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[Interview] Ian Mahinmi : « Bradley Beal a tout ce qu’il faut pour être un MVP un jour »

Après, la défaite des Wizards contre les Toronto Raptors 129 à 120, nous avons pu discuter avec Ian Mahinmi, peu utilisé cette saison. Le Français évoque notamment les prestations de son équipe et sa situation.

Quel bilan collectif tires-tu de cette première partie de saison plutôt décevante de la part des Wizards avec des blessures mais aussi des bouleversements dans l’effectif ?

Pour l’instant, le bilan n’est pas très positif. On n’a pas très bien démarré la saison, on a eu beaucoup de hauts et de bas. Là, on arrive au All-Star Game avec un bilan qui selon moi ne reflète pas les objectifs qu’on s’était fixé en début de saison. Après, Il y a eu beaucoup de changements même si je pense que les changements ça donne aussi l’opportunité à un groupe fort mentalement de se ressouder. On a fait face à une belle adversité également et à certains moments on a réussi à sortir la tête de l’eau, à jouer un bon basket et à trouver une bonne identité. C’est donc un bilan mitigé pour moi. Avec tous les changements qu’il y a eu, les blessures, tout ce qui a pu se passer autour de l’équipe, je pense qu’on a pas trop mal géré les turbulences mais c’est clair qu’on est pas dans les hauteurs qu’on aurait voulu et auxquelles on prétendait avant le début de cette saison.

A titre individuel c’est aussi plutôt compliqué pour toi. Tu n’as joué que 31 matchs cette saison et tu n’as pas participé aux cinq derniers matchs de l’équipe. Comment vis-tu cette situation ?

Personnellement, je n’ai jamais vu le basket de façon individuelle donc je suis plus affecté par notre bilan collectif. C’est ce qui me dérange le plus. Après, forcément quand tu perds tu aimerais jouer plus, tu aimerais être peut-être, une des solutions pour gagner des matchs. Donc c’est clair que cette saison elle est difficile collectivement mais aussi individuellement.

La Trade Deadline vient de passer il y a peu. Comment l’as-tu vécu? Il y a eu plusieurs mouvements côté Wizards avec notamment des arrivées dans le secteur intérieur avec Bobby Portis et Jabari Parker. T’as pensé à ce moment-là que tu pouvais toi aussi te faire transférer ?

Oui bien sûr, tous les ans c’est la même chose. Au moment de la Trade deadline tout peut se passer. Il n’y a aucune garantie. Après ça fait partie du business, moi c’est ma douzième saison, donc c’est la douzième fois que je passe par là. Avec le temps on prend conscience que c’est entièrement du business. Si tu dois être transféré tu l’es, tu n’as pas ton mot à dire. Tu dois juste faire tes valises et commencer une nouvelle aventure ailleurs.

Est-ce que tu t’es dis à un moment qu’un transfert serait un mal pour un bien ?

Je pense que de toute façon pour chaque Trade, c’est toujours un mal pour un bien. La situation tu ne la contrôle pas. T’es transféré t’as pas 36000 solutions. Tu ne dois pas t’apitoyer sur ton sort. Tu rentres dans une nouvelle situation et tu dois juste faire en sorte que ça marche pour ton équipe et pour toi.

La blessure de John Wall a été malheureusement un des moments importants de votre première partie de saison. Il y a eu beaucoup de rumeurs au sujet de de John Wall et de l’ambiance dans l’équipe, et sans lui souvent les résultats sont un peu meilleurs (11-12 sans lui). Comment tu expliques ces rumeurs, et comment tu expliques que les résultats soient meilleurs ?

Moi j’écoute pas trop les rumeurs. En général, quand une équipe perd sa star, le groupe se ressoude et s’appuie un peu plus sur le collectif. C’est difficile de combler un vide créé par une superstar. John Wall il est non seulement un de nos leaders offensifs mais il est aussi très présent à la passe, c’est un peu le maître à jouer de l’équipe. Il faut arriver à le remplacer et des fois ça donne un peu plus d’opportunités à d’autres joueurs et quand les opportunités sont prises ça donne lieu à des victoires. Ce n’est pas forcément le fait qu’il ne soit pas là qui explique qu’on est un peu mieux. C’est qu’il y a d’autres gars de l’équipe qui saisissent leur chance. Je pense à Tomas Satoransky, à Thomas Bryant, Jeff Green ou à Bradley Beal qui a encore monté son niveau de jeu, mais aussi des joueurs qui sont arrivés qui nous font du bien comme Trevor Ariza. Honnêtement, je pense que c’est parce qu’il y a eu une réponse collective.

Justement, tu parlais de Bradley Beal qui as encore monté son niveau de jeu. On l’a encore vu ce soir (28 points et 11 passes), il évolue à un niveau All-Star. Tu penses qu’il peut encore franchir un autre palier ?

Bien sûr, je pense qu’il a tout ce qu’il faut pour être un MVP un jour. On sait qu’être MVP ce n’est pas dû qu’à des performances individuelles. Je pense qu’il faut qu’on l’épaule plus, et peut être alors qu’à un moment donné il sera dans la conversation pour la course au MVP. En tout cas, pour moi il a toutes les qualités. Son panel offensif est impressionnant et il a toujours été un bon défenseur. A mon avis, ce n’est qu’une question de temps avant qu’on ne parle de lui dans ce type de conversation.

On a vu les cadors de l’Est se renforcer en vue des Play-offs à la Trade Deadline. Que penses-tu du niveau global de l’Est alors que de nombreux observateurs considèrent que l’écart s’agrandi avec les équipes de l’Ouest ?

Ça a toujours été le cas, depuis que je suis en NBA en tout cas. En plus ces derniers étés il y a eu pas mal de mouvements, de superstars qui sont passées de l’Est à l’Ouest ce qui les a encore plus renforcées. Donc je pense que oui, faut pas se le cacher l’Ouest est une conférence plus forte que l’Est, je crois qu’il y a plus de talents. Mais en même temps, les tops équipes de l’Est se sont bien renforcées dernièrement et sur le papier sont assez attrayantes : Philadelphie, Toronto, Milwaukee. Donc au final il y a quand même encore du monde à l’Est.

Un petit mot sur l’équipe nationale. La France participera à la coupe du Monde FIBA en 2019. Tu as des contacts ? L’équipe de France c’est encore dans un coin de ta tête ?

 Alors je souhaite bon courage à l’équipe de France. Mais moi je n’ai eu aucun contact, comme d’habitude.

Pour finir, que peut-on te souhaiter pour la fin de saison ?

On peut me souhaiter les Playoffs. C’est tout ce que je demande pour l’instant.

Propos recueillis par Gauthier Hartmann à la ScotiaBank Arena de Toronto.

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