas Motiejunas et KJ McDaniels. Les enfoirés. Et ces nés de la cuisse gauche de Houston qui me renvoient incidemment au visage les sales coups que je leur ai fait depuis le début de la soirée. Punaise.
Il est 20h25 et j’ai pas encore pu saisir la moindre opportunité de me renforcer ou d’enlever la graisse qui alourdit mon effectif. Je suppose que dans la réalité les internautes auraient déjà truquer une photo me figurant en train de dormir pendant que la bataille du mercato fait rage. Peut-être ai-je été trop timoré avec l’affaire Tucker et aurait dû mettre du pick de draft du second tour dans la balance, je ne sais pas.
20h28, Gillepsie, toujours aussi vaillant et tentaculaire, m’indique que Washington n’est plus intéressé par Kevin Martin. De mieux en mieux. OKC me reparle de son offre avec Waiters et McGary pour le vieil arrière. Punaise, la fébrilité commence à atteindre mon esprit, j’en viens presque à considérer Waiters comme une pas si mal acquisition après tout.
20h44, j’essaie maladroitement de monter un transfert pour Kevin Martin avec les franchises que Gillepsie m’a dit être intéressées. Deux, trois lignes de discussions avec le GM de Memphis ne me mène nulle part si ce n’est à une impasse. Charlotte et San Antonio répondent froidement à mes tentatives. Chicago est investi dans la conversation mais me semble d’avantage vouloir me refourguer Pau Gasol et Kirk Hinrich qu’obtenir Kevin Martin.
Je lance des coups d’œil nerveux à l’horloge qui fuie impitoyablement et tente de trifouiller dans tous les sens les possibilités de transfert avec les Bulls. J’ai poussé la négociation jusqu’à proposer Gorgui Dieng mais Chi-Town s’accroche bien à Nikola Mirotic ou même Dean McDermott, Bobby Portis et Mike Dunleavy. Tout ça tourne à la pure perte de temps. Les Bulls ont essayé d’évoquer Zach LaVine mais je leur ai rapidement opposé un stop.
Et puis soudain, Chicago décide de poser Taj Gibson sur la table.
Taj Gibson, sa défense de qualité, son jeu offensif propre et efficace, sa vaillance impossible à mettre en doute, son intelligence, son sens du sacrifice et son expérience bien plus grande que ses trente ans et ses sept années dans la ligue. Gibson ($8,5M cette année puis $9M la suivante avant d’être agent libre) contre Kevin Martin et Gorgui Dieng. Voilà qui donne une toute nouvelle et lumineuse tournure à la discussion. Je suis très tenté d’accepter.
L’intérieur de l’Illinois est exactement le genre de joueurs que je veux autour de Towns, Wiggins, Muhammad et autres LaVine. Un guerrier chevronné à l’esprit affûté, irréprochable sur le terrain en match ou à l’entraînement qui n’a pas peur de dire les choses. Le seul truc qui me retient encore un peu est qu’il n’a pas le shoot longue distance pour permettre un spacing satisfaisant. Mais c’est aussi certainement pour cette raison que le coach chicagoan, fortement tourné vers une ouverture maximum du jeu, accepte de le rendre disponible.
Les Bulls cherchent manifestement à abandonner sur le bord d’une route l’un des ses intérieurs de la vieille école, vraisemblablement pour faire de la place aux shooteurs Nikola Mirotic et Doug McDermott. D’ailleurs, ils ont passé la soirée à essayer de transférer vainement Pau Gasol. Je suppose qu’à défaut, il se sont résolus à sacrifier Gibson pour pouvoir être libre de dérouler leur projet.
Mais comment s’inscrit l’arrivée de Dieng dans ce schéma? Peut-être est-il à leur yeux suffisamment jeune pour être le pivot du futur aux côtés de Mirotic, McDermott et Portis alors que Gasol est vieux et que Joakim Noah est sur le déclin. Peut-être pensent-ils comme moi en début de saison que le sénégalais possède un certain potentiel de shooteur à longue distance et qu’il mérite qu’on soit un peu plus patient à cet égard que je ne le suis. Son mauvais pourcentage de cette saison renforce les doutes mais pas suffisamment pour qu’on puisse tirer définitivement une croix sur cette idée. Après tout, ce n’est que la première année que Dieng s’essaie sérieusement à cet exercice.
L’incapacité de Gibson à scorer à trois points me gêne mais pas plus que ce n’était déjà le cas avec Dieng. Par contre, je gagne en défense, en intelligence et en expérience, autant d’éléments qui j’espère imprégneront mes louvetaux . Je suis sûr que Kevin Garnett va l’adorer. Je n’aurai pas non plus de scrupules à le placer au poste de pivot sur séquence. Et 30 ans, c’est suffisamment jeune pour passer quatre ou cinq années dans mon effectif afin d’apporter stabilité et savoir-faire à ma jeune troupe. Pour finir, ce transfert qui compte également Kevin Martin me permettra d’offrir un véritable rôle à Zach LaVine et de voir ce qu’il vaut dans un jeu plus structuré que la saison précédente.
Je n’ai pas encore appuyer sur le bouton « Valider » mais je commence à pencher tellement fort vers cette option que je risque de tomber dessus. Je contacte en vitesse Saunders pour avoir son opinion, celui-ci opine fermement du chef.
Allez, on y va. Je balaye le petit instant d’hésitation qui menace de tout me faire annuler et clique rageusement sur le bouton de validation.
20h57, Taj Gibson est un Wolf de Minnesota.
Il ne me reste plus de temps pour rien, je tente quand même un assaut pour Jarell Eddie. Je ne me permets qu’un seul essai pour au passage refourguer Adreian Payne (que j’enduis de miel avec mon choix du second tour de la draft 2018) et échoue.
