Ca donne quoi un match à huis clos ? La G-league connait bien ça; Cooney : « Il y a eu beaucoup plus de fautes techniques »
Aujourd’hui, personne n’est en mesure de dire à quel moment, et surtout dans quelles conditions les matchs NBA reprendront. L’une des plus grosses interrogations et de savoir si cette reprise se fera avec ou sans les fans. Jamais un match ne s’est tenu sans la présence de fans me direz-vous. Pas en NBA non, mais ça a été le cas en G-League, il y a plus de 3 ans.
À cause d’un retard de réouverture de leur salle à Uniondale (New York), les Long Island Nets avaient joué au Barclays Center devant plus de 17 000 sièges vides durant toute la saison. Lazar Hayward, l’ancien ailier de l’équipe affiliée aux Nets déclarait :
« C’est aussi bizarre que ce vous pouvez imaginer. Même surement un petit peu plus. » Lazar Hayward
Entre les joueurs, staff, familles et la presse, seulement 100 personnes étaient présentes dans la salle lors des matchs.
« C’était très très étrange. Nous étions autorisés à donner seulement deux à quatre tickets et c’était juste pour les parents, les membres de la famille, les amis, l’agent ou le manager. Ils devaient avoir un lien avec vous. Les coups de sifflet faisaient de l’écho, vous pouviez sentir ce vide. » Trevor Cooney
Si une salle vide permet d’entendre plus facilement les consignes, elle permet aussi à l’arbitre d’entendre toutes les réactions des joueurs.
« Il y a eu beaucoup plus de fautes techniques sifflées dans ce match que dans n’importe quel autre que j’ai pu jouer. » Trevor Cooney
« De mon point de vue, il y a des fois où vous voulez aller voir l’arbitre pour plaider votre cause pour l’un de vos joueurs. Dans une grande salle avec des fans, les gens peuvent vous voir, mais ils ne peuvent pas vous entendre. C’était ce qu’on vivait à chaque match. » Ronald Nored, ex-coach des Long Island Nets
Ryan Arcidiacono, qui était chez les Austin Spurs à l’époque, avait aussi trouvé ce silence pesant.
« Ça sonnait tellement creux que vous pouviez entendre les mecs de la radio parler pendant les lancers francs. » Ryan Arcidiacono
Si la situation était compliquée à gérer pour les joueurs, l’ex-entraîneur des Long Island Nets admet que son équipe a dû trouver d’autres formes d’énergie que celle venant habituellement de la foule.
« Ce que j’ai appris grâce à cette expérience, c’est que vous devez trouver d’autres moyens de créer cette énergie lorsque vous ne la recevez pas de la part des fans. Les joueurs se sont donnés de l’énergie les uns pour les autres, parce que c’est la seule option que vous avez. » Ronald Nored
Via ESPN