[Interview] Sekou Doumbouya : « Il n’y a même pas de choix à faire entre la Summer League et les Bleus »

S’il n’a pas brillé en NBA, après des débuts éclatants, le Français pense pourtant à l’équipe de France. Et pas que pour la préparation. 

Sekou, après de très bons premiers matchs et highlights, le reste a été peu convainquant. Dwane Casey, semble cependant penser que c’est plus à l’image de l’équipe désormais…

Oui, toute l’équipe est un peu dedans en ce moment… Il faut juste continuer à travailler. C’est tout. Continuer à travailler et être meilleurs, match après match. Le rythme NBA, ça se paye. Ça se paye. Surtout vers la fin de saison. Les équipes top niveau, ce sont elles qui arrivent à maintenir cette constance-là. Mais pour l’instant, nous on n’en est pas encore là… Ce sont des choses que l’on travaille tous les jours. Donc ça va finir par arriver.

As-tu à l’idée de bien finir la saison, le dernier mois étant souvent propice aux explosions, même si votre calendrier est très relevé ?

Clairement, clairement. Il faut qu’on essaie, tout le monde. Collectivement ou individuellement.

Prendrais-tu avec plaisir l’idée de retourner en G-League ?

Oui, car quand tu es en G-League, peu importe qui tu es, tu peux jouer libre. Tu joues clairement ton jeu et tu ne te poses pas de question. Le coach te laisse jouer, tu joues comme tu le sens… Ici, ce n’est pas la même chose. Il y a des règles, il y a des personnes qui doivent prendre des tirs… C’est différent.

Penses-tu que c’est cela qui te freine ?

Oui, clairement.

Parce que quasiment aucun système n’est pour toi ?

Il y a ça. Et puis là je suis utilisé dans un mode où je dois poser des écrans, rester dans le corner et puis voilà quoi… Il y a des actions, des attaques, où je ne touche pas la balle. (Moue déçue) Il faut faire avec quoi.

« Pas contre retourner en G-League cette fois »

Tu ne serais donc pas contre retourner en G-League…

Non, pas du tout ! Tant que je joue, je suis content ! Tant que je joue (il insiste sur les deux mots suivants) mon jeu, je suis content.

Donc autant la première fois, tu n’avais pas apprécié, là ce serait l’inverse ?

Oui, voilà, c’est ça. C’est ça. Parce qu’au bout d’un moment, je suis un joueur. Je suis un joueur quoi ! J’ai envie de jouer. Envie de jouer au basket. Tout simplement.

As-tu parlé à ton coach de certaines envies, comme celle de jouer libéré ?

On a commencé, on a commencé… Mais ce n’est pas un coach qui parle beaucoup. Pas du tout.

« Pas de choix à faire entre la Summer League et l’équipe de France ! »

Il y a la Summer League cet été, mais aussi les Bleus…

Il n’y a même pas de choix à faire ! Entre l’équipe de France, Summer League… il n’y a pas de choix, c’est l’équipe de France, direct ! Mon sentiment, là, de base, c’est que je veux faire les J.O.. J’ai envie de les faire, et je vais mettre toutes les chances de mon côté pour.

En as-tu parlé avec d’autres « Frenchies » de NBA ?

J’ai échangé avec Evan (Fournier), avec Frank (Ntilikina)… Rudy (Gobert). Hier Boris (Diaw) était là, pour l’autre match, à Detroit. On a parlé. Même s’il ne m’a pas fait savoir quoi que ce soit. Il m’a juste présenté le calendrier et c’est à moi de faire mes preuves… Pourquoi pas ? Enfin, ce n’est même pas pourquoi pas. J’ai envie de les faire.

Que penses-tu pouvoir apporter ? Un gabarit, déjà ?

Oui, il y a le gabarit. Tout ce que le coach peut demander, aussi. Parce que ce n’est pas la NBA. C’est un autre jeu. C’est un jeu européen, c’est comme ça que l’on a appris le basket. C’est plus facile.

Propos recueillis par Antoine Bancharel, à New York