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Clint Capela : « Au début en NBA, j’étais un peu inquiet »

Débarqué des Rockets il y a deux saisons de ça, Clint Capela s’épanouit actuellement du côté des Hawks où il est à la fois un point d’ancrage défensif primordial et un élément décisif de l’attaque de par sa capacité à finir sous le cercle et sa complémentarité avec Trae Young. De retour à Houston la semaine dernière pour affronter les Rockets avec Atlanta, match où les Rockets se sont d’ailleurs imposés, Capela en a profité pour revenir sur ses années avec les Rockets ainsi que sur son adaptation au jeu NBA à son arrivée dans la ligue puis au fil des années. Et pour lui, difficile de définir un souvenir en particulier de ses 6 saisons passées dans le Texas.

« Honnêtement, c’était juste le fait de faire partie d’une équipe qui gagne chaque année. D’avoir de hautes attentes chaque saison et se faire les meilleurs souvenirs possible de tous ces matchs. Les fans, la ville, j’ai vraiment ressenti de l’amour durant toutes ces années. C’était vraiment spécial. » Clint Capela

Alors qu’il a connu trois coachs différents durant ses années à Houston, Mike d’Antoni est certainement celui qui l’a le plus marqué. Parce que Houston a beaucoup gagné sous sa houlette, mais aussi parce que son système de jeu convenait parfaitement à son profil et ce qu’il aime faire sur un terrain.

« Coach d’Antoni était clairement l’un de mes coachs favoris. Il était juste facile à vivre, la façon dont il voulait jouer était toujours plutôt simple. J’avais l’impression que j’étais toujours mis dans la meilleure situation dans le jeu. J’adorais notre rythme offensif et tout ce que l’on faisait offensivement, où on battait des records ou des trucs du genre. Nous entourer de shooteurs et la façon dont on jouait, j’adorais ça. » Clint Capela

S’il a atteint l’année dernière la finale de conférence à l’Est avec les Hawks, Capela n’en était pourtant pas à son coup d’essai. En effet, il avait déjà atteint ce stade des playoffs avec Houston à deux reprises. Lors de sa saison rookie, puis en 2017/2018, où portés par un James Harden MVP de la saison régulière, les Rockets avaient terminé la saison fort de 65 victoires et avec le meilleur bilan de la conférence ouest et de la ligue. Malheureusement, ils s’étaient inclinés face aux Warriors après avoir mené 3-2 dans la série avant de s’incliner, à un match des finales NBA. Un souvenir que Capela n’a pas effacé et qui vient se mélanger à une expérience plus globale dans la ligue.

« Évidemment, ce sont toujours 7 bonnes années. C’était une superbe année, avec 65 victoires bien sûr. J’essaye toujours de garder certaines choses qui sont arrivées cette année-là pour apprendre de ça. D’en parler ou même de partager mon expérience pour un jour, j’espère, arriver en finales de conférence. Mais c’était définitivement quelque chose que je n’oublierai jamais. » Clint Capela

Pourtant l’intérieur suisse reconnaît lui même qu’à son arrivée en NBA, il lui a fallu un certain temps pour s’adapter à cette nouvelle et à ce nouveau basket. Il était donc loin de s’imaginer connaître autant de succès dans un tel rôle.

« Au début, c’était un peu compliqué. Les premiers mois à la salle m’ont beaucoup aidé. Évidemment, à la fin de ma saison rookie, lorsque j’ai commencé à jouer en playoffs, j’ai vraiment commencé à m’habituer au jeu NBA. Donc j’ai fini par être OK, même si au début j’étais un peu inquiet. » Clint Capela

Mieux encore, non content d’être devenu l’un des principaux joueurs de la ligue à son poste et un titulaire incontestable, il est aussi devenu un leader respecté. Il a donc aussi évolué dans son attitude, son approche du jeu et son leadership.

« Je suis plus vocal, je parle plus. Je m’exprime lorsque je vois quelque chose. Je leur dis que je vais écouter lorsqu’ils parlent. Je n’hésite pas à partager mon opinion dans le vestiaire ou durant les temps morts. Je sais de par mon expérience avec les Rockets et avec les Hawks, je suis vraiment respecté et quand je parle, ils peuvent m’écouter. » Clint Capela

Avec un jeu global dans la ligue qui a beaucoup évolué, notamment par le biais d’équipes comme les Rockets, et qui correspond très bien aux qualités de Capela, lui qui était habitué à jouer de cette façon dans le Texas, le Suisse n’est donc pas dépaysé. Voire même carrément ravi.

« Il y a de plus en plus de 3 points, beaucoup plus de rythme. J’aime ça parce que j’aime jouer sur pick and roll et avec un rythme rapide. C’est définitivement différent. C’est plus dur à défendre parce que ça va plus vite, mais pour moi ça ne change rien. Mon jeu reste le même. » Clint Capela

Surtout qu’à ses côtés, il possède un joueur capable de remplir un rôle intérieur comme extérieur en la personne de John Collins, avec qui il clame sa complémentarité. Et il défend aussi les performances de son coéquipier.

« N’oubliez pas qu’il tire à 40% à trois points. Il a cette capacité à écarter le jeu quand je joue avec lui. J’adore son énergie. Chaque soir, il apporte ça et j’aime ça. On peut jouer ensemble et il peut aussi attraper des lobs, ce que j’adore. » Clint Capela

Un joueur qui comme lui, s’est construit à force de travail et d’abnégation. Surtout que Collins a essuyé beaucoup de critiques avant de faire quasiment l’unanimité à Atlanta et même dans la ligue. Alors si Capela a bien un conseil pour les joueurs, internationaux notamment, qui arrivent dans la ligue et se sentent en difficulté, c’est celui du travail acharné.

« Mon seul conseil serait juste de travailler jusqu’à ce que vous vous établissiez comme l’un des principaux joueurs NBA. » Clint Capela

Tout comme lui a dû travailler en arrivant aux Hawks, dans une équipe en reconstruction, à des années-lumière des résultats et des ambitions des Rockets à ce moment-là. Mais il s’est vite rendu compte qu’il y avait quelque chose à construire avec les Hawks. Et avec une finale de conférence l’année dernière, il ne s’était pas trompé et s’épanouit en Géorgie alors que les choses ont bien changé à Houston.

« J’adore ça, j’aime ça. Au début, je n’étais pas vraiment sûr de la façon dont ça se passerait et au final tout va bien. Définitivement bien mieux que ce que j’attendais. Je me sens juste béni d’être avec ce groupe et je profite simplement autant que je peux. Pouvoir jouer les finales de conférence à l’Est c’était très spécial pour moi, et j’aime ce groupe et cette équipe. » Clint Capela

Avant de s’envoler pour Atlanta, Capela a tout de même eu un mot pour le futur des Rockets, pour qui il se montre optimiste. À condition de faire les bons choix et de bien se développer. Et même s’il avoue ne pas trop les regarder jouer, il a tout de même souligné les qualités d’Alperen Sengun en qui il voit notamment un joueur talentueux et intelligent.

« Je vois que Houston a beaucoup de jeunes gars talentueux. Ils sont pleins de promesses. J’espère qu’ils vont trouver la solution dans le futur parce qu’ils ont plein d’éléments sur lesquels construire. » Clint Capela

Via The Athletic

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