Pour ma seconde et vraisemblablement dernière tentative, je mets dans la balance la contrepartie la plus élevée que j’avais envisagée pour obtenir Eddie, à savoir ce seul 2nd round pick 2018. Washington accepte.
C’est mon deuxième mouvement de la journée et je me sens bien mieux qu’il y a quelques minutes. Presque aussitôt, un panneau vient violemment s’afficher sur le centre de mon écran pour annoncer que la limite des transferts est désormais atteinte, aucune transaction ne peut être conclue.
Certains diront que céder un tel pick pour un joueur végétant sur le banc des Wizards est payer trop cher pour une bricole mais Eddie est exactement le genre de joueur que j’aurai sélectionné avec ce pick. De plus, ses brefs passages dans la ligue avec Washington mais aussi avec de brillantes organisations comme les Hawks, les Celtics ou les Warriors (je serai tenté d’y ajouter la franchise de D-League d’Austin, propriété des Spurs) sont autant d’expériences emmagasinées de plus que n’en a un joueur à peine sorti de l’université. Je peux même espérer que ses difficultés à se faire un trou ont aiguisé sa détermination et son sérieux à l’entraînement.
21h02, je suis rincé. Mais assez content. Le temps du jeu a arrêté sa course folle et attend désormais sagement que j’appuie sur le bouton « continuer » pour avancer comme à l’accoutumé. J’ouvre la dernière missive de ma messagerie intitulé « Récapitulatif chronologique des transferts ». Je remonte le défilement des transactions commencé avec l’échange Kyle O’Quinn-Ramon Sessions/Gary Neal, passe devant les arrivées de Darren Collison à Miami et de Jeff Teague à Indiana, découvre que Brandon Bass est envoyé à Dallas contre le rookie Justin Anderson et l’inénarrable JaVale McGee, revoit sans amertume le transfert de PJ Tucker à Houston, sourit quand c’est au tour de celui que j’ai réalisé pour avoir Gibson et me fige face à l’un des suivants:
Derrick, punaise, Favors a rejoint les Celtics de Boston.
L’un des meilleurs jeunes intérieurs du championnat renforce brutalement le secteur le plus faible de la franchise du Massachussets. La transaction aura coûté à Boston les choix de draft 2016 et 2018 de Brooklyn (celui de 2016 étant bien parti pour être dans le top 5), le choix de draft 2016 de Dallas et enfin David Lee accompagné de son contrat finissant de $15,5M. Dans l’affaire, Boston a aussi récupéré Joe Ingles et Chris Johnson pour faire le compte.
Je ne suis pas prêt à dire que les Leprechauns ont trouvé leur franchise player mais ils ont sans l’ombre d’un doute pris une nouvelle dimension. Une belle dimension. Favors améliore une défense déjà de haute volée et apporte une solution offensive de poids à l’intérieur. Il est aussi dans la même ligne d’âge que les Crowder, Bradley et Thomas, et montre le même type d’état d’esprit, travailleur et appliqué, qu’eux. Je suis curieux de voir s’ils vont l’utiliser en ailier fort ou en pivot. J’espère en pivot.
Les C’s ont largement dû puiser dans leur portefeuille mais comment auraient-ils pu autrement obtenir un quasi all-star de 24 ans à qui il reste encore plus de deux ans sur un contrat peu onéreux? Les picks qu’ils ont cédé au Jazz ne sortiront peut-être jamais un joueur aussi fort et aussi compatible avec les besoins et la culture de l’équipe. Et quand bien même, l’effectif actuel pourra-t-il attendre que cet hypothétique joueur prenne les années nécessaires pour devenir le leader ou franchise player recherché? Et après ça, combien d’années restera-t-il à l’effectif actuel pour jouer le titre?
Le Jazz, lui, avait un problème de spacing avec la paire Favors/Gobert et son roster est encore suffisamment jeune pour se ressourcer via la draft. C’est une opération intéressante pour eux aussi. Plus risquée que pour Boston mais avec une véritable chance de faire sauter le plafond de son potentiel qu’on craignait limité à celui d’une équipe incapable d’atteindre le top 4 de l’Ouest.
Utah pensait peut-être être un peu coincé sous cette ligne en raison d’une attaque intrinsèquement étriquée (spacing limité dû à la présence des deux titans, absence d’un meneur de qualité, un Gordon Hayward excellent mais peut-être pas assez fort pour porter suffisamment haut le scoring collectif) et d’une faible perspective de développement (le futur de Dante Exum reste très incertain, les autres joueurs ne semblent pas être très loin de leur potentiel maximum, l’attractivité de Salt Lake City auprès des free agents est relativement faible et l’équipe est trop forte pour obtenir des choix de draft bien placés). Si jamais les picks tombent justes et posent une bonne dose de talent au bon endroit, le Jazz pourra aller plus loin qu’il ne semblait le pouvoir auparavant.
Tiens, je ne vois nulle part le nom de Jabari Parker. Quelques clics m’amènent rapidement jusqu’à son profil et je vois qu’il porte toujours les couleurs des Bucks. Manifestement, Milwaukee et Phoenix ne sont finalement pas parvenus à un accord pour le talentueux ailier.
La soirée est terminée. Tout le monde doit être chez soi en train de contempler les œufs de son panier. Certains en se frottant les mains, d’autres en les serrant de frustration. D’autres encore en s’enfonçant dans leur fauteuil, satisfait d’avoir vu tout le monde tenter de bouger ses pions avec effervescence quand eux sont déjà sûr de leur effectif. Pour ce qui est des Wolves, on a à mon avis posé un sérieux pavé sur le chemin du succès qu’on essaie de construire.
A suivre.
StillBallin (@StillBallinUnba)
Enorme ce compte rendu de la trade deadline !
J'avoue m'être bien amusé.