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[Interview] Bruce Bowen : « Si vous ne savez pas défendre, vous ne pouvez tout simplement pas être aligné sur le terrain »

Très impliqué auprès de NBA Cares, Bruce Bowen était à Paris cette semaine pour participer aux événements organisés à destination de la jeunesse. Nous avons pu le croiser à Paris-Bercy après une séance d’initiation auprès de personnes en situation de handicap.

Bruce, vous êtes aujourd’hui auprès des jeunes avec NBA Cares, quel est l’impact que vous recherchez à travers ce type d’événement ?

Quand tu peux avoir un impact positif auprès de la jeunesse, qui plus est des enfants qui adorent ce sport, quand tu peux leur offrir la possibilité d’être auprès de grands joueurs NBA, tu le fais directement. C’est le principe de NBA Cares, tout le monde a le droit à sa part du gâteau, aujourd’hui ce sont les enfants en situation de handicap, et c’est important qu’ils aient le droit à la même expérience que les autres.

Les jeunes qui sont là, ils rêvent tous d’être le prochain Giannis ?

Ou le prochain Tony Parker ! Ils ne rêvent pas forcément d’être Giannis, regardez Batum tout à l’heure : quand ils ont annoncé qu’il allait arriver, ils ont tous commencé à crier de joie. Là c’est un gars de leur pays, ils sont super contents de le voir, et si ça avait été quelqu’un d’autre, ils auraient été super contents aussi. C’est à nous de leur offrir ce genre de moments de bonheur, peu importe notre statut en tant que joueurs.

Puisqu’on parle de jeunesse, parlons de formation. Vous qui étiez un grand défenseur, quelle  place pensez-vous qu’on doive accorder à la défense dans l’apprentissage du basket ?

C’est primordial, dans la mesure où si vous ne savez pas défendre, vous ne pouvez tout simplement pas être aligné sur le terrain. Même un jeune joueur qui arrive en NBA doit apprendre les arcanes de la défense à ce niveau-là, c’est une formation perpétuelle. À tous les niveaux, la défense reste un élément fondamental du développement du joueur.

Au-delà de la défense, vous aviez la réputation d’un joueur dur. Jouer dur, ça s’apprend ?

Non, je pense que c’est quelque chose que l’on ne peut pas enseigner. Prenez un joueur comme Rozier, il a un moteur énorme, et il l’avait dès le début. En soi, ce qu’on peut faire, c’est révéler le moteur chez quelqu’un qui l’ignore. En NBA, il y a une forme d’émulation dans le sens où un jeune joueur va entrer en contact avec des anciens et constater à quel point ils peuvent être des compétiteurs dans des détails qui paraissent à première vue insignifiants. À travers ça, ils comprennent que c’est en développant leur propre moteur qu’ils deviendront de vrais compétiteurs.

Revenons à l’événement de cette semaine. La NBA est une nouvelle fois en Europe pour un match de saison régulière, vous pensez que sortir des frontières américaines est quelque chose d’important ?

C’est même crucial ! Il y a tant de stars en NBA qui sont des Européens que c’est une nécessité. Le Greek Freak, bien sûr, mais on peut citer Luka Doncic et bien d’autres qui ont un rôle prépondérant dans la ligue. Dès qu’on peut passer la frontière et se montrer dans d’autres pays, en Europe ou ailleurs, je pense que c’est très positif pour le pays visité dans la mesure où on lui prouve qu’il compte aux yeux de la NBA. On n’est plus dans une démarche américano-américaine, le monde entier est concerné désormais, le basket est un sport mondial et le ballon orange un langage universel.

Vous avez évolué en France (au Havre, à Évreux et à Besançon) et êtes donc un témoin privilégié de l’évolution du rapport à la NBA dans notre pays. À votre avis, quels sont les éléments majeurs de cette évolution ?

L’impact des réseaux sociaux est devenu colossal. Si vous êtes fan de basket, que vous allumez votre téléphone, vous pouvez vous abreuver de contenu basket autant que vous le souhaitez. À l’époque, vous vouliez du basket, vous deviez attendre le milieu de la nuit et avoir Canal+. Désormais, il n’y a plus de restrictions, vous pouvez toujours voir le match que vous voulez en direct, vous pouvez même le regarder le lendemain si vous voulez, et vous avez toujours du basket disponible quelle que soit l’heure. Et si vous supportez une équipe, il y a de fortes chances qu’elle accueille déjà un joueur de votre pays, ou qu’elle en accueille un sous peu. Tout cela vous permet de suivre le basket en permanence, et j’en oublierai presque l’importance qu’a eu YouTube dans le cheminement jusqu’à ce stade.

Propos recueillis par Lucas Saïdi à Paris

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