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[Test] NBA 2K17 passé au crible de la rédaction

Après sa sortie il y a maintenant une semaine, NBA 2K17 fait déjà beaucoup parler. Il est donc temps sur Basket Infos, d’analyser au peigne fin les qualités et défauts de ce jeu testé sur PlayStation 4. Pour cet article, nous remercions 2KSports ainsi que notre contact presse Mathilde, de nous avoir fait parvenir le jeu peu après sa sortie. Malgré cette offre généreuse, la rédaction restera au maximum objective quant à ce dossier-test.

 

Premières impressions

Lorsque l’on insère le disque dans sa plateforme de jeu, difficile de ne pas être soufflé par le trailer que nous a pondu Visual Concepts cette année. En même temps, c’est mérité ! En fonction de votre connexion, NBA 2K17 demande parfois de longues heures de téléchargement et d’installation, ce qui peut parfois donner envie de réagir comme ce gamin allemand bien connu. Soit, au diable la patience, faites place au grand spectacle !

Après vous être délecté de ce trailer mettant en scène bon nombre des stars NBA, dont beaucoup sous leur nouveau maillot, vous pourrez finalement prendre en main le jeu grâce à une opposition d’entraînement entre les membres de Team USA. Si cela peut paraître un peu superflu pour tous les habitués, ce passage semble s’avérer plutôt utile pour un novice qui aura l’occasion de prendre en main les commandes de ce jeu sous les conseil de Mike Krzyzewski (oui, oui, Coach K pour les intimes).

Une fois cette étape passée, vous pourrez enfin accéder au menu principal. A nouveau, la bande son, réalisée cette année, par Grimes, Noah Shebib et Imagine Dragons est très soignée. Si elle s’avère bien plus éclectique que dans certains opus, elle réserve néanmoins quelques perles allant de Jain à Action Bronson, tout en passant par le légendaire Rosa Parks du duo d’Atlanta, Outkast. Notons également que les temps de chargement semblent moins longs et plus variés qu’avant, un détail appréciable.

Enfin, mettons un bémol sur les menus qui, s’ils sont très complets et d’une sobriété flagrante, sont toujours aussi peu ergonomiques. Si vous n’avez pas l’habitude des aiguillages alambiqués que 2KSports a l’habitude de proposer, trouver ce que vous voulez pourra parfois prendre du temps. C’est un détail certes, mais il peut avoir son importance pour les créateurs en herbe et autres geeks des ratings.

 

Graphismes et ambiance

Comment commencer ? Parler de réalisme devient un pléonasme. Les visages de tous les joueurs (ou presque, n’est-ce pas Evan Fournier ?) sont réalisés avec une précision d’orfèvre (les ralentis et gros plans offrent d’ailleurs un souci du détail assez incroyable en fonction des particularités de chaque joueur). Le public est de plus en plus dynamique et pour la première fois, toutes les chaussures ont été modélisées en 3 dimensions. L’équipe de 11 commentateurs qui tournent en fonction du lieu du match, les dunkeurs en trampoline à la mi-temps ainsi que les ambiances sonores enregistrées dans chacune des 30 salles NBA continuent à nous plonger dans l’atmosphère exacte d’une rencontre NBA. Honnêtement, on s’y croirait !

Maintenant, soyons un peu tatillons. Si le visage d’Evan Fournier mérite encore d’être soigné, celui de Nicolas Batum est bien plus ressemblant. Pourtant, même si Batman est indéniablement un joueur filiforme, son ossature fait presque peur. Ses bras et jambes frêles semblent risquer de se fracturer à chaque appui et il en est de même pour la plupart des joueurs qui présentent ce genre de physique (Kevin Durant, Giannis Antetokounmpo…). A noter néanmoins que les joueurs dans ce cas sont minoritaires, mais notre première rencontre avec Nicolas Batum fut assez surprenante. Mis à part pour les joueurs plutôt minces, 2K Sports a cependant grandement réussi à modeler les physiques réels de la majorité des joueurs de la grande ligue.

