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Preview 2015-16 : Sacramento Kings

 

© Getty Images

 

Bilan de la saison dernière :

(29v-53d) – Alors que la saison avait commencé sous les meilleures auspices pour les Kings, une absence de DeMarcus Cousins et un désaccord entre les dirigeants et le coaching staff a subitement provoqué le renvoi de Mike Malone. Ensuite, Tyrone Corbin a fait ce qu’il a pu, DeMarcus Cousins et Rudy Gay ont manqué un bon petit paquet de matchs et la franchise semblait déjà se tourner vers la saison suivante. C’est ainsi dans cette optique que George Karl a été recruté, mais dans ces conditions-là, il était compliqué de dépasser la barre des trente victoires.

 

Offseason :

Départs : Ray McCallum (Spurs), Nik Stauskas (Sixers), Carl Landry (Sixers), Jason Thompson (Warriors), Derrick Williams (Knicks), Andre Miller (Wolves), Ryan Hollins (Grizzlies), Reggie Evans, Sim Bhullar.
Arrivées : Rajon Rondo (Mavs), Marco Belinelli (Spurs), Kosta Koufos (Grizzlies), Caron Butler (Pistons), Quincy Acy (Knicks), Willie Cauley-Stein (Draft), James Anderson, Seth Curry, Duje Dukan.
Re-signatures : Omri Casspi, Eric Moreland.
Avec Vlade Divac aux manettes, ça a pas mal bougé cet été à Sacramento, et dans le bon sens. En se débarrassant de bon nombre de joueurs qui ont eu des difficultés à percer sous le maillot des Kings (mise à part peut-être Jason Thompson), les dirigeants ont fait le ménage, mais n’en sont pas restés là, car Rondo, Belinelli et Koufos sont trois recrues intéressantes tandis que la draft de Willie Cauley-Stein s’annonce prometteuse dans la raquette dans l’optique d’une association avec Cousins. Beaucoup de mouvements donc, mais qui semblent clairement pouvoir faire progresser l’équipe.

 

Roster :

Nom Poste Taille Exp. Université
13 Quincy Acy F 201cm 3 Baylor
5 James Anderson GF 198cm 4 Oklahoma State
3 Marco Belinelli G 196cm 8 Fortitudo Bologna (Italy)
31 Caron Butler SF 201cm 13 Connecticut
18 Omri Casspi F 206cm 6 Maccabi Electra Tel Aviv (Israel)
00 Willie Cauley-Stein C 213cm 0 Kentucky
7 Darren Collison PG 183cm 6 UCLA
15 DeMarcus Cousins C 211cm 5 Kentucky
30 Seth Curry G 188cm 2 Duke
26 Duje Dukan F 208cm 0 Wisconsin
8 Rudy Gay SF 203cm 9 Connecticut
41 Kosta Koufos C 213cm 7 Ohio State
23 Ben McLemore SG 196cm 2 Kansas
25 Eric Moreland FC 208cm 1 Oregon State
9 Rajon Rondo PG 185cm 9 Kentucky

Head Coach : George Karl

Les titulaires probables sont en gras. Pour les salaires de joueurs, c’est ici.

 

Joueurs à regarder de près : D.Cousins, R.Rondo, M.Belinelli, W.Cauley-Stein.

player photo Grincheux : Dès l’arrivée de George Karl et même avant, il se murmurait que DeMarcus Cousins était mécontent. Mais bon, on le sait, le pivot est un sacré râleur, et les médias ont sans doute amplifié l’importance de cette discorde. Malgré les rumeurs de transfert concernant l’ancien Wildcat lancées par le nouveau coach des Kings, il a ensuite tout tenté pour montrer à son intérieur qu’il comptait sur lui, et vu que Cousins fonctionne a l’affect, il a fini par ravaler sa rancune. Peut-être que c’était finalement le meilleur départ possible pour donner la rage de vaincre au pivot, qui quand il le veut peut être le meilleur de la ligue à son poste. Finalement, George Karl et son expérience pourraient clairement faire passer une étape à cet éternel grincheux.
player photo Le caractériel : A Boston, suite aux départs de Garnett et Pierce, Rajon Rondo, qui a du revenir d’une grave blessure aux ligaments croisés, semblait s’ennuyer, et jouait presque sans le cacher, seulement pour ses stats. Envoyé ensuite à Dallas, le meneur de jeu a ensuite frisé le ridicule, se mettant l’équipe à dos, pétant parfois les plombs pour rien, et réalisant des playoffs qui ont tourné au cauchemar. C’est donc logiquement qu’il fut écarté de l’équipe de Rick Carlisle pour participer à la free agency. Cette fois-ci, c’est le joueur lui-même qui a choisi sa destination… Pour un contrat de seulement un an. En gros, soit ça fonctionne avec les Kings, soit il ira encore voir ailleurs l’été prochain. On imagine que George Karl fera donc tout pour rendre son meneur de jeu le plus à l’aise possible.
player photo L’artificier : Même si Marco Belinelli n’a pas attendu le dernier EuroBasket pour prouver ses qualités, l’arrière a montré encore une fois que lorsqu’on lui donnait les ballons, il était capable de mettre dedans, très souvent, quelle que soit la distance ou l’intensité de la défense en face de lui. Critiqué pour son jeu trop soliste dans ses plus jeunes années, Belinelli a depuis connu les Bulls et les Spurs, et il est désormais devenu un vrai artificier capable de sortir du banc derrière le jeune McLemore pour faire exploser les défenses adverses. Son rôle est désormais clair en NBA, et il le remplit à la perfection. Et vu qu’il se met même un peu à défendre, c’est une excellente recrue pour les Kings.
Afficher l'image d'origine Le bizut : Avouez que ça ne doit pas être simple lorsque l’on découvre la NBA d’arriver dans une équipe avec d’aussi gros caractères que sont Cousins et Rondo, surtout quand l’on est promis à pas mal de responsabilité. Cependant, sélectionné avec le 6e pick de la dernière draft, Cauley-Stein semble être capable d’assumer ce rôle, surtout sous les ordres d’un coach expérimenté comme George Karl. Spécialiste de la défense avec Kentucky, l’intérieur athlétique pourrait ainsi former une raquette aussi prometteuse que complémentaire avec DeMarcus Cousins. Il pourrait ainsi s’afficher comme l’un des steals de l’année sous le maillot des Kings, même s’il devra encore clairement progresser d’un point de vue offensif.

