Kevin Huerter : « J’ai joué 40 ou 50 matchs d’affilés, comment ça je suis toujours blessé ? »
Très (trop ?) fin lors de sa première saison NBA, Kevin Huerter est arrivé au camp d’entrainement de début de saison tout fier de ses cinq kilos en plus, obtenus en mangeant tout et n’importe quoi pendant l’été. Sauf que, comme on pouvait s’y attendre, ces kilos n’étaient pas vraiment des bons kilos, son taux de graisse avait explosé, et l’arrière a tout très vite reperdu. Sauf que cette prise de poids, ajoutée à une petite blessure au genou qu’il trainait depuis plusieurs mois, n’a pas fait du bien à son corps. À cause de sa douleur au genou, il n’a pas pu s’entrainer correctement pendant la Summer League et a manqué la présaison, avant d’avoir une restriction de minutes pour les premiers matchs. Un début d’exercice sophomore loin d’être idéal, qui aurait pu être évité avec une meilleure alimentation. Cet amoureux des sandwichs a donc fait des changements drastiques, n’ingérant plus de gluten. Et il a très vite senti les effets posifits.
« J’ai une alimentation très saine maintenant. Je ne mange quasiment plus de glucides. Je peux encore manger des pâtes, mais que si elles sont sans gluten. Chaque matin maintenant, je mange un œuf brouillé avec des légumes. Le midi, du poulet, du riz et encore des légumes. J’ai un chef cuistot à Atlanta qui me fait à manger, les portions sont millimétrées. Je ne mange plus de produits qu’on achète déjà transformés, je n’ai jamais été un fan de fast-food, mais je n’y vais plus du tout maintenant. Je mange plus de légumes maintenant, mais le plus important, ça a été d’arrêter le gluten. Je crois que le plus important dans les régimes, ce que quand vous mangez pour la première fois quelque chose que vous aviez l’habitude de manger, votre corps ne réagit pas de la même manière. D’une certaine manière, vous vous sentez mal et vous réalisez que vous appréciez ce que vous mangez maintenant des salades, des légumes… Après environ deux mois dans la saison, j’ai mangé du poulet frit. Je me suis senti mal, et j’avais besoin d’une salade. À ce moment-là, j’ai compris que je changeais. C’était facile de continuer le régime avant ça, parce que j’étais frustré à cause de la douleur au genou. Je ne voulais plus avoir à gérer de blessures, et j’avais le sentiment que le régime aidait, je ne voulais pas devoir faire un retour en arrière. » Kevin Huerter.
Effectivement, malgré son âge, Huerter s’y connait en blessure. En plus de ses genoux, il a dû gérer une épaule douloureuse en début de saison qui lui a fait manquer 11 matchs, et avant son arrivée en NBA a dû être opéré au poignet pour réparer un ligament rompu. Il n’a pas pu s’entrainer pendant l’été de sa saison rookie, et était donc en retard pendant toute la saison.
« Je pense que je veux juste être sur le terrain. Ça n’aurait pas été pareil si je n’avais pas été blessé pendant l’été, si je ne m’étais pas fait mal à l’épaule. J’ai le sentiment que je suis poursuivi par les blessures, que je suis sujet aux blessures, et ce n’est pas le genre d’étiquette qu’on veut en tant que joueur. J’ai dû gérer beaucoup de choses, mais le plus dur c’est que quand j’allais sur Twitter, on disait que j’étais toujours blessé. Entre décembre et l’arrêt de la saison, je n’ai pas manqué un seul match, et pourtant on disait toujours ça de moi. J’ai joué 40 ou 50 matchs d’affilée, comment ça je suis toujours blessé ? C’est important pour moi, parce que j’ai dû faire beaucoup d’efforts pour être sur le terrain. Les gens doivent se rendre compte que je veux être sur le terrain plus qu’eux veulent me voir sur le terrain, à cause de votre fantasy league ou peu importe. Je suis un jeune qui essaie de prouver qu’il a une place en NBA. J’essaie de progresser, d’avoir un contrait. Je ne peux pas faire tout ça sans être sur le terrain. Clint Capela a dit un jour qu’il fallait toujours faire ses preuves, c’est comme ça quand on est joueur professionnel. Les gens vont toujours juger, et ça ne me dérange pas, mais au fond de moi j’y pense parce que je ne veux pas être étiqueté injury prone. Je dois montrer au General Manager, au coach mais aussi à moi-même que je peux être sur le terrain, pour montrer que j’appartiens à la ligue. » Kevin Huerter.
Cette saison il a joué 56 des 67 rencontres, dont 48 en tant que titulaire pour 31.4 minutes, 12.2 points, 4.1 rebonds et 3.8 passes