Enfin, quelques bugs, qui on l’espère, seront rapidement corrigés par un patch, peuvent être assez gênants. Il nous est arrivé de faire un entre-deux sans public ou encore de bloquer totalement le jeu en voulant faire une séance de développé-couché. Les perfectionnistes verront donc parfois leurs poils se dresser en avançant dans NBA 2K17.

En un an, Kevin Durant a perdu pas mal de poids
© Ball Is Life

 

Gameplay

Passons aux choses sérieuses ! Après avoir examiné l’emballage, passons désormais aux entrailles du jeu. Dès la séance d’entraînement avec Team USA qui suit l’installation, les habitués verront pas mal de différences, et elles ne sont pas là pour nous déplaire.

Tout d’abord, la défense adverse parait bien plus cohérente. Terminés les pick-and-rolls à gogo où les passes dans la raquette sont aisées bien qu’évidentes pour la défense. Fini également le reverse qui permet d’éliminer, sur un dribble, son adversaire neuf fois sur dix. Bonjour les aides défensives logiques lorsque vous dépassez votre vis-à-vis… Il vous faudra donc faire preuve de plus de malice et de stratégie pour marquer des points, d’autant plus que le timing de tir est maintenant plus global : s’il concernait jusque là, majoritairement les shoots extérieurs, il faudra désormais vous appliquer aussi sur un lay-up ou sur un dunk.

Des changements peuvent également apparaître au niveau des rebonds. Si dans les précédents opus, les pivots semblaient parfois avoir les mains aimantées, la balle semble aujourd’hui plus vivante, plus réaliste et il ne sera pas rare de voir deux joueurs se disputer le ballon à une main, avant qu’un autre ne puisse définitivement le capter. Les écrans retards sont eux aussi plus efficaces et le travail sur la vie du ballon peut même se faire ressentir dans d’autres secteurs de jeu : difficile par exemple, de sprinter en dribble comme un dératé vers un défenseur, sans perdre la balle.

Oui, à première vue, le jeu semble bien plus compliqué, mais ne prenez pas peur ! Tout d’abord, ces évolutions apportent un réalisme fou, plus soigné. Lorsque l’on aime le basket, on ne peut que se délecter des sensations apportées par le rendu visuel des animations graphiques. Et rassurez-vous : même si NBA 2K17 ne s’apparentera jamais à un jeu arcade où claquer des tomars est l’objectif numéro 1, il bénéficie néanmoins de quelques nouveautés qui vous rendront la vie plus facile. Les dribbles par exemple (à condition de contrôler un joueur doté d’un minimum de dextérité), sont beaucoup plus fluides, faciles à enchaîner. Avec un peu d’entraînement, vous apprendrez qu’ils sont très instinctifs, permettant de s’adapter en live aux réactions de son défenseur direct.

Et si driver apparait un poil plus compliqué, les shoots extérieurs semblent moins aléatoires. 2K Sports a effectivement intégralement modifié sa jauge de tir, bien plus lisible et domptable. Le timing de tir, l’intensité de la défense et les qualités du joueur forment ainsi une équation plutôt habile quant à la réussite ou non d’un shoot de loin. En somme, apprenez à maîtriser Stephen Curry et vous pourriez vite devenir injouable.

 

MyCareer

Cette année encore, le mode MyCareer a vécu un lifting total. Fini le scénario romanesque à la Spike Lee apportant une touche fleur bleue, voire barbante dans la dernière version. Même si vous apprendrez rapidement quelques éléments sur l’enfance de votre joueur après avoir choisi et disputé les cinq rencontres universitaires de votre carrière, ce n’est pas là-dessus que l’accent a été mis cette année.

