Pat Connaughton : « Si je loupe quatre tirs d’affilée je m’inquiète »
Pat Connaughton réussit pour le moment une assez belle carrière de role player en NBA. Le joueur de 27 ans, drafté en 41e position en 2015, tourne en carrière à 4,7 points et 2,8 rebonds de moyenne en carrière. Ses qualités athlétiques lui permettent de bien défendre, mais aussi de claquer de gros dunks, comme le montre sa participation au dernier Slam Dunk Contest. Mais l’arrière des Bucks était aussi très bon au baseball. Selon des spécialistes, il aurait même pu être drafté en milieu de premier tour.
« Mon premier amour est le basket. » Pat Connaughton.
Il a donc choisi la balle orange, mais n’a pas coupé toutes se connections avec le baseball pour autant. Lors du dernier Dunk Contest, il a ainsi reçu l’aide de Christian Yelich pour une de ses acrobaties, une légende du baseball dans le Wisconsin, qui a remporté le titre de MVP en 2018.
« J’avais déjà parlé à Pat, donc je le connaissais. Mais j’ai été très honoré que lui et les Bucks me proposent ça. On s’est entrainé pendant 15 minutes le jour avant le concours. Ce qui m’a impressionné, c’est qu’il ne fait que quelques centimètres de plus que moi (Connaughton mesure 1m96 ndlr). Je sais qu’il a fait un lancé avant un de nos matchs une fois. Je savais qu’il avait une grosse détente, mais pour le premier essai quand on s’est entrainé, il m’est passé par-dessus et a fait un dunk parfait derrière. » Christian Yelich.
L’arrière de Milwaukee a du coup pas mal d’expérience pour comparer les deux sports.
« La préparation pour le basket est plus physique, et celle pour le baseball mentale. Ces deux sports ont un important besoin de concentration et de mental, mais au baseball, quand on lance mal la balle par exemple, vous ne pouvez pas vous rattraper. Alors qu’au basket, si vous loupez un tir ou perdez une balle, vous vous retournez instinctivement et vous courrez en défense pour essayer d’empêcher l’équipe adverse de marquer. » Pat Connaughton.
En théorie, le joueur de 27 ans devrait donc être solide mentalement. Et pourtant…
« Je l’admets, si je loupe quatre tirs d’affilée, je m’inquiète. On a tous nos failles, c’est normal. Ce que je fais dans ces situations, c’est de me rappeler pourquoi je me suis mis à aimer le basket quand j’avais 8 ans. J’essaie de retrouver mon état d’esprit à cet âge, et ça aide. Au final, je fais quelque chose que je ne pensais pas pouvoir faire. » Pat Connaughton.
Ce qui ne l’a pas empêché de rentrer deux lancers importants en fin de rencontre cette année pour tuer un match.
« On menait d’un point contre les Warriors, il restait une seconde et je suis allé sur la ligne pour deux lancers. Avec l’expérience que j’avais, j’avais le sentiment que c’était où je voulais être. » Pat Connaughton.