Les 10 meilleurs ailiers forts du moment
Avec la disparition du poste de pivot qui s’est enclenchée depuis quelques années, les ailiers forts ont un rôle de plus en plus important dans le succès de leur équipe. Qu’ils soient deuxième, troisième voire quatrième option de leur coach, ils sont appelés à faire la différence dans les fonctions qui leur sont attribuées. A noter que dans la NBA moderne, seul Anthony Davis est l’image de sa franchise, alors que Blake Griffin est le lieutenant de Chris Paul et que Kristaps Porzingis n’a pas encore les clés de la maison Knicks.
Les critères pris en compte sont :
- Les 10 derniers matchs
- Avoir joué au moins 70% des matchs concernés
- Les résultats collectifs sur la période
- Pas de Hype
- L’importance et l’implication du joueur dans le système de son équipe
- Les stats individuelles sur la période
- Ma subjectivité, car il faut faire des choix et les assumer.
- JaMychal Green – Memphis Grizzlies (7-3)
11.5 pts à 56.9%, 8.2 rbds, 1.2 passe, 1 int & 0.8 ct en 31.3 mins
Lors de la saison 2013-14, JaMychal Green tournait à 11.8 pts & 6.6 rbds… à Roanne. Depuis, il a roulé sa bosse en NBA, pour devenir titulaire cette saison, permettant à David Fizdale de reléguer le multiple All-Star Zach Randolph sur le banc. Joueur de devoir, toujours actif et qui fait valoir sa verticalité, Green est une des bonnes confirmations de ce début de saison, et si Memphis ne sombre pas malgré les blessures à répétition de ses cadres (Conley, Parsons, Allen, Randolph sont ou sont tous passés par l’infirmerie du Tennessee), c’est peut-être grâce à ses prestations régulières.
- Taj Gibson – Chicago Bulls (6-4)
12.8 rbds à 58.7%, 7.8 rbds, 2.1 passes & 1.1 ct en 30.5 mins
Qu’il soit titulaire ou remplaçant, Taj Gibson a toujours été régulier dans la raquette des Bulls. Associé cette saison à Robin Lopez, il apporte toute son énergie pour faire briller Jimmy Butler et Dwyane Wade. Quand il le faut, il arrive parfois à élever son niveau de jeu, comme vendredi soir avec 23 points et 11 rebonds pour battre le champion NBA en titre.
- Ryan Anderson – Houston Rockets (7-3)
14 pts à 45.5%, 4 rbds, 1.4 passe & 0.3 int en 30.3 mins
Ryan Anderson est venu pour une chose à Houston : ouvrir la raquette à James Harden en passant le plus clair de son temps derrière la ligne à trois points. Le moins que l’on puisse dire c’est qu’il exécute parfaitement sa tâche, le barbu s’éclatant dans son nouveau rôle de meneur de jeu profitant du boulevard créé par le profil d’Anderson. Sur les cinq derniers matchs, l’ex-Pelican est encore plus en forme avec 17 pts de moyenne avec 3.4 paniers primés inscrits par match, pour quatre victoires dont une de référence face aux Warriors (29 pts, 5 rebonds et 5 paniers à trois points ce soir-là pour lui).
- Jabari Parker – Milwaukee Bucks (6-4)
17.8 pts à 44.6%, 5.4 rbds, 2.4 passes & 1.3 int en 32.9 mins
Si Giannis Antetokounmpo est le joueur qui brille sous les projecteurs du Wisconsin cette saison, il ne faut pas mettre de côté Jabari Parker. Le Blue Devil semble s’être enfin remis de la blessure (genou) qui a gâché sa saison rookie et s’éclate en recevant les caviars du Greek Freak. Toutefois, il va falloir qu’il s’intéresse un peu plus au rebond pour devenir un joueur encore plus complet et refaire de Milwaukee une place forte de la Conférence Est.
- Kevin Love – Cleveland Cavaliers (6-4)
21.1 pts à 48.2%, 10.8 rbds, 2 passes & 0.7 int en 30.7 mins
Après avoir dominé le début de saison, les Cavaliers vivent un moment compliqué. Sur les trois derniers matchs, synonymes de trois défaites, la troisième option de Tyronne Lue tourne à 14.7 pts et 8.7 rebonds. Après son quart temps historique (34 pts en 12 minutes face aux Blazers), on pouvait s’attendre à de meilleures prestations de la part du Bruin.
- Blake Griffin – Los Angeles Clippers (6-4)
22 pts à 48.6%, 7.6 rbds, 5.6 passes, 1 int & 0.8 ct en 34.6 mins
Tout comme pour Kevin Love, ce sont les résultats récents des Clippers qui plombent Blake Griffin dans mon ranking. Seulement trois rebonds en déplacement à Détroit, ou encore 16 petits points à 40% à Indianapolis, on est loin du standing du All-Star qui s’est toutefois bien repris face à Anthony Davis 27 points et 10 rebonds, sans mettre de côté une victoire de choix face aux Cavs la veille. Le joueur avait même critiqué le manque de motivation de son équipe face à des équipes de moindre niveau.
