[Interview] Clint Capela : « Mon rôle était toujours le même à Houston donc ce n’est pas nécessairement une déception »
Après plusieurs semaines, voire mois de rumeurs, les Houston Rockets ont finalement décidé de se séparer de Clint Capela, direction Atlanta, afin d’évoluer en small ball. En attendant qu’il soit remis de sa blessure au talon, le Suisse s’est confié à notre micro.
Clint, avant toute chose, comment se passe ton travail pour ton retour de blessure ? On a vu passer une vidéo sur les réseaux sociaux d’un entrainement sans contact que tu as fait ce matin.
Ouais je cours un peu. Je ne cours pas à toute vitesse, mais je commence doucement à courir un peu, faire des slides défensifs, pour voir comment je réagissais. J’en ai fait un peu ce matin. Pour l’instant ça se passe bien.
En ce qui concerne ton récent transfert de Houston à Atlanta, peux-tu nous raconter comment as-tu appris cette nouvelle ? Avais-tu eu des discussions avec le Front office ou le coaching staff ?
Depuis l’été dernier, je savais que ça pouvait arriver. C’est arrivé en cette moitié de saison. J’ai su en recevant un appel, ou plutôt en voyant tous les appels manqués du GM etc. Et même avant que j’appelle le Front Office j’avais déjà un message de Trae Young qui me disait : « Welcome to the team ». Donc c’est là où je me suis dit, ah ouais ok. Après j’ai appelé les gens des Rockets pour les remercier. Et le jour d’après j’étais dans un avion pour Atlanta.
C’était un peu une déception pour toi de quitter Houston ?
Non pas vraiment. Je sais que ça peut s’avérer être très bénéfique pour moi. Houston c’est toujours une bonne équipe et c’est vrai que mon rôle était toujours le même. On veut toujours un peu progresser dans son jeu. J’ai un peu stagné à ce niveau-là. Donc pas nécessairement.
Tu avais dit vouloir être plus qu’une « cible », comme certaines personnes pouvaient le dire quand tu étais à Houston. Et ici ils ont notamment accentué sur ton apport défensif lors de ton arrivée. Est-ce qu’arriver ici, c’est aussi un moyen pour toi de montrer que tu es plus qu’une « cible » justement ?
Ouais voilà. Ça peut-être l’occasion de montrer que je suis plus que ce que j’étais à Houston. Il y a beaucoup de gens qui sont très heureux pour moi.
Ce n’était pas trop compliqué de changer de medical staff aussi ?
Non, non. Ils savaient déjà, ils ont tous les documents, les IRM, les radios, etc. Ils discutent entre eux, ce n’est pas comme-ci j’allais direct dans une autre planète et qu’on ne me connaissait pas. On m’a très bien accueilli ici, tout le monde me connaissait, tout le monde était très, très heureux de me recevoir. C’est ce qui fait très plaisir aussi.
En parlant de cette arrivée à Atlanta, est-ce que tu te sens bien maintenant dans ce vestiaire ?
Il est très très jeune, c’est ça qui me surprend. C’est vrai qu’à Houston c’était un peu plus vieux, l’équipe était plus âgée. C’étaient des gars confirmés de la NBA, des gars qui ont déjà leur compte en banque bien garni, qui s’habillent bien. Ici tu vois que c’est des première, deuxième, troisième années qui se cherchent encore. Mais à part ça, ce que je vois sur le terrain c’est une équipe qui a beaucoup de potentiel, ça m’excite vraiment. Ils ont battu Miami, Dallas aussi depuis que je suis là. L’effort et le talent qu’il y a… Ça fait six ans que je suis là, et quand je vois ça, ça me motive vraiment.
Est-ce que des joueurs t’ont impressionné en particulier ? Trae Young peut-être ?
Oui, mais on le connaissait déjà. C’est un peu toute l’équipe. C’est surtout l’ensemble. En fait c’est l’effort qui m’impressionne le plus. Les gars sont forts, talentueux, etc. c’est bien beau, mais en NBA on est tous des joueurs NBA. Tout le monde est fort, tu vois, et tout le monde est impressionnant. C’est vraiment l’effort sur chaque possession, sur les trucs comme ça. C’est un peu normal vu la période dans laquelle les joueurs sont dans leur carrière. Ils sont encore jeunes, ils veulent se trouver. Mais niveau énergie c’est impressionnant.
Lloyd Pierce compte notamment sur ton expérience pour que tu sois un vétéran dans ce vestiaire (rire de Clint). Est-ce que depuis que tu es arrivé, tu as tenu ce rôle ? Tu parles dans le vestiaire ?
Ouais un peu. Je parle, je dis des trucs. Après là je suis quand même sur le côté. J’espère surtout donner de la voix quand je commencerai à jouer. Je suis très impatient. C’est aussi un nouveau rôle pour moi.
Tu as hâte de team up dans une lineup avec notamment Trae Young et John Collins qui pourra retrouver son poste « naturel » de 4 avec toi en 5 ?
Ouais, ouais, ouais. C’est clair. J’ai vraiment hâte d’avoir ce feeling. Tu vois même à Atlanta la vibe est très cool. C’est très hip-hop. Les gens sont prêts. Le public, l’équipe. Ils sont prêts, ils sont très excités. Et il y a quelque chose qui personnellement est très excitant pour ça.
Jouer avec un gars comme Vince Carter, c’est impressionnant aussi ?
Ouais. Il m’aurait plus impressionné si j’étais aux Raptors en 2003 (rires). Mais c’est clair qu’il a beaucoup de notions. Dans son discours, quand j’échange avec lui, il sait de quoi il parle. Bien sûr, c’est impressionnant.
Et dernière question, sur le choix des Rockets de faire du small ball. Quel est ton avis sur le sujet ?
Je leur souhaite le meilleur. Les Rockets c’est une équipe qui a un staff qui essaye souvent des nouvelles choses pour voir ce que ça donne. Je leur souhaite le meilleur et on verra bien.
Propos recueillis par Jean Bideau à Philadelphie
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