Nicolas Batum réagit aux critiques : « Il y a eu des matchs où j’étais un peu perdu »
Nicolas Batum essuie beaucoup de critiques cette saison en raison de son rapport stats (9.3 points, 5.2 rebonds, 3.4 passes par match)/salaire (24 millions de dollars cette saison) déséquilibré. À Memphis et Milwaukee, où les Hornets ont joué leurs deux derniers matchs, il reste sur deux performances à plus de 10 points (18 et 19), chose qui ne lui était plus arrivé depuis fin octobre.
Le Français qui tournait la saison passée à 11.6 points, 4.8 rebonds et 5.5 passes sous Steve Clifford (et 15.1 points, 6.2 rebonds et 5.9 passes en 2015-16, année de la signature de son contrat de 120 millions de dollars sur 5 ans) a expliqué à Rick Bonnell du Charlotte Observer que l’ajustement au nouveau système apporté par James Borrego n’a pas été simple pour lui.
« Mon rôle a changé drastiquement cette année. Il ne me demande pas de faire les mêmes choses que je faisais ici ces deux dernières années. Donc c’est différent. Ça m’a pris du temps de vraiment m’ajuster, de comprendre mon rôle dans ce nouveau système. Il y a eu des matchs où j’étais un peu perdu. Mais depuis deux semaines (Borrego a indiqué avoir effectué quelques changements pour créer plus d’opportunités de catch-and-shoot et de drive pour Batum et le rookie Miles Bridges, ndlr) je dirais, ça commence à venir. »
Bonnell a été cash avec Batum en lui demandant si son gros contrat représentait aujourd’hui « un fardeau ».
« Non. Je n’ai jamais été ce cas qui marque 25 points par match depuis que je suis professionnel. Quand j’étais en France, les gens disaient : ‘Il n’ira jamais en NBA parce qu’il n’a jamais marqué 20 points’. Mais je marquais 14 points, je prenais 5 rebonds et je faisais 6 passes. Je ne me suis jamais vraiment inquiété de ce que les gens en dehors du basket pensaient de moi. Ce qui est important c’est les coachs ou les joueurs qui te disent : ‘J’adore jouer avec toi’. Mais ce que les gens pensent de moi non, je n’y accorde pas vraiment d’importance. Ça ne veut pas dire que je pense être un grand joueur. Je fais beaucoup d’erreurs sur le terrain et je fais parfois de mauvais matchs. Une partie de la critique est justifiée, c’est certain. » Nicolas Batum
À sa prise de fonctions l’été dernier Borrego a donné plus de responsabilités offensives à Jeremy Lamb, qu’il a titularisé à la place de Michael Kidd-Gilchrist. Batum a été décalé du poste 2 au poste 3, et on lui a donc assigné la plupart du temps les meilleurs scoreurs adverses, que ce soit un ailier, un arrière ou un meneur.
« Quand il y a du changement, un nouveau rôle, ce n’est pas facile. Surtout quand vous êtes un gars à qui on a demandé d’avoir beaucoup le ballon et qui a été un playmaker toute sa carrière. C’est l’un de nos défenseurs les plus constants. Il hérite du plus gros matchup à chaque match. Comme MKG dans le passé. Offensivement, ça a été un challenge pour lui de trouver sa place. C’est un gars qui a besoin de rythme, de touches de balle. Mais il a accepté la façon dont on essaie de jouer avec du mouvement de balle et de multiples ballhandlers. » James Borrego
« En NBA, tous les soirs j’ai quelqu’un de follement bon à défendre sur les ailes, et parfois même au poste 1. Et quand je défends sur les meneurs, je dois les prendre tout-terrain pour les ralentir. C’est la plus grosse différence, mais en attaque aussi. Je savais que Jeremy aurait plus le ballon et prendrait plus de tirs (que Kidd-Gilchrist) et ça me va. L’équipe avait besoin de ça. » Nicolas Batum
Le n°5 natif de Lisieux n’a jamais marqué aussi peu de points par match que depuis sa saison rookie à Portland, mais il n’a aussi jamais été aussi adroit en tant que Hornet avec 46.4% aux tirs et 40.4% à 3-points.
« Il y a des gars qui veulent scorer pour gagner. Il y a peut-être aussi des gars qui scorent pour gonfler leurs stats, pour des histoires de contrat, pour rester dans la ligue ou pour des minutes. Tout ne tourne pas autour des stats. La défense est importante aussi. Si tu ne défends pas, tu vas avoir un problème. Je m’en fous de moi, je place toujours l’équipe en premier et je l’ai toujours fait durant mes 4 années ici. » Nicolas Batum
Quand même, cette action qu'on voit dans le match de Milwaukee où Nico rentre dans la raquette sans défenseur sur lui, avec un petit shoot ou floater à 4m tranquillement offert mais préfère ressortir pour Kidd-Gilchrist (!!) à 6m… Je t'aime Nico, mais ça t'as pas le droit. Respecte-toi un minimum mon gars..