Pour commencer, c’est à vous de voir comment vous envisagez la carrière de votre joueur. Privilégierez-vous les entraînements pour gagner de la confiance et du temps de jeu, les sorties avec vos potes pour augmenter votre nombre de fans, ou les exigences publicitaires permettant de remporter des VC (monnaie virtuelle du jeu) ? A vous de choisir si vous préférez gérer davantage votre carrière à la manière d’un Allen Iverson ou d’un Kobe Bryant. Il faudra quoi qu’il arrive, prendre des décisions parfois délicates, car votre planning se remplit vite et ne vous permettra pas de tout faire. Même si aller plusieurs fois par jour à la salle peut s’avérer répétitif et chronophage, c’est pourtant bien souvent le quotidien d’un joueur NBA qui veut passer au niveau supérieur. Pas forcément simple d’intégrer le cinq de départ, mais le travail paie ! Heureusement, encore une fois, 2KSports a été inventif, en proposant dess exercices variés seul, ou avec vos coéquipiers.

En parlant de coéquipiers d’ailleurs, un détail est très appréciable. Le déroulement du jeu fait en sorte de nous immerger totalement dans l’équipe, tout en entretenant une relation particulière avec Justice Young (joueur drafté dans la même équipe que vous à votre début de carrière), joué par l’acteur de The Wire, Michael B. Jordan. Votre bonne entente apparaitra même sur le terrain quand suite à plusieurs actions positives consécutives, vous activerez le mode « Jus d’orange » permettant de prendre le contrôle de Justice et ainsi, améliorer votre expérience du jeu. Le journeyman Denver Levine, sera également l’un de vos contacts en début de carrière. Attention à ce qu’un transfert ne bouleverse pas toute cette bonne entente !

Il va falloir bien gérer son planning
© Polygon

 

MyGM et MyLeague

Toujours aussi passionnants lorsque l’on veut prendre le contrôle d’une franchise NBA, ces deux modes apportent des nouveautés qui permettent de pousser le réalisme encore plus loin. Si encore une fois, il est possible de tout contrôler (du prix des sodas au salaire accordé à votre staff dans le mode MyGM), l’arrivée de l’Expansion Draft apporte une nouvelle dimension.

Ainsi, il vous sera possible de commencer votre ligue avec un maximum de 36 équipes. Les nostalgiques pourront ainsi facilement trouver les équipements des Sonics en téléchargement et reprendre l’histoire de la franchise de Seattle. Les plus pressés pourront eux, sélectionner des équipes pré-fabriquées et plutôt bien réussies par NBA 2K. Enfin, les plus créatifs pourront de leur côté, tout créer de A à Z : le nom, les maillots, mais aussi la salle de leur équipe. Enfin, comme c’est le cas lorsque de nouvelles équipes s’ajoutent à la ligue, une Expansion Draft aura lieu : chaque franchise protègera huit joueurs de son effectif et la draft aura lieu entre les nouvelles équipes, parmi les joueurs restants. Vous pourrez ainsi voir des joueurs comme Manu Ginobili ou Andrew Bogut disponibles dès le début de votre partie.

Si l’on évoque les transferts, notons qu’il est assez facile de modifier son équipe de fond en comble afin d’obtenir un effectif bien plus potable. Si ce facteur est l’une des rares dimensions peu réaliste de cet opus et qu’il y a évidemment des progrès à faire dans ce secteur, on s’enchante néanmoins du fait que le marché des transferts ne soit pas aussi fermé que dans la NBA actuelle au sein de laquelle les effectifs bougent essentiellement grâce à la draft ou à la free agency. Au rang des nouveautés, la possibilité de protéger ses tours de draft apporte elle aussi, davantage de réalisme.

Toujours dans le domaine des évolutions, il vous sera désormais possible de prendre le contrôle de votre équipe avant la dernière offseason. Ainsi, si vous préférez, en tant que GM des 76ers, drafter Brandon Ingram à la place de Ben Simmons, rien ne vous l’interdira (encore faut-il bénéficier du premier choix à la lottery). D’un autre côté, si vous prenez les Warriors, à vous de réussir à convaincre Kevin Durant de venir chez vous pour coller à la réalité. Quand la saison (la vraie) aura commencé, il vous sera également possible de la reprendre en direct, en l’état actuelle des choses. C’est à dire que si Minnesota commence sa campagne, en vrai, avec un bilan de 11 victoires pour 2 défaites, vous pourrez les sélectionner à ce moment-là, afin de confirmer leur bon début de saison sur NBA 2K17.

