Royce O’Neale continue de défier les probabilités en NBA
En ayant récemment signé une extension de contrat sur 4 ans et pour 36 millions de dollars, l’avenir semble radieux pour Royce O’Neale et surtout moins précaire qu’auparavant. En effet, le joueur non drafté en 2015 revient de loin. Tout a commencé en 2017 pour l’ailier lors d’un camp d’entraînement organisé par le Jazz dans le but de faire venir des joueurs, les faire s’entraîner et les envoyer en Summer League. Cela permet au Jazz d’éventuellement déceler des joueurs à moindre coût qui peuvent s’installer dans le roster et être développé pour devenir des joueurs précieux par la suite.
O’Neale lors du premier jour du camp a démontré toute sa dureté lorsqu’il a reçu un coup de coude et a perdu une dent pendant un entraînement, mais a tout de même tenu à continuer de jouer.
« Je n’allais pas abandonner maintenant. » A déclaré O’Neale dans une interview accordée à The Athletic. « Si j’étais capable de marcher, j’allais y aller et jouer. »
Qui sait, s’il avait jeté l’éponge à cause d’une dent cassée, il n’en serait peut-être pas là aujourd’hui. Cette dureté est d’ailleurs ce qui a attiré l’œil de Dennis Lindsey, vice-président des opérations basket d’Utah.
« La chose que nous avons toujours appréciée chez Royce, c’est que c’est véritablement un dur. » A déclaré Dennis Lindsey. « Il n’a pas besoin de vous dire à quel point c’est un dur. Cela se voit à chaque fois qu’il joue. »
Malgré cela, le joueur n’a pas réussi à convaincre et s’est exilé en Europe où il a joué en Allemagne et en Lituanie avant de faire quelques piges en Summer League. Il a finalement obtenu un contrat à la sortie de son deuxième mini-camp pour le Jazz et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il a défié les probabilités.
« Nous avons été très satisfaits du développement de Royce au cours des deux saisons et demie passées avec nous. » A déclaré Justin Zanik, directeur général de Jazz. « Ses progrès témoignent de l’éthique de travail qu’il a apportée à notre équipe depuis son premier camp d’entraînement. Son développement a été excellent, et nous sommes impatients de le voir grandir encore plus dans un uniforme du Jazz. »
Ce que le front-office du Jazz a aussi vu c’est qu’ils n’avaient pas de bons tireurs dans le périmètre. Ils ont vu qu’O’Neale pouvait passer d’une position à l’autre sans problème et ils ont réalisé l’importance de cette compétence. Ils ont vu à quel point il travaillait dur, et ils ont pris le risque de le développer sans savoir si le jouerait prendrait ses marques dans un effectif doté de Donovan Mitchell et Rudy Gobert.
« Ce que Royce nous permet de faire, c’est d’élargir le plan de jeu. » A déclaré Lindsey. « Il est capable de prendre le matchup défensif le plus compliqué. Et il peut défendre le meilleur joueur offensif sans commettre de faute. De toute évidence, le contrat que nous lui avons accordé montre que nous apprécions ce rôle. Il n’y a tout simplement pas beaucoup de gars dans son genre. »
Cette année, Royce O’Neale s’est encore plus installé dans la rotation de Quin Snyder. Le Jazz lui avait dit pendant l’été qu’il serait probablement starter la saison prochaine, car son rôle serait encore plus intéressant avec un roster plus offensif du côté du Jazz. Sa polyvalence défensive est un atout de taille. Royce a d’ailleurs souvent été le premier défenseur de nombreux cador offensif dans cette ligue.
« Je n’ai qu’à aller sur le terrain et défendre. »A déclaré Royce. « Rester entre mon gars et le panier. M’assurer que je ne me fais pas prendre sur des écrans. Essayer de lever une main et de contester les tirs. »
Ce qui a fait de lui un véritable starter, c’est sa capacité à espacer le jeu d’Utah. Il est à 43,3 % de réussite derrière la ligne des 3pts cette saison et a amélioré son rendement à chacune de ses trois saisons. Sa capacité à prendre des rebonds a permis au Jazz de jouer plus de small-ball autour de Gobert, malgré quelques problèmes initiaux dans ce domaine. Gobert est toujours l’un des meilleurs défenseurs du championnat, mais O’Neale s’est imposé comme l’un des piliers de la défense de l’Utah.
Un parcours assez atypique pour le joueur qui n’a jamais été « une star » que ce soit au lycée et n’a d’ailleurs pas été recruté par une grosse fac puisqu’il a fait ses armes à l’unviersité de Denver avant d’être transféré à Baylor. Voilà qui est Royce O’Neale, un outsider, et il en a toujours été un. Pourtant aujourd’hui il est récompensé avec ce contrat dont les 3 premières années sont garanties alors que la dernière semble partiellement garantie.