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[Interview] Kevin Seraphin sur l’équipe de France: je vais tout faire pour y être

Dernière partie de notre interview avec Kevin Seraphin qui évoque cette fois l’équipe de France

Que penses-tu du tirage au sort de l’Euro 2015 (Pologne, Finlande, Israël, Bosnie, Russie) tu vas jouer contre Marcin Gortat, vous en avez parlé ?

Oui on l’a évoqué et le tirage est très bien, mais il faut d’abord que je sois dans la sélection.

Je vais tout faire pour y être. L’année dernière j’ai vraiment tout fait. L’année d’avant j’ai réellement loupé la sélection et je me suis dit plus jamais ! Mais l’an passé j’ai eu mon opération. Et si je l’avais repoussée, je ne serais peut-être pas capable de jouer maintenant. Je ne pouvais pas venir en fait, mais mon but est vraiment d’y aller quand je peux. Après c’est une très bonne poule et Drew Gooden a enfin eu son passeport finlandais (rires). Mais je pense que dans n’importe quelle poule on est à l’aise. A l’Euro 2011 on avait une poule dure au début. Cette année ce n’est clairement pas la plus dure des poules, mais parfois c’est traître. Tu peux arriver, te dire que c’est facile et le temps que tu t’en rendes compte tu es dehors. Il faudra juste arriver prêts. Mais si tout se passe bien et que l’on joue comme on est supposés jouer, je pense qu’on va passer facile.

Jouer à la maison c’est quand même quelque chose. Qu’est-ce que ça représente pour toi ?

Les filles ont eu leur Euro et je me disais qu’elles avaient une chance énorme de jouer en France et là ça tombe sur nous. Maintenant faut assumer ! Mais c’est bien, il n’y aura pas de frais de déplacements pour la famille !

Que penses-tu de la poule B, qui comprend notamment l’Espagne et la Serbie, avec laquelle vous croisez. Est-ce important d’éviter à tout prix ces deux équipes en huitièmes de finales ou finalement personne ne vous fait peur ?

Je pense que peu importe. Peu importe que la poule B soit forte. Il ne faut pas que l’on commence à calculer. La meilleure des choses serait de battre tout le monde. Comme ça c’est réglé ! Pas de calculs, il faut juste y aller et voir comment ça se passe.

Avez-vous un sentiment différent aujourd’hui par rapport à l’Espagne alors qu’avant ils vous regardaient peut-être de haut ?

On a passé un cap dans nos têtes. Comme je le disais avant, tant que ces mecs-là, on les jouera comme s’ils étaient des Dieux, on ne va pas les battre. C’est comme un match-up individuel. Si tu arrives sur le terrain et que tu dis déjà ‘putain, je vais devoir jouer face à lui’, tu as déjà perdu. Je pense que c’est un peu ça qui nous a manqué avant. On les affrontait comme s’ils étaient imbattables en fait. Les deux victoires qu’on a eues, nous ont fait nous rendre compte qu’ils étaient accessibles. A partir de ce moment-là, tout est possible. Ils n’ont pas plus de talent que nous. Regardez le nombre de français qui jouent en NBA. Ce qui change c’est la façon d’appréhender les matchs et maintenant on les regarde les yeux dans les yeux.

Tu n’étais pas de l’aventure au mondial mais tu l’as quand même suivi de l’extérieur. Beaucoup disaient qu’il y avait peu d’espoir pour la France sans Parker, sans Noah, sans toi, etc… Et Boris dès le début de la compétition a dit qu’ils pouvaient quand même décrocher une médaille, et la France l’a finalement eue. Est-ce qu’aller à une compétition avec une équipe diminuée et arriver au podium donne un gros boost au niveau de la confiance ?

C’est sûr à 100%. Ça montre à quel point on a du talent et il faut qu’on s’en rende compte. Parfois ça m’énerve un peu quand on parle souvent des absents. Honnêtement c’est un truc, que ce soit mon nom ou n’importe qui, dès qu’on parle des absents ça me fait un peu mal. Parce que je me dis qu’au final il y a quand même un groupe. Okay cet été Tony n’est pas venu, mais Thomas Heurtel a pu montrer ce qu’il pouvait faire et on a quand même des jeunes derrière ! Je trouve que c’est insultant pour eux d’entendre que s’ils sont là ce n’est que parce qu’il manque des joueurs. Je regardais la différence de communication avec l’Espagne où là-bas ils ne parlent jamais des absents et il faut qu’on en prenne de la graine parce que je trouve qu’on a beaucoup de talent, beaucoup de choses et on a vraiment de quoi faire. Ça fait déjà cinq ou six ans que nous ne sommes pas au complet. On n’a jamais eu tous les joueurs NBA dans l’équipe et pourtant on a des résultats. Ça prouve qu’on a du potentiel et qu’il faut continuer comme ça.

Propos recueillis par Guillaume Graciano à New York

 

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