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[Interview] Joakim Noah & Derrick Rose : « Comme deux doigts de la main »

Antoine Bancharel

Alors que les Knicks ont connu un renouvellement de personnel important, sans oublier un nouveau coach, les deux ex-Bulls comptent amener leurs automatismes dans cette alchimie de groupe qui se met en marche. Basket Infos a pu aller les interroger sur le sujet, depuis le training camp, à West Point.

Joakim, tu sens que l’équipe se met en place ?

On va voir. Là on essaie déjà de se trouver un peu. Ce qui est normal, c’est le deuxième jour. Il faut garder la tête froide, parce qu’en plus il va forcément y avoir des hauts et des bas sur une saison comme ça, avec beaucoup de matchs. Le plus important, c’est que l’on reste ensemble et que l’on continue de travailler.

Il y a donc encore des ajustements à faire…

C’est toujours un peu bancal au début. Les pertes de balle, tout ça. Il y a pas mal de choses que l’on peut corriger. Mais il y a beaucoup de talent dans cette équipe et j’apprécie la camaraderie que l’on a déjà. On doit rester soudé et progresser, et c’est tout ce qui compte !

A ce que l’on a vu, il y a quelques ajustements à faire en défense encore aussi, non ?

En défense, oui, aussi. Il faut juste que l’on se synchronise un peu plus. Là, on laisse la raquette trop ouverte par exemple. Mais avec la longueur que l’on a dans l’équipe, on va y arriver. On doit compliquer la vie aux shooteurs aussi, mais en équipe. Si on continue de se battre, on va y parvenir. Le plus important c’est que l’on soit la meilleure équipe possible.

Tu es déjà pas mal utilisé en tête de raquette apparemment, comme passeur, il y a d’ailleurs le choix derrière, non ?

Oui, pour moi, en tant que passeur, c’est très appréciable d’avoir toutes ces options-là : Derrick, Melo, Porzingis, Courtney Lee… C’est clair !

« Ça nous rajeunit, on n’a pas été dans cette position depuis longtemps »

Et toi Derrick, malgré tous les ajustements avec les nouveaux coéquipiers, tu retrouves des automatismes avec Joakim ?

Avec Jo, on a toujours eu une bonne alchimie et c’est sûr que l’on a développé des automatismes. On a joué sous « coach Thibs » ensemble. On avait une équipe d’enfer d’ailleurs. Que ce soit en défense ou en attaque, on est « comme ça » (il joint deux doigts ensemble).  Avec les nouveaux gars, c’est un peu différent. Là par exemple on a K.O. et K.P (Kyle O’Quinn et Kristaps Porzingis), on leur parle beaucoup. Jo est toujours très vocal ! C’est un peu le même feeling que quand on était aux Bulls, ça nous rajeunit d’ailleurs. On n’a pas été dans cette position depuis un long moment. On est vraiment dans une super équipe et on essaie juste de la faire gagner.

Les autres viennent vous voir pour s’adapter à vos automatismes justement ?

(Derrick Rose) Oui. Oui. Tout le monde. Tout le monde ! Ils voient de suite à quel point c’est automatique entre nous et ils viennent nous voir pour s’adapter. Là il vient à peine de revenir – il vient d’avoir un enfant en plus, donc il n’est arrivé qu’hier (mercredi) – on n’a pas joué ensemble depuis tellement longtemps, et pourtant ça se voit de suite qu’on a ça. Les autres comprennent qu’ils peuvent construire autour de ce que l’on a déjà entre nous deux. Et dans l’autre sens, nous aussi on veut les intégrer dans ces automatismes. C’est ce qui fait ce jeu. Tu t’adaptes, tu mûris, tu grandis ensemble. C’est comme ça aussi que tu deviens le meilleur joueur que tu puisses devenir.

Propos recueillis par Antoine Bancharel, à West Point

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