 

Avis de la rédaction :

Guillaume G (C ; pas de playoffs) :

Le recrutement est très plaisant, et cet effectif, sur le papier s’annonce clairement performant autour d’un trio Gay / Cousins / Rondo. Même si l’été a été marqué par une histoire de haine (ou d’amour) entre George Karl et son pivot, le tacticien semble de plus, avoir l’expérience nécessaire pour gérer ces égos. Avec des jeunes comme McLemore et Cauley-Stein, l’équipe a d’ailleurs du potentiel. Cependant, la conférence ouest est dense, et je pense que cette équipe n’a pas encore suffisamment la culture de la gagne pour accrocher les playoffs. Bien sûr, Rondo a déjà gagné un titre, mais sera-t-il capable de retrouver le mental qu’il avait construit en 2008, et qui semble avoir disparu depuis sa blessure aux ligaments croisés ? Grosse incertitude ! Ainsi, je n’imagine pas les Kings en playoffs, mais les voir accrocher une huitième place si le collectif tourne bien, ne serait pas une surprise renversante non plus, mais avouons le, ça va être compliqué. »

Christophe B (C+ ; pas de playoffs) :

Très très très intriguant et intéressant le roster concocté par Vlade Divac. Après des années bien termes, la capitale californienne pourrait bien redresser la tête cette saison. Le pari Rajon Rondo pourrait bien s’avérer payant, lui qui a des choses à prouver après des dernières saisons compliquées. Il pourrait justement être la clé de la saison des Kings puisque de toute façon George Karl sait qu’il pourra compter sur un excellent DeMarcus Cousins. Mais ça ne suffit pas, le casting autour de lui doit l’être aussi et si RR9 retrouve son meilleur niveau, il peut transformer les Kings. Les arrivées de l’été comme celles de Willie Cauley-Stein, Kosta Koufos, Caron Butler, Marco Belinelli ou même Quancy Acy, font que les Kings possèdent un effectif talentueux et avec bien plus de densité que par le passé. Karl a tout entre les mains pour permettre aux Kings de briller de nouveau et ils pourraient être une des surprises à l’Ouest. Je les vois autour des 40 victoires cet été avec une qualification à la clé. »

Clémentine F (C ; pas de playoffs) :

Séduisants en début de saison dernière, les Kings avaient réussi à maintenir un bilan positif jusque début décembre. Mike Malone viré et DeMarcus Cousins énervé, l’année a ensuite pris une tournure bien triste. Le pivot All-Star et George Karl semblent désormais réconciliés et le recrutement intéressant laisse espérer un départ au moins aussi bon qu’en 2014 pour cette nouvelle équipe. Le supporting cast autour de Gay et Cousins a clairement le potentiel pour faire de belles choses à l’Ouest avec Belinelli, Rondo, Koufos et bien sûr Cauley-Stein. Il faudra aussi compter sur l’expérience de Butler ou Collison et le développement de Ben McLemore. Mais Sacramento manque encore de vécu et il est difficile de les imaginer aller chercher une 8e place dès leur première année ensemble. La défense et l’alchimie entre les joueurs restent encore pour moi une trop grande inconnue. »

Raphaël L (C ; pas de playoffs) :

Les Kings continuent à avoir l’organisation la plus mal fichue de la ligue, qui les a amenés à faire un échange sans queue ni tête avec les Sixers cet été: pour avoir du cap space, ils ont lâché Stauskas (un énième lottery pick gaspillé), un premier tour de draft et le droit pour Phila d’échanger leurs premiers tours en 2016 ou 2017. Alors que la franchise doit déjà son premier tour 2016 à Chicago (top 10 protected), voilà une belle manière de gaspiller ses rares assets et de mettre en danger leur futur. Cette vision court-termiste donne un bel exemple de la pression qui entoure Sacramento: une nouvelle saison sans playoffs, et la patience de DeMarcus Cousins pourrait bel et bien s’évaporer définitivement. L’effectif concocté par Vlade Divac a de vraies qualités, même si un 5 avec Rondo, Gay, Cauley-Stein et Cousins semble bien suspect du point de vue du spacing. Evidemment, Rajon Rondo tient une bonne partie de l’avenir des Kings entre ses mains: on ne lui demande pas forcément de redevenir le monstre qu’il a parfois pu être en playoffs, mais au moins d’être concerné par le jeu, ce qu’il n’était clairement pas à Dallas. Avec Cauley-Stein, Karl dispose d’une arme très intéressante en défense, et le banc, avec Koufos, Collison, Butler, Casspi et Belinelli, est plutôt séduisant. Reste à voir si les pièces du puzzle vont vite se mettre en place, d’autant que les places sont chères à l’Ouest. C’est la saison ou jamais pour SacTown. »

* Barème des notes :

A+, A, A- = équipes imaginées à plus de 55 victoires en saison.

B+, B, B- = équipes imaginées entre 45 et 55 victoires en saison.

C+, C, C- = équipes imaginées entre 30 et 45 victoires en saison.

D+, D, D- = équipes imaginées à moins de 30 victoires en saison.

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