Enfin, nouveau changement, dont on ne sait pas vraiment quoi penser pour le moment : le vote des propriétaires de la ligue pour changer les règles à chaque fin de saison. Il est impossible de passer au travers. Du coup, si la majorité décide de faire passer l’horloge des 24 secondes à 35 secondes, de réduire le temps pour passer le milieu de terrain à 6 secondes, ou encore de reconstruire totalement le système de la draft en punissant le tanking, vous n’aurez pas d’autre choix que de faire avec. Ceci peut parfois être handicapant, voire absurde.

Le San Diego Surf futur champion NBA ?
© 2K Sports

 

Autres modes de jeu

Le mode MyTeam est idéal pour ceux qui aiment construire leur équipe en obtenant des cartes représentant divers joueurs NBA du présent ou du passé. Le plus gros changement (et il n’est pas désagréable) est de pouvoir commencer avec un deck bien plus performant qu’avant. Alors que nous n’obtenions quasiment que des cartes Bronze pour commencer notre partie dans les opus précédents, il est désormais possible de choisir dès le début un pack contenant soit Russell Westbrook, soit Stephen Curry, soit LeBron James, soit Kristaps Porzingis, soit Kawhi Leonard. Avouez que c’est quand même bien plus sexy de démarrer l’aventure avec un cinq de départ composé de Russell Westbrook, D’Angelo Russell, Andre Iguodala, Thaddeus Young et Joel Embiid, qu’avec un starting-five fait de Joseph Young, Nik Stauskas, Damien Inglis, Mitch McGary et Hasheem Thabeet ! Les modes Domination, En route pour le playoffs et Défis n’ont eux, que peu changé, même si dans ce dernier, on vous demandera parfois de réaliser seulement une fin de match plutôt qu’un match complet comme c’était le cas avant.

Dans les autres modes de jeu, notamment en ligne, même si l’ambiance est plus vivante, il n’y a que peu, voire pas de modifications à noter.

Dans le mode MyTeam, cumulez les cartes pour vous construire la meilleure équipe possible !
© 2K Sports

 

Verdict

Si 2K Sports a parfois été critiqué pour son manque de créativité, dû à l’absence de concurrence créée par le déclin de NBA Live, cet opus est une vraie avancée pour ceux qui ont l’habitude d’acheter NBA 2K tous les ans. Le staff a semblé écouter les volontés des fans pour améliorer quantitativement et qualitativement le gameplay afin de pousser la simulation encore plus loin dans le réalisme. Si le jeu demande aujourd’hui davantage de stratégie et de jeu collectif pour éliminer les défenses, ce n’est pas pour déplaire aux puristes, agacés de voir (en ligne notamment) LeBron James traverser le terrain entier sur une remise en jeu pour percer une défense pourtant en place et claquer un dunk difficile à arrêter. Ceci montre que l’IA est encore plus intelligente et que 2K Sports a cette fois-ci, beaucoup bossé pour répondre aux critiques.

Il faut cependant noter que pour un novice, le jeu sera difficile à prendre en main. Malgré les conseils avisés de Coach K dans la 2KU, ce jeu demandera plusieurs heures d’entraînement avant de pouvoir rivaliser avec un habitué, coutumier des commandes de NBA 2K. Pas forcément le genre de jeu à sortir pour ambiancer une soirée quand personne ou presque n’a testé un jeu de basket depuis 5 ans. Ceci dit, ça ne semble pas être le but. 2K Sports a voulu satisfaire les puristes par un réalisme presque sans faille, et à vrai dire, c’est réussi !

Pour terminer, graphiquement, le jeu est une merveille et malgré quelques défauts, notamment dans les menus et la finition, qui rendent le titre perfectible, les nouveautés apportent dans leur grande majorité un réel intérêt à se procurer cette version même si on possédait déjà la précédente. NBA 2K17 semble donc, après une semaine de test, être un vrai succès.

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