- Kristaps Porzingis – New York Knicks (7-3)
22.7 pts à 47.7%, 7.7 rbds, 1.8 passe, 0.8 int & 1.8 ct en 37.3 mins
Petite surprise avec Kristaps Porzingis qui prend la médaille au chocolat de ce classement temporel. Le Letton fait plus que confirmer sa saison rookie intéressante. Même s’il semble essoufflé durant certains matchs, il ne triche jamais en attaque ou en aide défensive. Utilisé par son coach pour être la première option offensive quand il fait rentrer ses remplaçants, il se passe toujours quelque chose quand il est sur le terrain que ce soit en attaque (regardez le NBEinstein de Guillaume le concernant), ou en défense (régalez-vous avec ce contre monstrueux). Seul point faible notoire pour le moment le concernant, son manque de force dans les membres inférieurs, car s’il s’est bien renforcé musculairement cet été, il manque encore de puissance pour contrôler son joueur direct afin d’aider les Knicks au rebond, et ils en ont grandement besoin en ce moment. (NB : comme quoi on peut développer un argumentaire sur KP6 sans évoquer de ses 2.21 m… quel joueur au-delà de sa taille !!)
- Draymond Green – Golden State Warriors (9-1)
10.2 pts à 42%, 7.3 rbds, 7.7 passes, 2 ints & 1.7 ct en 33.7 mins
Kevin Durant en place, il y avait des tickets shoots à céder à l’ex-Thunder. Si beaucoup pensaient que Klay Thompson allait voir son rendement offensif à la baisse, c’est en fait Draymond Green qui s’est sacrifié. Cela lui coûtera peut-être sa place au prochain All-Star Game, lui s’en fiche, il ne veut qu’une seule chose : GAGNER ! (critère #3 de mes rankings). KickGreen fait partie de ses rares joueurs qui n’ont pas besoin de scorer le moindre point pour faire gagner leur équipe, et quand les Warriors s’inclinent, comme face aux Rockets, il n’hésite pas à critiquer un « show Stephen Curry, Kevin Durant » sans omettre sa responsabilité.
- LaMarcus Aldridge – San Antonio Spurs (9-1)
17.7 pts à 51.2%, 5.8 rbds, 2.1 rbds, 0.8 int & 1.1 ct en 34.2 mins
« Les Spurs gagnent beaucoup de matchs en ce moment, mais ils ne jouent pas bien ». Cette maxime de Manu Ginobili, je me l’approprie, car c’est mon sentiment chaque fois que je m’installe devant un match des Spurs. LaMarcus Aldridge pourrait en être le parfait exemple. L’ex-Blazer semble retourner dans les travers qui étaient les siens durant de nombreuses saisons dans l’Oregon. Peu concerné par le rebond (l’an passé à son arrivée il en captait 9.4 sur le mois de novembre), il semble en plus ne toujours pas arriver à communiquer défensivement avec Pau Gasol. Les Spurs l’ont signé pour être leur leader avec Kawhi Leonard, mais s’il reste encore un grand joueur (ce n’est pas pour rien qu’il occupe cette place dans ce ranking) il n’a peut-être pas l’attitude qu’on est en mesure d’attendre de sa part. Les rumeurs le concernant seraient-elles fondées ?
- Anthony Davis – New Orleans Pelicans (6-4)
32 pts à 53.4%, 11.3 rbds, 2.7 passes, 1.8 int & 2.4 cts en 36.8 mins
Que cela soit clair, si Anthony Davis n’était pas entouré de joueurs de D-League (sans vouloir manquer de respect à Tim Frazier et Lance Galloway), il ne mettrait pas autant de points (par contre il pourrait presque doubler ses contres et ses rebonds !), mais il gagnerait bien plus de matchs et bien plus facilement. Les Pelicans restent sur une bonne période, le retour du talentueux Jrue Holiday aidant, et permettent au Wildcat d’occuper la place qui est la sienne. Davis est vraiment un joueur à part dans cette ligue, il ne reste juste qu’à le voir jouer une saison complète et évoluer avec des coéquipiers d’un autre niveau pour confirmer tout le bien que l’on pense de lui depuis ses débuts pros. Sans les victoires, les stats ne sont rien dans les hautes sphères de la NBA.
Bonus Track :
Trey Lyles – Utah Jazz (5-5)
12.8 pts à 52.1%, 4.9 rbds, 1.1 passe & 0.5 int en 23.9 mins
Petit coup de cœur et focus sur Trey Lyles. Le back-up de Boris Diaw au Jazz a su profiter de l’absence prolongée de Derrick Favors pour se montrer. Dès qu’il rentre sur le terrain, le Wildcat (un autre) est agressif dans le bon sens du terme, une aubaine pour Quin Snyder, qui peut compter sur l’activité et la mentalité du scoreur complet que propose le douzième choix de la draft 2015.
Même si je suis fan des Spurs j\’aurais juste inversé Green et Aldridge.