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Jamal Crawford se livre sur son amitié avec Michael Jordan : « Il disait : ‘Je ne joue pas tant que JC n’est pas là' »

On est y presque. Plus qu’un jour à patienter (si vous ne vivez pas aux États-Unis) avant la sortie de The Last Dance. En attendant, ce sont les joueurs et anciennes légendes qui continuent de se remémorer MJ, et c’est au tour de Jamal Crawford de s’y coller pour The Athletic.

L’ancien Sun, l’un des rares joueurs en activité à avoir croisé Michael Jordan sur les parquets, se souvient exactement de sa première rencontre avec son idole, lui qui venait d’être drafté en 8e position par les Bulls en 2000.

« Il était en train de s’entraîner, il avait 40 ans. Il n’avait pas encore annoncé qu’il allait revenir aux Wizards, mais il s’entraînait pour. Il était 6h du matin et son coach Tim Grover m’a appelé. Je le connaissais parce que j’avais déjà travaillé avec lui. Il me dit ‘Hey, MJ m’a dit que tu pouvais le rencontrer.’ Donc j’y vais, il est 6h30 du matin, j’étais nerveux. J’arrive à la salle, c’était juste lui et moi. MJ était dans la salle de musculation, il était très courtois. Il était en train de faire des déplacements latéraux en défense. Je n’oublierai jamais. On discutait entre les répétitions, mais je ne voulais pas trop parler, j’étais comme un gamin dans un magasin de bonbons. Je suis resté là peut-être 35, 40 minutes et il m’a dit ‘Cet été, quand la saison sera finie, tu viendras travailler avec nous.’ Nous avions un match ce jour-là, donc on avait une séance aux alentours de 10h. Je suis parti vers 7h30 et j’ai commencé à appeler tout le monde à Seattle. Avec 2h de décalage horaire, il était 5h30. J’ai essayé de réveiller tout le monde pour leur dire que j’avais rencontré Michael. Seulement quelques personnes ont reçu mes appels, mais j’étais tellement excité, je n’arrivais pas à y croire. » Jamal Crawford

À partir de ce moment-là, une relation s’est créée entre le jeune arrière qui sortait tout juste de Michigan et Sa Majesté qui s’apprêtait à faire son comeback sur les parquets pour la deuxième fois.

« Cet été-là, j’ai commencé à travailler avec lui. Nous sommes devenus si proches que j’ai fait partie de son cercle restreint. Il m’a adopté et a veillé sur moi. C’était un rêve devenu réalité pour moi parce que je pouvais tout vous dire sur MJ en grandissant. Sa taille de chaussure, sa boisson Gatorade préférée, d’où il venait, où il était né, les autres sports qu’il avait pratiqués, son frère, sa sœur. Je pouvais aussi vous parler de ses parents. Je n’aurais jamais pensé que je pourrais le rencontrer, qu’il aimerait mon jeu ou quoi que ce soit. Ce sont des choses dont vous n’osez même pas rêver, encore plus venant d’une personne de cette envergure. Tout le monde essaie d’avoir son attention. Qu’il s’intéresse à moi, c’était au-delà de quelque chose de spécial. C’est quelque chose que je n’oublierai jamais. » Jamal Crawford

Et lorsqu’on lui demande de ressortir un trait de caractère de MJ, Crawford ne fait pas dans l’originalité, il opte aussi pour son esprit de compétition, évidemment. On comprend mieux pourquoi quand il relate son anecdote.

« Pour être honnête avec vous, juste son esprit de compétition. Pour illustrer ça, on a commencé à jouer des pickup games (matchs d’entrainement improvisés), nous n’avons jamais perdu. Et quand je dis jamais perdu, c’est que nous n’avons pas perdu un seul match. Pas une seule fois, ok ? Donc je me souviens qu’on se disait ‘Hey, on ne perd jamais ensemble.’ Un jour, je suis arrivé en retard parce que je devais bosser avec les Bulls d’abord. Je suis arrivé là-bas et il avait perdu. Je me rappelle qu’il était tellement fou, il était assis dans le coin tout seul. Il était en train de bouillir. De bouillir ! Du genre, c’est vraiment dur. Mec, c’est juste un match d’entrainement et il était dingue d’avoir perdu ce jour-là. À partir de ce moment-là, je suis venu et nous avons joué, lui avait recommencé à jouer et nous n’avons plus perdu un seul match, encore une fois. Ensuite il disait : ‘Je ne joue pas tant que JC n’est pas là.’ Donc j’ai dû accélérer mes entraînements, arriver en avance pour avoir le temps de jouer avec lui. C’était tellement bizarre parce qu’à cette époque ça me donnait toute la confiance du monde. J’étais un rookie qui n’avait rien prouvé et je ne réalisais pas une grande saison. Après ma première saison, j’ai senti que mon niveau de jeu était meilleur, avant que je me blesse. J’ai senti que je prenais confiance en jouant avec lui. » Jamal Crawford

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