Tyler Herro : « Je ne veux pas juste être un scoreur. Je prévois d’être un All-Star un jour »
Peu d’observateurs attendaient Tyler Herro à ce niveau au début de saison. Drafté en 13e position, le rookie a montré son talent en attaque, tournant à 12,9 points, 4 rebonds et 1,9 passe décisive par match, le tout à 39% à trois points. Des stats qui lui ont permis de faire son trou dans la rotation du Heat (27 minutes par match).
Bon par contre, il ne faut regarder que l’attaque, parce que la défense ce n’est pas encore ça. Même si son coach Erik Spoelstra est persuadé qu’il va progresser.
« Il est ambitieux, motivé, et se donne à fond. Il n’est pas au niveau où on veut qu’il soit ni au niveau où il veut être en ce moment. Ça ne serait pas réaliste de dire le contraire. Il va devenir meilleur des deux côtés du terrain, parce qu’il est impliqué pour ça. » Erik Spoelstra.
Quand on l’écoute, l’arrière est effectivement très ambitieux.
« Le truc, c’est que je ne veux pas juste être un scoreur. Je prévois d’être un All-Star un jour et c’est pourquoi je vais travailler. Je sais que ça va me demander beaucoup d’efforts, mais ça va payer des deux côtés du terrain. Je permets à Erik et au reste du staff de me pousser dans mes retranchements chaque jour. » Tyler Herro.
Au niveau des statistiques, encore une fois, Herro a déjà de l’avance en défense sur plusieurs All-Star. Ses opposants shootent à 45% contre lui. Donovan Mitchell ? 46%, tout comme Chris Paul et Damian Lillard. Alors que Luka Doncic (47%), Bradley Beal (48%), Russell Westbrook (48%) ou encore Trae Young (48%) font encore pire. Mais ces statistiques ne disent pas tout. Par exemple, Tyler Herro doit empêcher des joueurs moins forts de marquer, étant donné qu’il est dans la second unit, et que Jimmy Butler se retrouve souvent à marquer les stars.
Dans tous les cas, le joueur n’a pas arrêté de travailler ce point de son jeu depuis sa draft.
« Je me concentre sur le footwork, la technique défensive, devenir plus puissant et savoir anticiper les actions avant qu’elles n’arrivent. Il y a toujours quelque chose de nouveau sur quoi travailler. » Tyler Herro.
Du travail principalement fait avec des assistants, ce qui ne veut pas dire que Spoelstra ne passe pas du temps avec son poulain. Ils ont par exemple fait deux séances vidéos rien que tous les deux pour que l’arrière de 20 ans comprenne un peu mieux le jeu.
« Les vidéos qu’on regarde sont des vidéos de mes actions, ce que je dois améliorer, ce genre de choses. Il me demande ce que je vois, ce que j’étais en train de faire, de penser. Il décortique ce qui se passait dans ma tête à ce moment-là. Ça montre qu’il croit en moi, il veut que je sois un grand joueur. » Tyler Herro.
L’arrière s’est aussi attaché les services d’un coach individuel, qui n’a pas pu venir dans la bulle avec lui, mais qui lui envoie des vidéos d’autres joueurs pour s’en inspirer.
« Il m’a envoyé des bouts de matchs d’Avery Bradley, de Patrick Beverley… Des gars qui sont sur la balle et qui rentrent dans le joueur en face quand un écran arrive. Des gars qui sont très bons dans ce qu’ils font. Je sais que la route est longue, la défense, c’est ce sur quoi je dois le plus progresser. Mon attaque est pas trop mal pour le moment. » Tyler Herro.